Trois étudiants au baccalauréat en chimie de l’environnement et des bioressources de l’Université du Québec à Rimouski ont réalisé, l’été dernier, un stage de huit semaines à l’Institut universitaire européen de la mer (IUEM), à Brest, en Bretagne.
Désormais en troisième et dernière année de leur formation, Xavier Baril-Boudreault, Maude Sirois et Gabriel Dubéont ont pu parfaire leurs connaissances dans une institution reconnue parmi les leaders dans le domaine de la recherche maritime en France.
« La structure peut être comparée à l’Institut des sciences de la mer (ISMER) de l’UQAR, mais dans une proportion beaucoup plus grande avec plus de 300 professeurs et chercheurs», explique Xavier. Celui-ci soutient que ce stage était une bonne occasion de se familiariser avec des méthodes scientifiques et des approches différentes de celles qui sont pratiquées au Canada. « Une expérience à l’international, avec plusieurs heures passées en laboratoire, c’est très formateur. C’était une chance unique que je ne pouvais refuser», ajoute Gabriel. Du 13 mai au 5 juillet, les trois étudiants ont pris part à des projets différents, certains d’envergure internationale, au sein des équipes de chercheurs français. « J’ai dosé des métaux traces dans de l’eau qui provenait de l’Antarctique. Je travaillais dans une salle blanche, où tous les paramètres sont contrôlés », raconte Maude. Du côté de Xavier, il se penchait sur la purification et l’isolation d’une enzyme immunitaire de la palourde japonaise, ce qui faciliterait la préservation des populations de ce mollusque contre une maladie bien répandue sur les côtes européennes. Quant à lui, Gabriel devait doser des composés organiques en milieux estuariens et marins.
Les trois collègues sont unanimes : leurs deux premières années au baccalauréat en chimie de l’environnement et des bioressources les ont très bien préparés à relever ce défi outre-mer. «Notre baccalauréat nous permet de faire énormément de manipulations. Quand nous sommes arrivés aux laboratoires de l’IUEM et que nos superviseurs nous ont mis devant des équipements, nous étions déjà aptes à faire des manipulations. Notre formation est très pratique, axée sur le terrain, ce qui nous permet d’être débrouillards en laboratoire », soutient Xavier Baril-Boudreault. « Parmi les cours plus théoriques, le cours d’électrochimie s’est révélé très utile dans mon cas. Ma superviseure était satisfaite de mon travail, notamment en raison de l’apprentissage que j’ai eu dans ce cours. On s’est vu confier beaucoup de responsabilités », poursuit Maude.
Forts de cette expérience très enrichissante, ces finissants sont également mieux orientés pour leur choix de carrière, eux qui termineront leur formation en décembre. Ils se dirigent tous les trois vers la maîtrise. Xavier devrait se tourner vers l’électrochimie, tandis que Maude pourrait opter pour la biogéochimie ou l’écotoxicologie. Du côté de Gabriel, il se dit très intéressé par l’enseignement et la recherche. Les expériences du deuxième stage des étudiants en chimie de l’environnement et des bioressources seront présentées lors d’un colloque, ouvert au public, les 18 et 25 septembre.
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