Les membres de la première cohorte des nouvelles infirmières praticiennes spécialisées en soins de première ligne (IPS-PL) formées à l’UQAR sont, depuis décembre dernier, en poste afin de servir la population québécoise.
Les IPS-PL jouissent d’une autonomie professionnelle importante. Ce titre leur confère huit activités professionnelles aux 17 déjà permises avec leur permis d’infirmière. Elles peuvent ainsi diagnostiquer certaines maladies, prescrire des examens diagnostiques, utiliser des techniques diagnostiques invasives ou présentant des risques de préjudice, déterminer des traitements médicaux, prescrire des médicaments et d’autres substances, prescrire des traitements médicaux, appliquer des traitements médicaux, invasifs ou présentant des risques de préjudice et effectuer des suivis de grossesse.
Danielle Boucher, professeure à l’UQAR depuis 2004 et directrice du programme des IPS-PL, explique que la formation de l’UQAR se distingue par le développement de cours de démarches cliniques orientés pour une pratique en région. « Les cours sont développés par des IPS-PL et des médecins de famille qui pratiquent en région qui sont conscients de cette réalité et qui peuvent préparer les futures IPS-PL en conséquence », dit-elle.
La formation « est intéressante pour les infirmières et infirmiers diplômés d’un baccalauréat en sciences infirmières qui veulent rester dans leur région et favoriser l’accès aux soins de première ligne pour les gens de Chaudière-Appalaches, du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie », ajoute-t-elle. Les étudiantes et les étudiants sélectionnés doivent compléter 75 crédits, soit 30 crédits pour un diplôme d’études supérieures spécialisées et 45 crédits pour la maîtrise puis réussir un stage à temps complet de six mois en GMF ou en CLSC.
Dominic Gouveia-Fortin est diplômé de la première cohorte. Il est candidat IPS-PL et travaille au groupe de médecine familiale (GMF) MAclinique de Lévis. En mai, en même temps que les autres diplômées et diplômés de sa cohorte, il fera l’examen de certification de l’Ordre des infirmières et des infirmiers du Québec, qui le consacrera officiellement IPS-PL.
Son intégration dans le GMF se passe très bien. La formation qu’il a reçue à l’UQAR l’enthousiasme. « L’approche concrète offerte par l’UQAR et la qualité de l’enseignement dispensé par des professeures expérimentées m’ont très bien préparé pour le marché du travail », dit-il. Sa consœur rimouskoise, Myriam Dionne, abonde dans le même sens. « Il est ressorti des commentaires des superviseurs de stage que nous avions été bien préparés et guidés », explique-t-elle.
Un autre aspect de la formation offerte par l’UQAR qui a particulièrement touché Dominic Gouveia-Fortin est l’aspect humain. Il est devenu papa quelques semaines avant son stage. « Les professeures ont été géniales pour organiser les stages près de ma famille pour me permettre de vivre pleinement mon nouveau rôle de père », raconte-t-il. Il souligne l’ouverture des professeures afin de concilier les études et la famille pour les nombreuses étudiantes et les nombreux étudiants qui vivent cette réalité. Myriam Dionne, mère de deux enfants, dit que n’eût été la formation offerte par l’UQAR, elle n’aurait pas pu donner suite à ses aspirations professionnelles si elle avait dû s’exiler. Elle signale l’accessibilité et la proximité des professeures, racontant qu’elle est toujours en contact avec certaines malgré la fin de ses études.
La formation offerte par l’UQAR transforme aussi le paysage du monde de la santé en région puisqu’elle a permis de doubler les effectifs en IPS-PL dans la ville de Rimouski, passant de quatre à huit, note madame Dionne. « Nous contribuons à augmenter l’accessibilité aux soins de première ligne et à diversifier l’offre de services en santé des femmes », précise-t-elle. Selon elle, sa formation lui permet d’assurer un suivi complet auprès des patientes et des patients, comprenant, par exemple, le volet social. « En plus de l’aspect médical, nous offrons un encadrement infirmier qui différencie l’offre de services des IPS-PL », explique-t-elle.
Un projet pilote est en cours à l’UQAR afin de soutenir la formation pratique des personnes étudiantes avant même d’entrer en stage. Ce projet, développé par les professeures Julie Poirier et Jacynthe Dufour, a pour objectif d’offrir l’opportunité aux étudiantes et aux étudiants de 1re et 2e années de pratiquer la démarche clinique en étant exposés à des patientes et des patients qui viennent en consultation dans un GMF. Ces derniers participent ainsi à des cliniques antigrippales et de sans-rendez-vous, ce qui permet également d’accroître l’accès aux soins pour la clientèle du Guichet d’accès en première ligne (GAP).
L’UQAR reçoit plus de 60 demandes annuellement alors que la capacité d’accueil est de 16. La formation est offerte sur les campus de Rimouski et de Lévis. Le volet théorique se fait à distance pour plusieurs cours alors que les étudiantes et les étudiants se rencontrent en alternance sur les campus pour les laboratoires du volet pratique.
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