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Laboratoire de dynamique et de gestion intégrée des zones côtières

Le laboratoire de dynamique et de gestion intégrée des zones côtières a été mis en place à l’aide d’une subvention de la Fondation canadienne pour l’innovation (FCI) et le ministère de l’Éducation du Québec. Ce laboratoire est dédié à l’étude de l’évolution et de la dynamique des systèmes côtiers à l’échelle récente et actuelle, mais aussi sur une longue période historique couvrant le Quaternaire.

Le programme de recherche vise ainsi à comprendre la sensibilité des régions côtières froides aux changements environnementaux afin d’appréhender leur évolution future. Les études pluridisciplinaires menées par le laboratoire visent à développer des modèles et à appuyer des initiatives de gestion intégrée dans une perspective de développement durable de l’environnement maritime.

L’approche est basée sur des collaborations étroites entre les intervenants des différents paliers de gouvernements et des communautés côtières, ainsi que la compilation et l’intégration de bases de données multisources géospatiales.

Consulter notre chaîne YouTube pour entrer dans les coulisses du laboratoire. 

Équipe

Pascal Bernatchez, Ph.D.

Domaines de recherche : géoscience côtière, risques naturels côtiers et changements climatiques, vulnérabilité et résilience des écosociosystèmes côtiers, télédétection et géomatique côtière, déglaciation et variations du niveau marin, gestion intégrée des zones côtières.

Courriel : Pascal_Bernatchez@uqar.ca

Pascal Bernatchez possède un doctorat en géomorphologie côtière et télédétection de l’Université Laval. Il est titulaire de la Chaire de recherche en géoscience côtière à l’Université du Québec à Rimouski et dirige depuis 2003 le Laboratoire de dynamique et de gestion intégrée des zones côtières. Il est membre des centres d’excellence interuniversitaire Centre d’études nordiques et Québec-Océan. Il est aussi membre du Groupe de recherche sur les environnements nordiques BOREAS.

Ses recherches portent sur la quantification de l’érosion et de la submersion côtières, des variations des niveaux marins, du couvert de glace et des changements climatiques et leurs effets sur la sensibilité et la vulnérabilité des zones côtières. Il s’intéresse particulièrement  aux différents enjeux et perceptions associés aux aléas climatiques (écologique, transport et cadre bâti, environnementaux, sociaux et culturels) afin de développer des solutions d’adaptation aux aléas côtiers. Il s’intéresse aussi au développement d’outils, de plateformes et de méthodes de télédétection et de géomatique pour quantifier et/ou cartographier les changements côtiers et les conditions environnementales (notamment des écosysèmes côtiers). Les données récoltées servent ensuite aux études de risques et de solutions d’adaptation. Son équipe travaille en collaboration avec le gouvernement du Québec à établir pour l’ensemble des côtes du Québec des projections d’évolution côtière qui tiennent compte des changements climatiques pour le zonage des risques naturels.

Domaines de recherche : géomorphologie côtière, risques côtiers, gestion intégrée des zones côtières, patrimoine culturel et naturel côtier.

Guillaume Marie est professeur de géographie des zones côtières. Après avoir travaillé sur la géomorphologie des côtes rocheuses volcaniques de l’archipel d’Hawaï dans le cadre de son doctorat de géographie (Université de Bretagne Occidentale, 2004), il a participé à un programme de recherche-action pluridisciplinaire sur la valorisation du patrimoine maritime culturel des littoraux bretons (Observatoire du patrimoine maritime culturel de Bretagne, 2005-2010). Il est depuis 2011 professeur associé à la Chaire de recherche en géoscience côtière au sein du Laboratoire de dynamique et de gestion intégrée des zones côtières, et également membre du Laboratoire d’archéologie et de patrimoine de l’UQAR. Il y poursuit ses recherches, à la fois fondamentales et appliquées, sur la morphodynamique des côtes rocheuses, la caractérisation et la prévention des risques littoraux et la mise au point d’outils d’aide à la gestion du patrimoine culturel, en particulier maritime. Il enseigne par ailleurs la plupart des cours de géographie côtière du baccalauréat de géographie de l’UQAR.

Courriel : Guillaume_Marie@uqar.ca

Domaines de recherche : géomorphologie et géologie du Quaternaire, dynamique des versants en montagne.

