Une didacthèque est un centre de ressources spécialisées en éducation. Que ce soit des écrans interactifs, du matériel de robotique, des tablettes électroniques, des logiciels divers, des ordinateurs portables, des caméras à 360 degrés ou même des casques de réalité virtuelle et de réalité augmentée, en termes de didactique numérique, les didacthèques renferment des trésors dont la maîtrise est primordiale pour les futures enseignantes et enseignants.
Mélanie Tremblay, directrice du module d’enseignement en adaptation scolaire et sociale au campus de Lévis, considère que la didacthèque est l’endroit idéal pour se familiariser, étudier et expérimenter le matériel en profitant, au besoin, de l’expertise des responsables. « Ce sont des outils que nos personnes étudiantes vont utiliser dans leur milieu de travail, elles gagnent donc à apprendre à les utiliser », renchérit Josianne Caron, professeure en gestion de classe.
Séverine Parent, professeure en technologie éducative et en littératie numérique, insiste auprès de ses étudiantes et de ses étudiants afin qu’ils utilisent régulièrement les services de la didacthèque. « Il importe de valoriser l’apport des responsables des didacthèques en en faisant la promotion dans nos cours puisque c’est un complément inestimable », dit-elle. Elle-même grande utilisatrice des services offerts par la didacthèque, elle vante l’accès privilégié à, entre autres, une importante flotte de robots pédagogiques.
Un lieu de convergence
Joanie Carrier et Estelle Mercier sont responsables de ces didacthèques respectivement au campus de Rimouski et à celui de Lévis. « Nous sommes là pour permettre aux étudiantes et aux étudiants de se familiariser avec le matériel afin qu’ils se sentent plus confiants et qu’ils sachent réagir en cas d’imprévus devant une classe », indique Mme Carrier.
C’est grâce à ces deux responsables que les didacthèques sont plus qu’un lieu d’apprentissage et de soutien technologique. « Notre porte est toujours ouverte et c’est toujours accessible. C’est un lieu de convergence naturel pour les étudiantes et les étudiants. Chacun sait qu’en se rendant à la didacthèque, il y retrouvera des consœurs et des confrères d’études. Il y a beaucoup d’échanges et c’est très enrichissant », poursuit Mme Carrier.
La richesse de la vie à la didacthèque s’explique par la diversité des besoins répondus. « Il y a autant de gens qui viennent étudier, faire des travaux d’équipe, explorer les outils technologiques, qu’il y en a qui viennent consulter les ouvrages pédagogiques. Ça crée des échanges riches qui dépassent le strict cadre des cours. Les discussions s’animent et deviennent philosophiques et éthiques parfois. Ça rend l’endroit chaleureux et inclusif », raconte Estelle Mercier.
Mentionnons que la didacthèque du Centre universitaire des Appalaches (CUA) se bonifie d’année en année afin de mieux desservir la clientèle beauceronne. Deux enseignantes à la retraite, Marise Poulin et Marie-Josée Lacombe, y sont présentes afin d’en assurer le bon fonctionnement.
Un lieu de pédagogie et d’inclusion
Les didacthèques ne se résument pas qu’à l’accès à des ressources technologiques. Elles sont aussi l’endroit où l’on retrouve les différents outils d’accompagnement pédagogique et didactique que l’on utilise dans les écoles, tels que les manuels de référence et les cahiers d’apprentissage. On y trouve également de la littérature jeunesse et des guides pédagogiques.
L’un des défis des didacthèques consiste à demeurer à jour. Pour y parvenir, il est fondamental de développer un réseau de contacts et de soigner ses relations avec les différents intervenants. La relation de proximité qu’entretiennent Joanie Carrier et Estelle Mercier avec non seulement les directions de programme et les ressources enseignantes, mais aussi avec les écoles et les centres de services scolaires, est essentielle à la pertinence de l’offre de services des didacthèques. Elles restent également à l’affût de ce qui se passe dans les maisons d’édition spécialisées en sciences de l’éducation, suivent les résultats des recherches en éducation et se forment aux approches pédagogiques récentes. « Pour l’UQAR, c’est important de rester à jour avec des technologies qui évoluent rapidement. Un défi que relèvent avec brio les didacthèques », observe Philippe Horth, adjoint au vice-rectorat à la formation et à la recherche.
Les didacthèques de l’UQAR vont au-delà du soutien technologique et pédagogique. Elles font partie intégrante des programmes en sciences de l’éducation, conclut la professeure Mélanie Tremblay. « Les ressources humaines des didacthèques complètent à merveille le travail du corps professoral et des personnes chargées de cours. » Elle définit d’ailleurs les didacthèques comme étant « la maison des étudiantes et des étudiants en éducation ».
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