Dans le cadre des 25 ans de l’ISMER-UQAR, venez assister à la conférence de Guillaume St-Onge, directeur de l’ISMER-UQAR et titulaire de la Chaire de recherche du Canada en géologie marine : « Séismes majeurs et raz-de-marée : peuvent-ils frapper l’est du Québec? ». Celle-ci aura lieu dès 17 h le 6 novembre à l’amphithéâtre Ernest-Simard au campus Rimouski de l’UQAR.
Résumé de la conférence :
Les tremblements de terre catastrophiques survenus en Haïti en 2010 (M=7), au Chili en 2010 (M=8), au Japon en 2011 (M=9) et en Indonésie en 2014 (M=9,3) nous rappellent à quel point nous vivons sur une planète dynamique. Ces séismes de forte magnitude peuvent déclencher des glissements sous-marins et des tsunamis pouvant causer de nombreuses victimes et d’importants dégâts aux infrastructures.
Au Canada, on reconnaît diverses zones sismiques, dont une zone importante dans l’est du pays, les zones sismiques de Charlevoix-Kamouraska et du Bas-Saint-Laurent, où plusieurs séismes d’une magnitude supérieure à 6 se sont produits au cours des derniers 350 ans, dont celui du 5 février 1663. Ce séisme, d’une magnitude estimée à plus de 7 ébranla l’ensemble de l’est du Québec et causa d’importants glissements de terrain tant terrestres que sous-marins dans le fjord du Saguenay et l’estuaire du Saint-Laurent.
À l’aide de données géophysiques, sédimentologiques et géochronologiques recueillies lors de plusieurs expéditions à bord de navires de recherche, dont le Coriolis II, je présenterai un aperçu des mouvements de masse sous-marins enregistrés dans l’est du Québec afin d’évaluer la récurrence des séismes de forte magnitude au cours des deniers millénaires. Une compréhension des séismes, de leur récurrence et de leurs impacts est essentielle pour déterminer l’aléa sismique ainsi que la possibilité d’engendrer ou non des raz-de-marée.