Un groupe d’étudiants au baccalauréat en communication (relations humaines) a eu droit à tout un dépaysement, au printemps dernier, lors d’un voyage au Maroc. Un séjour lors duquel ils ont pu approfondir la connaissance de soi dans un contexte de culture étrangère.
Du 1ᵉʳ au 18 mai, les professeurs Jean-Marc Pilon et Mire-ô Tremblay et les auxiliaires d’enseignement Ludovic Decoret et Marja Murray ont accompagné la douzaine d’étudiants en psychosociologie dans ce périple qui leur a permis de se familiariser autant avec la vie rurale que la vie urbaine du Maroc. « Dans la formation en psychosociologie, on forme des gens qui accompagnent le changement humain dans des systèmes complexes, que ce soit des groupes, des organisations ou des communautés », indique le professeur Pilon. « Et quand on entre dans une organisation ou une communauté, on rencontre des cultures différentes. Par le biais du séjour au Maroc, on a poussé cette situation à l’extrême. »
Ainsi confrontés à une culture totalement différente de la leur, les participants ont dû gérer leur propre choc culturel. « Cela a permis aux étudiants de voir comment ils restent dans une posture d’ouverture face à une autre culture, et non dans une posture de jugement », mentionne M. Decoret, étudiant à la maîtrise en études des pratiques psychosociales. « C’est très important de se connaître soi-même pour accompagner des gens dans le changement », souligne M. Pilon.
Le séjour au Maroc s’est déroulé en deux temps. Les participants ont d’abord effectué une marche de 7 jours dans les montagnes du Haut-Atlas. Cette première étape d’éco-formation leur a permis d’identifier leur force et leur faiblesse et ainsi de mieux nommer leur projet d’apprentissage dans la rencontre avec une autre culture. Par la suite, le groupe a effectué un séjour de trois jours dans la vallée des Ait bouguemez, où ils y ont rencontré, des responsables de coopératives de femmes fabriquant du fromage, de l’huile de noix et des tapis, des formateurs d’école, des intervenantes de la société civile et un imam.
Dans le second volet du voyage, les étudiants ont passé du temps dans la Ville de Marrakech. Ils y ont participé à une formation de quatre jours avec des étudiants en sociologie et en développement durable touristique de l’Université Cadi Ayyad. « Le choc des cultures a été assez intense », observe Ludovic Decoret en faisant référence à la formation avec des étudiants marocains. « La deuxième journée, les Marocains ont présenté leur vision de Marrakech aux étudiants québécois et ça s’est plus ou moins bien passé – chacun restait dans son regard et ses préjugés. Le lendemain, nous avons fait des groupes séparés et je me suis rendu compte que les étudiants de l’UQAR sont vraiment bien formés, avec tout ce qu’on leur donne comme outils en psychosociologie, pour revenir sur ce qu’ils ont vécu, ne pas se laisser prendre par leur jugement et ainsi apprendre de cette expérience. »
Les étudiants participant au voyage étaient Marilyne Arcand, Myra-Chantal Faber, Lory Gaudreau Lacasse, Charles Hudon-Leduc, Élie Jardon, Claudie Langlois, Sylvie Lavoie, Mélina Minville, Vicky Pelletier, Amélie Rochette St-Amand et Magalie Rolland. Les psychosociologues Catherine Bourgault et Ève Dupuis ont aussi pris part au voyage.
Ce voyage exploratoire pourrait être la prémisse à une entente formelle de collaboration et d’échange avec une université marocaine. Ce séjour a été effectué grâce au fonds de soutien au projet étudiant de l’UQAR, du ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport, des Offices jeunesse internationaux du Québec, du Syndicat des chargés de cours de l’UQAR, et de l’entreprise Vertdure.
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