L’équipe du projet de recherche O’Salis vient de mettre en ligne une plateforme de communication portant sur le risque de salinisation des puits dans les régions du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie. Elle est accessible sur le site osalis.ca.
Soutenu par le Réseau Québec maritime (RQM) et le Réseau Inondation InterSectoriel du Québec (RIISQ), le projet O’Salis est mené par une équipe rassemblant des chercheuses et des chercheurs de l’Université du Québec à Rimouski, de l’Institut des sciences de la mer de Rimouski de l’UQAR (ISMER-UQAR) et de l’Université du Québec à Montréal (UQAM).
« Le projet O’Salis a pour objectif d’avoir un portrait de la salinisation, actuelle et future, des puits au Bas-Saint-Laurent et en Gaspésie », indique la professeure Gwenaëlle Chaillou. « Les changements climatiques ont d’importants impacts sur l’eau douce. La hausse du niveau des eaux du fleuve Saint-Laurent entraîne une intrusion des eaux salées dans les réservoirs souterrains d’eau douce. Cela provoque une contamination irrémédiable de la ressource souterraine et des puits artésiens et des problèmes de santé chez les consommateurs. »
Une importante proportion des puits privés au Bas-Saint-Laurent et en Gaspésie sont vulnérables à la salinisation, poursuit la professeure Chaillou. « On estime que 30 à 50 % des populations riveraines de ces régions s’approvisionnent en eau potable à partir d’un puits privé et que beaucoup de ces puits sont situés à moins d’1 kilomètre de la côte. C’est donc un enjeu crucial pour celles-ci. Les personnes qui tentent d’accéder à une source d’eau douce en creusant plus profondément leur puits s’exposent à d’autres risques, comme la contamination à l’arsenic. Il faut donc être très vigilant avec les puits privés. »
En plus d’expliquer les conséquences liées aux changements climatiques sur la salinisation des puits, la plateforme O’Salis présente les objectifs du projet de recherche et ce que les citoyennes et les citoyens peuvent faire si l’eau de leur puits a un goût salé. « Nous recommandons aux citoyennes et aux citoyens de faire analyser l’eau de leur puits deux fois par année pour en vérifier les propriétés microbiologiques, soit au printemps et à l’automne. Les puits doivent également être entretenu chaque année et une attention particulière doit être apportée aux installations septiques », souligne la professeure Chaillou.
La plateforme de communication O’Salis est accessible ici. Les internautes peuvent y visionner des capsules vidéo sur la salinisation et consulter un dépliant explicatif sur le sujet. En plus de la professeur Chaillou, l’équipe d’O’Salis réuni la professeure en sciences infirmières Lily Lessard, les professeurs en géographie Pascal Bernatchez et Thomas Buffin-Bélanger, l’auxiliaire de recherche Gwendoline Tommi-Morin, de l’UQAR, et le professeur en communication Bernard Motulsky, de l’UQAM.
Le projet de recherche se poursuit jusqu’en 2023. « La collaboration des propriétaires de puits privés est importante pour le projet. Nous les invitons d’ailleurs à communiquer avec nous s’ils souhaitent que notre équipe procède à une analyse de leur infrastructure », conclut la professeure Gwenaëlle Chaillou. On peut écrire à l’équipe en envoyant un courriel à l’adresse Cette adresse courriel est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser..
Pour nous soumettre une nouvelle : communications@uqar.ca