Depuis les années 1990, l’UQAR a développé plusieurs collaborations avec des entreprises et des organisations du Québec par le biais de ses formations en génie. La refonte du programme de maîtrise et le lancement d’un doctorat en ingénierie donneront une nouvelle impulsion à ces partenariats qui allient la formation universitaire à des projets concrets de recherche et développement.
Des centaines d’entreprises et d’organismes publics et parapublics ont eu recours aux services de la Chaire CRSNG-UQAR en génie de la conception pour le développement de technologies, de produits, de procédés et d’équipement industriels au cours des dernières années. Ces projets ont permis à des étudiants de l’Université de mettre en pratique les connaissances acquises durant leur formation en génie.
Depuis 1999, l’UQAR offre en extension la maîtrise en ingénierie développée par l’Université du Québec à Chicoutimi (UQAC). Après avoir démontré sa capacité à offrir ce programme, le ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport a autorisé son autonomisation en 2011, tout en demandant à ce que l’UQAR l’évalue en vue de le réviser. Cette opération de révision du programme a notamment permis de faire en sorte qu’il reflète davantage les domaines d’expertises propres à l’UQAR, comme le génie électrique, le génie mécanique, le génie électromécanique, le génie éolien, la conception et la fabrication assistée par ordinateur et le traitement de signaux et les télécommunications.
« Cet exercice rigoureux a permis d’évaluer la possibilité d’élargir la formation en génie par l’offre de nouveaux programmes de cycles supérieurs en ingénierie et de nouvelles spécialisations », explique le doyen des études de cycles supérieurs et de la recherche, Frédéric Deschenaux. « Ainsi, nous avons examiné la pertinence de mettre en place des programmes courts de deuxième cycle et un DESS, un diplôme d’études supérieures spécialisées, pour accueillir des ingénieurs en exercice qui veulent se spécialiser dans un domaine particulier. »
Cette nouvelle mouture des programmes de cycles supérieurs en ingénierie a pour objectif de diversifier l’offre de formation afin d’améliorer l’accès à des formations qui répondent autant à des besoins de spécialisation professionnelle des ingénieurs qu’aux besoins de l’industrie. « Ces programmes sont conçus afin d’offrir une porte d’entrée vers les études de cycles supérieurs aux ingénieurs en exercice qui désirent poursuivre des études au deuxième cycle sans pour autant faire une maîtrise. En misant sur une offre de cours commune entre les programmes, les étudiants qui poursuivent à la maîtrise, auront déjà complété plusieurs cours. Ainsi, notre formule offre le meilleur des deux mondes », indique M. Deschenaux.
La formation des ingénieurs en exercice figure parmi les mandats de la Chaire CRSNG-UQAR en génie de la conception. L’une des modifications apportées au programme de maîtrise en ingénierie vise d’ailleurs à permettre à ces ingénieurs de travailler sur un projet émanant de leur milieu professionnel dans le cadre de leur formation. « C’est une autre façon de se rapprocher des besoins des industries par le biais de la formation universitaire », souligne le doyen des études de cycles supérieurs et de la recherche.
Cette refonte substantielle du programme de maîtrise en ingénierie est en cours de validation au ministère de l’Éducation, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. « Les instances de l’UQAR ont donné leur aval aux modifications proposées », mentionne M. Deschenaux. Rappelons que la maîtrise offerte à l’UQAR comporte un ensemble d’activités de 45 crédits.
Un nouveau doctorat
L’Université du Québec à Rimouski offre désormais un doctorat en ingénierie par le biais d’une extension du programme de l’UQAC. Ce doctorat permet de former des chercheurs de haut niveau afin de réaliser des innovations technologiques inspirées entre autres des besoins des régions couvertes par l’UQAR.
L’ajout du doctorat en ingénierie est une excellente nouvelle pour les entreprises qui ont des besoins pour raffiner ou développer de nouveaux procédés pour accroître leur efficacité. « Du baccalauréat au doctorat, les étudiants de l’UQAR en génie pourront travailler sur des projets concrets qui répondent à de véritables besoins des industries, et ce, selon l’ampleur et la complexité des projets », note le professeur Abderrazak El Ouafi, titulaire de la Chaire CRSNG-UQAR en génie de la conception.
Totalisant 90 crédits, le doctorat en ingénierie offert à l’UQAR s’adresse aux ingénieurs qui détiennent une maîtrise et qui veulent poursuivre leur formation à la recherche au troisième cycle. Au cours de leur formation, les candidats au doctorat en ingénierie ont à développer et à mener un projet de recherche original.
Pour réaliser leurs projets, les étudiants en génie de l’UQAR disposent d’équipements de pointe. Rattachés au Centre d’appui à l’innovation par la recherche (CAIR), ces équipements ont permis de réaliser des projets d’ingénierie variés tant pour des PME que pour des entreprises de grande taille.
Des étudiants qui se démarquent
Les étudiants de l’UQAR en génie se sont particulièrement illustrés au cours de la dernière année. Lors de la dernière Compétition québécoise d’ingénierie (CQI), présentée à l’École de technologie supérieure de Montréal, l’équipe formée de Caroline Dallain, de Gabriel Dugas, d’Alexandre Nault et de Jérôme Perron a obtenu la première place dans la catégorie Conception senior. Cette équipe a en outre mérité la deuxième place lors de la Compétition canadienne d’ingénierie tenue à l’Université Mémorial de Terre-Neuve dans leur catégorie.
Pour leur part, Augustin Hardy et Michaël Ricard ont décroché la deuxième place dans la catégorie Réingénierie lors de la CQI. Par ailleurs, deux prix spéciaux ont été remis à des représentants de l’UQAR lors de cette compétition qui a réuni plus de 240 étudiantes et étudiants en génie. Anne Koch s’est vue remettre le prix Distinction féminine et l’équipe de Conception junior, formée de Guillaume Chouinard, d’Anthony Gagnon-Proulx, de Jean-Philippe Dion et de Martin Rioux, a reçu le prix Excellence spécial. Notons que l’Université du Québec à Rimouski sera l’hôte de la Compétition québécoise d’ingénierie en 2017.
« L’UQAR se démarque par son encadrement offert à ses étudiantes et ses étudiants en génie. Notre approche et notre écoute des besoins de l’industrie et des PME favorisent l’effervescence qui caractérise les formations en génie que nous offrons », conclut le professeur El Ouafi.
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