Quand on demande à Frédéric Banville-Côté ce qui l’a amené à choisir le baccalauréat en géographie de l’UQAR il y a quelques années, c’était son goût pour le travail sur le terrain. Un an après sa diplomation, il était engagé comme géographe au sein du gouvernement du Québec.
Originaire de Rimouski, Frédéric sortait d’un DEC en sciences humaines quand un professeur au Cégep de Rimouski lui a conseillé le programme de géographie à l’UQAR. Une visite dans le cadre des portes ouvertes en 2006 lui a rapidement fait comprendre que ces études étaient faites pour lui : « Le fait d’allier le plaisir de la recherche à l’extérieur, les randonnées et tout l’aspect de la compréhension de l’environnement naturel, ça m’a attiré tout de suite », affirme le géographe de 27 ans.
La proximité du terrain est une des grandes forces de l’UQAR, selon Frédéric Banville-Côté.« Pour la question de l’érosion côtière, le fleuve est tout proche, pour les rivières, on est gâté au Bas-St-Laurent, même chose au niveau de la géomorphologie des montagnes. On a les Chic-Chocs qui sont tout de même beaucoup plus près de Rimouski que de Montréal, par exemple », souligne-t-il. Chaque début d’année, une sortie de groupe sur le terrain expose aux étudiants les différentes sphères de la géographie, une expérience toujours très appréciée.
Un stage en montagne comme adjoint de terrain dans le cadre d’un projet doctoral d’un collègue a fait vivre à Frédéric un été unique. Il a contribué à l’installation de stations météorologiques qui allaient permettre d’étudier la thermodynamique de la glace. Un projet plutôt physique qui « liait l’escalade à la science », raconte-t-il en riant : « passer un été dans la vallée de mont St-Pierre et sur les versants du nord de la Gaspésie… J’étais aux anges! »
Après avoir reçu son diplôme en géographie, profil gestion du milieu naturel et anthropisé en 2009, concentration maintenant appelée environnement, géomorphologie et risques naturels, il a travaillé pour le laboratoire de dynamique et de gestion intégrée des zones côtières de l’UQAR, avant d’être contacté par le ministère des Ressources naturelles. Dès 2010, il a assuré les fonctions de conseiller aux aires protégées et de responsable de la concertation des avis régionaux à Lebel-sur-Quévillon, dans le Nord du Québec.
Frédéric a été transféré au service de l’expertise du ministère de la Sécurité publique au mois d’août 2011, en tant que conseiller en gestion de risques naturels. Il doit, depuis lors, s’occuper des aléas qui touchent les environnements nordiques ou montagnards, comme la fonte du pergélisol et les avalanches. C’est un emploi des plus stimulants pour l’ancien étudiant : « En étant au ministère, on est bien placé pour essayer de changer des choses. On essaie d’orienter le mieux possible les dirigeants pour aller de l’avant et éviter les erreurs du passé. »
Frédéric Banville-Côté dit encore avoir le sentiment d’utiliser ses acquis de l’université au quotidien. Mais un de ses grands plaisirs, c’est d’avoir gardé contact avec ses anciens professeurs de l’UQAR, « ses mentors », avec lesquels il a des échanges fréquents, pour servir cette grande tâche qui est de prévenir les risques naturels au Québec.
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