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Conférence sur le Caucase : zone turbulente, par Gaston Dumont

Le 8 avril 2016, les professeurs retraités de l’UQAR Yves Dion et Vélitko Velikov ont présenté une conférence sur le Caucase. Située en Eurasie, cette vaste région, dont nous entendons parler surtout lorsqu’il y a des troubles sociaux, est relativement méconnue. Les tensions qui y règnent peuvent s’expliquer par la présence sur le territoire d’une cinquantaine d’ethnies, avec pas moins de 102 langues et une mosaïque de religions, dont les principales sont les cultes chrétiens et musulmans.

Les conférenciers ont visité en 2014 trois pays du Caucase, sur une période de trois semaines : l’Azerbaïdjan, la Géorgie et l’Arménie. À l’époque des tsars, la région constituait le verger de la Russie et servait de station balnéaire.  La Première Guerre mondiale a grandement bouleversé la région, qui a subi par la suite une industrialisation à la soviétique sans liens avec ses potentiels. À la période postsoviétique, au début des années 1990, ces pays se sont retrouvé sans industrialisation et ont tenté difficilement de reconvertir leur économie.  Aux conflits politiques et à la détérioration de l’économie s’est ajoutée, comme conséquence, une émigration importante qui a touché les trois pays.

L’Azerbaïdjan est la plus peuplée des trois régions, avec au delà de 9 millions d’habitants dont le tiers demeure dans la capitale, Bakou. Ses réserves de pétrole et de gaz lui assurent une certaine richesse et représentent les seuls investissements extérieurs de la région. Par contre, on ne se soucie pas trop de développer des secteurs alternatifs pour le futur. L’architecture y est diversifiée et caractérisée par la présence de nombreux balcons.

La Géorgie compte 4 millions et demi d’habitants. Elle a vécu une crise nationale en plus de subir une importante lutte d’influence entre Moscou et les Occidentaux. Elle peine à restructurer son économie. Son patrimoine architectural est constitué d’édifices religieux.

L’Arménie est le plus petit pays des trois, avec un peu moins de 3 millions d’habitants dont 38 % demeurent dans la capitale, Erevan.  Le christianisme y est la religion officielle. Rappelons qu’un génocide a eu lieu en 1915 et 1916. Plus de 1,2 million d’Arméniens ont alors été exterminés de différentes façons par les Turcs. Cette extermination était en marche depuis plusieurs années, mais elle a connu son apogée durant la Première Guerre. Les causes en sont relativement complexes. L’Arménie compte beaucoup sur la diaspora pour sa survie. Le sud du pays a une production viticole qui remonte à près de 4000 ans. De nos jours, un conflit ouvert existe entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan, entre autres pour le contrôle du Haut-Karabakh, peuplé principalement d’Arméniens.

Pour nous soumettre une nouvelle : communications@uqar.ca