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De nouveaux procédés pour développer des peintures antisalissures

La doctorante Élise Heinen donnera une première charge de cours au baccalauréat en chimie de l’environnement et des bioressources cet automne. (Photos : Stéphane Lizotte)

Originaire de Troyes, en France, Élise Heinen consacre ses recherches doctorales à la prévention de la formation de biofilms bactériens responsables de l’encrassement biologique qu’on retrouve notamment en milieu marin. Les travaux de la chercheuse dirigée par le professeur en chimie organique Sébastien Cardinal ont un important potentiel d’applications, dont le développement de peintures antisalissures.

L’encrassement biologique (ou biofouling) consiste en une couche d’êtres vivants sur une surface qui est en contact avec l’eau, comme la coque d’un bateau, une chaîne ou une bouée. « Mêlant chimie, biotechnologies et microbiologie, mon projet vise à remplacer des procédés conventionnels polluants en valorisant la biomasse locale du Saint-Laurent et en développant des bioprocédés. En d’autres mots, je tente de trouver de nouvelles molécules naturelles aux propriétés antiadhésives et non toxiques à partir d’extraits de microalgues endémiques du Saint-Laurent. » 

Les travaux de Mme Heinen visent à développer des applications pour contrer le phénomène d’encrassement biologique qui ne se limite pas au milieu marin. « Les biofilms bactériens se développent partout. Cela va de la plaque dentaire, aux cathéters et même à la tuyauterie. Les molécules antiadhésives que je cherche pourraient alors être testées sur différentes souches de bactéries afin qu’il soit possible d’utiliser ces molécules dans des dentifrices et même de les intégrées à des matériaux destinés aux domaines médical et agroalimentaire », explique la chercheuse.

Titulaire d’une licence en biologie des organismes (l’équivalent d’un baccalauréat) de l’Institut catholique de Vendée et d’une maîtrise en sciences de la mer de l’Université de Toulon, Élise Heine a découvert le Québec lors d’un échange en 2019. « Désireuse de revenir au Québec, j’ai contacté le professeur Sébastien Cardinal qui venait de proposer un sujet de doctorat en chimie visant à valoriser les microalgues du Saint-Laurent. Comme ma maîtrise n’était pas terminée, il m’a proposé de venir pour réaliser un stage et me permettre de terminer mon mémoire. Finalement, j’ai pu poursuivre au doctorat sous la direction du professeur Cardinal. »

C’est à l’hiver 2023 que Mme Heinen a entrepris son doctorat en océanographie à l’Institut des sciences de la mer de l’Université du Québec à Rimouski. À l’UQAR, elle a trouvé une université à taille humaine. « Le campus de Rimouski est petit comparé à d’autres, mais les travaux de recherche qui y sont menés rayonnent dans le monde entier. L’UQAR permet une proximité entre professeurs et étudiants qui ne se trouve pas partout, mais qui est pourtant si enrichissante pendant son cursus. » Après son doctorat, l’étudiante française entend poursuivre son parcours professionnel dans l’enseignement et la recherche. « J’aimerais faire carrière dans le monde universitaire, car l’enseignement et la recherche me passionnent. Je vais d’ailleurs avoir ma première charge de cours au baccalauréat en chimie de l’environnement et des bioressources de l’UQAR cet automne pour continuer à développer mes compétences », conclut Mme Heinen.

Pour nous soumettre une nouvelle : communications@uqar.ca