Au volant de ma santé, par Fernande Fournier

Il n’y a pas d’âge pour se conformer aux règles de la sécurité routière. Cependant, chez les personnes aînées, la conduite sécuritaire peut être particulièrement liée à l’état de santé.

Marie-Claude Breton

Ainsi, Mme Marie-Claude Breton, conseillère régionale en sécurité routière à la Société de l’assurance automobile du Québec, a développé une expertise sur les relations entre la santé et la conduite automobile chez les aînés. Elle s’intéresse aussi aux habiletés requises qui permettent d’avoir une bonne technique de conduite.

Sa conférence, intitulée : « Au volant de ma santé », a été présentée à l’UQAR-Rimouski, le 19 février dernier, à l’invitation de l’Association des aînés et de l’Association des retraités de l’UQAR.

Selon les statistiques de 2014, on compte au Québec 18 % de titulaires de permis de conduire de 65 ans et plus.  De ce nombre, 11 % sont impliqués dans des accidents de la route.  Chez les jeunes, le nombre de titulaires est de 9,6 % et 20 % sont impliqués dans des accidents routiers.

La conduite automobile est une activité complexe qui sollicite plusieurs parties du corps.  Pour conduire, il faut avoir une bonne vision, être capable de bouger avec facilité toutes les parties du corps, non seulement les bras et les jambes, mais aussi le cou et le tronc.  Il faut également avoir une bonne mémoire et un bon jugement.

D’autres éléments peuvent affecter la capacité de conduire : alcool, drogues, médicaments, fatigue, insomnie, distraction, stress, émotions négatives, etc.

Certaines mesures préventives peuvent réduire les risques d’accident : circuler en dehors des heures de pointe, éviter les rues achalandées, planifier les longs trajets et prévoir des périodes de repos, éviter de conduire la nuit et par mauvais temps, éviter de conduire lorsqu’on ne se sent pas bien ou qu’on prend des médicaments qui peuvent diminuer notre concentration ou occasionner de la somnolence.

Le permis de conduire ne doit pas être considéré comme un droit acquis.  C’est un privilège dont le principe d’utilisation repose sur le respect de soi et des autres usagers de la route.

L’article 95 du Code de la sécurité routière oblige le titulaire d’un permis de conduire à informer la Société de tout changement à son état de santé dans les 30 jours suivant ce changement.

À partir de 75 ans, puis à 80 et à tous les deux ans par la suite, la SAAQ exige que le titulaire d’un permis soit soumis à un examen médical et optométrique.  Pour ce faire, la Société fait parvenir une lettre explicative avec les formulaires à remplir.  Ces formulaires, remplis et signés par les professionnels de la santé concernés, doivent être retournés dans un délai de 90 jours.  Ensuite, la Société analyse le dossier et informe le titulaire du permis de sa décision.

Peu de personnes voient leur permis de conduire suspendu à la suite de cette évaluation (environ 1 %). Cependant, pour plusieurs, des conditions sont ajoutées à leur permis de conduire, comme : conduire de jour seulement, porter des verres correcteurs pour conduire, ne pas conduire sur l’autoroute, etc.

Selon le rapport de l’examen médical ou visuel, une évaluation des compétences peut être exigée, soit dans un centre de services (un test sur route), ou soit par un ergothérapeute.

En revanche, si on ne peut plus conduire, d’autres options s’offrent à nous : l’autobus ou les autres formes de transport en commun, le covoiturage avec des amis et des membres de la famille, le taxi, les services d’accompagnement offerts par des organismes communautaires, le transport adapté, etc.

De nouvelles législations sont apparues au cours des années. Par exeb;.mple : le port de la ceinture de sécurité obligatoire (1976), les sièges d’auto pour enfants, les cours de conduite obligatoire, les pneus d’hiver (dates à respecter), le corridor de sécurité lors d’une intervention (2012), le virage à droite sur un feu rouge, etc.

Que l’on soit piéton, cycliste ou automobiliste, la signalisation routière est un élément indispensable pour assurer notre sécurité. La forme et la couleur des panneaux de signalisation déterminent le type d’information qu’ils diffusent. 

Pour en savoir plus à ce sujet, on peut consulter les dépliants et brochures de la SAAQ. Deux documents d’apprentissage (disponible aussi en version électronique) sont recommandés pour l’acquisition de connaissances théoriques liées à la conduite d’un véhicule de promenade : « Le Guide de la route » et « Conduire un véhicule de promenade ».  Ces documents sont en vente aux Publications du Québec et dans la plupart des librairies.

Vous trouverez sur le site de la SAAQ (www.saaq.gouv.qc.ca) un jeu-questionnaire intitulé : « Testez vos connaissances ».  Il s’agit de répondre à 30 questions qui portent sur la sécurité routière. Notons aussi que des écoles de conduite accréditées offrent des cours de perfectionnement sur mesure pour nous aider à adapter notre conduite.

Enfin, les brochures « La sécurité routière n’a pas d’âge » et « Au volant de ma santé » sont disponibles sur le site de la Société de l’assurance automobile du Québec. 

Soyons prudents!  Mieux vaut prévenir que guérir!

Pour nous soumettre une nouvelle : communications@uqar.ca