Diplômée en enseignement des mathématiques, Anick Fortin a choisi de poursuivre ses études à l’UQAR à la maîtrise… en création littéraire! Portrait d’une diplômée atypique, mais qui, avec déjà trois romans publiés, est fort prolifique.
Durant son baccalauréat en enseignement secondaire, profil mathématiques, Anick Fortin a publié un premier roman, La Blasphème, paru aux Éditions Trois-Pistoles. La maîtrise en lettres, cheminement en recherche-création, constituait donc une excellente occasion de renouveler son écriture par la recherche en littérature.
« Bon nombre d’étudiants en création littéraire viennent chercher des outils dans leur formation à l’UQAR pour qu’un jour, leurs ouvrages soient publiés. En ce qui me concerne, j’avais déjà une bonne idée du prochain ouvrage que je voulais écrire. Je souhaitais toutefois travailler certains éléments de ma démarche d’écriture qui étaient plus difficiles pour moi, notamment les dialogues et les points de vue de narration », raconte la diplômée en création littéraire.
Ainsi, dans le cadre de la partie « recherche » de son mémoire, Anick Fortin s’est basée sur le polar Cadres noirs de Pierre Lemaître (Calmann-Lévy, 2010). Sous la direction de la professeure Christine Portelance, elle a exploré les différentes formes de dialogues et étudié la subjectivité de plusieurs points de vue narratifs.
« L’intrigue que l’on retrouve dans un roman noir nécessite une subtilité dans le langage des personnages. Les dialogues doivent sonner « vrai », tout en laissant assez d’indices pour guider le lecteur, sans toutefois en donner trop de sorte qu’il puisse décrocher de l’histoire », souligne Mme Fortin, qui est aujourd’hui conseillère pédagogique en intégration des TIC pour les centres de formation aux adultes du Bas-Saint-Laurent.
« En narration, raconter une histoire en utilisant deux narrateurs amène un degré d’information supplémentaire pour orienter le lecteur. La perception qu’un narrateur a d’un événement peut être tout à fait différente de l’autre, ce qui permet au romancier de jouer avec la subjectivité et crédibilité des narrateurs », poursuit-elle.
Une fois la partie « recherche » complétée, Anick Fortin a dû intégrer le savoir appris pour la partie « création ». « L’écriture, c’est la partie la plus motivante. Je l’ai donc gardée pour la fin. Ma recherche a bonifié le plan de travail que j’avais avant de commencer la maîtrise. Les éléments de construction de dialogue et de narration acquis durant le processus de recherche deviennent des contraintes que je m’impose pour l’écriture », conclut Anick Fortin. Le roman Les têtes brisées devrait être complété d’ici l’été 2016.
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