Biochimiste de formation, Noémie Giguère a complété sa maîtrise en gestion des ressources maritimes en 2003. Depuis 10 ans, elle gère différents projets reliés au monde maritime qui font appel à sa spécialisation en environnement.
« En choisissant la gestion des ressources maritimes plutôt qu’une maîtrise en recherche fondamentale, j’acquérais une polyvalence recherchée par les employeurs en région. Mon intérêt pour la gestion, la faisabilité et l’évaluation financière de projet du secteur maritime correspondait exactement au plan de formation du profil professionnel de la maîtrise offerte à l’UQAR », raconte Mme Giguère.
La maîtrise en gestion des ressources maritimes comprend trois filières de spécialisation (halieutique, environnement et transport maritime) ainsi qu’une activité d’intégration réalisée en milieu de travail. La diplômée a ainsi évalué le potentiel maricole du Bas-Saint-Laurent, notamment pour les moules et les pétoncles, pour le compte de la Société de développement de l’industrie maricole (SODIM). « Sur le plan scientifique, je devais analyser les différentes caractéristiques biophysiques de l’estuaire du Saint-Laurent, comme la force des courants, la température et la salinité de l’eau. Sur le plan de la gestion, j’ai rencontré des mariculteurs madelinots afin de dresser la liste des facteurs environnementaux associés à la réussite de cette industrie au Québec et pouvoir la comparer aux caractéristiques bas-laurentiennes », explique-t-elle.
Au terme de cette activité, Mme Giguère a cumulé les mandats de coordination de projet. Elle a d’abord mené un projet de concertation pour le développement des activités récréotouristiques de la rivière Rimouski, pour le Conseil de bassin de la rivière Rimouski, aujourd’hui l’Organisme des bassins versants du Nord-Est du Bas-Saint-Laurent. Puis, pour Pêches et Océans Canada, elle a développé des outils d’aide à la décision destinés aux gestionnaires pour évaluer l’envergure du risque potentiel associé au développement d’activités humaines sur certaines zones de reproduction de poissons de l’estuaire (p. ex. : filière pétrole et gaz, urbanisation des berges, transport maritime, industrie maricole). Enfin, elle fut la coordonnatrice logistique de deux évènements majeurs réunissant chacun quelque 200 participants : la Conférence internationale Zone côtière Canada 2012 organisée par l’Association zone côtière Canada, qui regroupait des experts des océans et de la zone côtière, praticiens, et décideurs du monde entier, et le Forum québécois en sciences de la mer tenu l’automne dernier à l’Institut Maurice-Lamontagne et organisé par Technopole maritime du Québec,
« La formation en gestion des ressources maritimes et les mandats que j’ai obtenus par la suite m’ont permis de faciliter le réseautage entre acteurs du domaine des sciences et technologies marines et de vulgariser la science, afin de la rendre accessible aux décideurs et au grand public, dans le but de prendre des décisions collectives plus responsables », conclut Mme Giguère.
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