Originaire du Brésil, Julia Santos Silva poursuit des études doctorales à l’Université du Québec à Rimouski, où elle étudie un enjeu aussi préoccupant au Québec que dans son pays d’origine : l’adaptation des communautés côtières aux effets des changements climatiques.
Son projet de thèse de doctorat en développement régional porte spécifiquement sur les villages de Sainte-Flavie, au Bas-Saint-Laurent, et de Rivière-au-Tonnerre, en Basse-Côte-Nord. « Ce qui distingue cette recherche en développement régional, c’est la dimension recherche-action participative», souligne la chercheuse.
Mais concrètement, à quoi ce concept fait-il référence? Que ce soit, par exemple, en matière de développement territorial, d’élaboration de politiques publiques environnementales, ou de la mise en œuvre d’un plan d’urgence en cas de sinistre (comme lors des grandes marées de décembre 2010), les chercheurs de l’UQAR sont en contact direct avec les gens concernés sur le terrain. « La parole est laissée à ces partenaires, qui sont les mieux placés pour choisir ce qu’ils souhaitent réellement comme stratégies pour faire face aux changements climatiques puisque les décisions prises auront un impact important sur leur milieu de vie et sur eux-mêmes », souligne Mme Santos Silva.
Julia Santos Silva est membre de l’Alliance de Recherche Universités-Communautés sur les défis des communautés côtières de l’estuaire et du golfe du Saint-Laurent (ARUC-DCC), un regroupement de plus de 22 chercheurs et collaborateurs préoccupés par les enjeux environnementaux canadiens. Ceux-ci font partie d’organisations sans but lucratif, de neuf universités et de deux centres d’études. La direction de l’ARUC-DCC est assumée par Chantal Gagnon, de la Coalition pour la viabilité du Sud du golfe du Saint-Laurent et par le professeur Steve Plante de l’UQAR, le directeur de thèse de Julia Santos Silva, dont les domaines de recherche regroupent l’adaptation aux effets des changements environnementaux et climatiques, la gouvernance participative et la gestion intégrée de la zone côtière et de l’eau.
« Dans mon pays d’origine, j’ai effectué des recherches sur la participation citoyenne et la gouvernance territoriale, deux domaines de recherche qui cadrent bien avec les objectifs de cette ARUC », observe la chercheuse. « L’expertise que je viens chercher auprès de ce réseau est applicable partout dans le monde, puisque la dynamique côtière est un enjeu commun à plusieurs pays. L’UQAR offre une excellente opportunité de donner un sens à la recherche : ouverte sur le monde et en synergie avec les communautés », conclut Mme Santos Silva.
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