Candidat à la maîtrise en océanographie, Etienne Germain a pris part à un stage de recherche internationale au Japon au cours de l’été. Seul Québécois de sa délégation, le chercheur de l’Institut des sciences de la mer de l’UQAR a profité de son expérience pour bonifier ses connaissances sur les otolithes, ces pierres d’oreille qu’on retrouve dans la tête des poissons.
C’est le 16 juin dernier que M. Germain a entrepris un stage de deux mois et demi organisé par la Société japonaise pour la promotion de la science (JSPS). « Mon stage s’est déroulé au sein de l’équipe du professeur Akinori Takasuka, à l’Université de Tokyo. Il portait sur la croissance des larves d’anchois, une espèce très ciblée au Japon par l’industrie shirasu pour sa consommation à l’état larvaire, soit peu de temps après l’éclosion des œufs. »
Dirigé par le professeur Dominique Robert, qui est titulaire de la Chaire de recherche du Canada en écologie halieutique, Etienne Germain consacre sa maîtrise à la croissance juvénile du hareng de l’Atlantique dans le sud du golfe du Saint-Laurent. « J’utilise les otolithes, qui sont de petites concrétions calcaires présentes au sein de l’oreille interne des poissons osseux, comme outil pour caractériser la croissance effectuée durant les premiers jours de vie des poissons, considérée comme étant déterminante de leur survie. »
Le stage au Japon a permis au chercheur de l’ISMER d’étudier les otolithes d’anchois. « L’expérience acquise me permettra de mieux analyser les otolithes des harengs. Les résultats de ce projet serviront à informer les gestionnaires de Pêches et Océans Canada avec de nouveaux outils afin de prendre des décisions pour favoriser une pêche durable du hareng de l’Atlantique en eaux canadiennes », précise M. Germain.
S’adressant aux chercheuses et aux chercheurs du Canada, des États-Unis, du Royaume-Uni, de la France, de la Suède et de l’Allemagne, le stage d’été de la Société japonaise pour la promotion de la science comptait une délégation de 18 personnes du Canada. « J’étais le seul représentant d’une université francophone, et plus globalement, le seul représentant du Québec à y participer cette année », mentionne-t-il. « Cette expérience restera à jamais gravée dans ma mémoire. Je suis tellement reconnaissant d’avoir eu cette opportunité et cela m’encourage à vouloir poursuivre mes études après la maîtrise et m’invite d’autant plus à envisager le faire à l’international. »
Originaire de Cap-Santé, Etienne Germain a obtenu un baccalauréat en biologie à l’UQAR avant d’entreprendre sa maîtrise en océanographie en 2023. « Depuis mon jeune âge, j’ai toujours été fasciné par les poissons et les océans. En faire une carrière était une idée bien loin de la réalité jusqu’au moment où j’ai entendu parler de l’UQAR et de son baccalauréat en biologie », indique le chercheur. « Après ma maîtrise, je compte poursuivre dans le domaine de la recherche. Peut-être que j’effectuerai un doctorat en Europe. Mon stage au Japon a développé mon intérêt à poursuivre mon parcours à l’international. »
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