Étudiante à la maîtrise en sciences infirmières, Joanne Lavoie participe à la réalisation du projet HoPE (Horizon Parent Enfant) qui a mérité une importante subvention de la Fondation de l’Ordre des infirmières et infirmiers du Québec (OIIQ).
Diplômée au baccalauréat en sciences infirmières à l’UQAR campus de Lévis, Joanne Lavoie, infirmière clinicienne en santé mentale, chargée de projet pour HoPE, poursuit actuellement ses études à la maîtrise en sciences infirmières, concentration santé mentale et soins psychiatriques. Mme Lavoie est infirmière clinicienne au Centre de recherche du Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux (CIUSSS) de la Capitale-Nationale. Dans le cadre de son emploi, elle collabore à l’élaboration d’un projet qui a pour objectif de favoriser l’accès continu aux soins de santé mentale pour les jeunes de la région de la Capitale-Nationale. Le projet se nomme « Rôle central de l’infirmière bachelière en santé mentale jeunesse – HoPE (Horizon Parent Enfant) ».
Le 25 janvier dernier, la Fondation de l’OIIQ a décerné la subvention Pour mieux soigner, d’une valeur de 250 000 $, au CIUSSS de la Capitale-Nationale afin de contribuer à l’implantation de HoPE. Le projet fait suite à plusieurs recherches qui ont démontré l’importance de la prévention chez les jeunes ayant un parent atteint d’un trouble de santé mentale. HoPE cible donc les enfants et les adolescents ayant un parent souffrant de schizophrénie, de maladie bipolaire, de dépression récidivante ou de trouble anxieux grave. C’est environ 12 000 jeunes de la région en question qui auront accès à de meilleurs soins.
« Le projet vise à transformer la trajectoire de soins et de services pour les jeunes à risque de développer un trouble de santé mentale. On veut faire tomber les différentes barrières aux soins afin de permettre l’amélioration du dépistage, des suivis et des interventions précoces auprès de cette clientèle », mentionne Joanne Lavoie. Concrètement, HoPE permettra la mise en place d’une équipe de professionnels qui collaboreront pour venir en aide aux jeunes à risque et à leur famille. Au sein de cette équipe interdisciplinaire de soins et de chercheurs (Michel Maziade M.D., FRCPC, C.Q., Thomas Paccalet, Ph. D., Elsa Gilbert, Ph. D. Chantal Mérette, Ph. D., Marc Hébert, Ph. D., Nicolas Berthelot, Ph. D.), l’infirmière bachelière occupera un rôle central en ce qui concerne le suivi de la clientèle.
« Actuellement, seulement 4000 infirmières œuvrent en santé mentale au Québec. Le projet HoPE représentera une excellente opportunité de documenter le rôle potentiel des infirmières et infirmiers bacheliers en santé mentale au sein d’une équipe interdisciplinaire visant la promotion de la santé et la prévention des troubles mentaux. Cette initiative permettra d’établir l’expertise infirmière dans ce secteur de pratique en émergence », explique Nicolas Berthelot, cochercheur au sein de l’équipe HoPE et professeur au département des sciences infirmières de l’Université du Québec à Trois-Rivières.
En tant que chargée de projet, Joanne Lavoie participe à l’implantation, à la formation des infirmières, à l’élaboration des outils d’évaluation de la performance, etc. Elle précise que le projet découle d’un travail d’équipe important, les chercheurs du CIUSSS de la Capitale-Nationale étant parmi les leaders mondiaux quant aux indicateurs de risques cliniques, neurocognitifs et physiologiques découverts chez les enfants, adolescents et jeunes adultes à risque. « Je suis fière du travail que nous avons accompli pour y arriver ; c’est une belle réalisation professionnelle. » L’étudiante à la maîtrise souligne avoir apprécié l’opportunité que l’UQAR lui a donnée de pouvoir concilier travail et études. Elle est aussi satisfaite de la disponibilité qu’on eut ses professeurs tout au long de son cheminement à l’Université.
Le réseau des Universités du Québec représente un acteur de premier plan pour le déploiement de l’expertise infirmière en santé mentale. En effet, ces universités sont présentement les seules au Québec à offrir un programme de maîtrise en santé mentale et soins psychiatriques en sciences infirmières. La formation prépare les infirmières et les infirmiers à exercer une pratique clinique avancée auprès des personnes qui souffrent de troubles mentaux et de leurs proches, fondée sur les données scientifiques et sur une approche globale de la santé.
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