Bernard Hétu est détenteur d’un doctorat en géographie de l’Université de Montréal. Officiellement retraité depuis septembre 2013, il a été professeur régulier en géographie à l’Université du Québec à Rimouski pendant 33 ans. Pendant sa carrière à l’UQAR, il s’est mérité la Distinction Pascal-Parent (2006), le Prix Réalisation de l’Université du Québec (2007) et la Distinction Alcide-C.-Hort (2012) pour souligner sa contribution en recherche et au développement des programmes d’enseignement à l’UQAR. Depuis 2013, il reste actif, à titre de professeur associé, à la fois en enseignement et en recherche. Il fait également partie du conseil scientifique du Géoparc de Percé. Ses principaux projets de recherche portent sur les mouvements glaciaires, la déglaciation, la reconstitution des variations à long terme du niveau marin relatif et la dynamique des versants de l’est du Québec.

Courriel : Bernard_Hetu@uqar.ca

Domaines de recherche : À venir

Courriel : David_Didier@uqar.ca

Marion a rejoint l’équipe du Laboratoire de dynamique et de gestion intégrée des zones côtières en avril 2017. Elle assiste dans l’analyse des données de pression, courants et vagues obtenus à partir des instruments déployés sur le terrain pour caractériser les événements météo-marins et supporter l’analyse et l’interprétation de la dynamique hydrosédimentaire côtière au sein des divers projets du laboratoire. Elle sera amenée à s’impliquer dans d’autres tâches, notamment dans la modélisation de phénomènes côtiers.

Courriel : Marion_Bandet@uqar.ca

Sophie a rejoint nos rangs début 2020 afin de soutenir l’équipe dans la gestion et l’administration des activités de recherche du laboratoire. Elle compte plusieurs années d’expérience en coordination, en développement de partenariats et en montage de projets structurants pour d’importants groupes de recherche, dont l’Institut sur la nutrition et les aliments fonctionnels de l’Université Laval et le Groupe interdisciplinaire de recherches océanographiques du Québec (Québec-Océan) à l’UQAR. Son expérience en vulgarisation et en communication seront aussi mis à profit en appui aux membres de l’équipe.

Courriel : Sophie_Banville@uqar.ca

Maude a rejoint l’équipe du Laboratoire de dynamique et de gestion intégrée des zones côtières en 2018. Elle travaille principalement pour le projet Résilience côtière, où elle numérise les segments déterminant les principales limites géomorphologiques de la zone côtière à partir de photos aériennes et les caractérise en utilisant des photographies obliques. Elle participe également à diverses cueillettes de données terrain, pour le réseau de suivi de l’érosion des berges et la cartographie des écosystèmes côtiers notamment.

Courriel : Maude_Blain@uqar.ca

Maude commence à travailler au côté de Pascal Bernatchez au cours de ses études au baccalauréat en géographie à l’UQAR dans le cadre du projet de développement du contenu scientifique pour le Jardin des glaciers (Baie-Comeau, Côte-Nord). Cette dernière avait alors pour mandat de produire des synthèses partiellement vulgarisées destinées aux firmes de communication mandatées. Durant ses études de premier cycle, elle développe un intérêt particulier pour les processus liés au froid et s’engage dans une maîtrise portant sur la quantification des processus d’évolution de falaises deltaïques en portant une attention particulière aux processus cryogéniques. C’est au cours de ce projet que les tiges thermiques de suivi de  l’érosion (automated thermal erosion pin system, ATEPS) sont utilisées. Elle devient ensuite professionnelle de recherche au sein du LDGIZC où elle travaille notamment aux projets sur la dynamique glacielle et plus spécifiquement sur le pied de glace de haut estran, sur l’évolution des falaises meubles et de roches faiblement consolidées dans le contexte des changements climatiques et enfin sur la morphodynamique et le transport sédimentaires de côtes basses sableuses.

Courriel : Maude_Corriveau@uqar.ca

Sébastien a rejoint l’équipe du Laboratoire de dynamique et de gestion intégrée des zones côtières début 2020 à la suite d’un baccalauréat en mathématiques et d’une maîtrise en océanographie physique. Il est principalement rattaché au projet de développement d’un Système Opérationnel de Prédiction des niveaux d’Eau à la Côte (SOPEC) et assiste dans le traitement de données vidéo de surveillance des plages et l’étude de l’impact des vagues à la côte.

Courriel : Sebastien_Dugas@uqar.ca

Steeve est titulaire d’un baccalauréat en géographie de l’Université du Québec à Rimouski. Il travaille pour le Laboratoire de dynamique et de gestion intégrée des zones côtières depuis 2004. Au fil du temps, il a acquis une expertise dans les domaines de la géomatique, de la géomorphologie littorale et de l’évolution côtière. Très impliqué dans la cartographie des marges de sécurité en érosion côtière du gouvernement du Québec, il est aussi responsable de coordonner le réseau de suivi de l’érosion des berges et des infrastructures vulnérables du ministère de la Sécurité publique du Québec depuis plusieurs années en plus de contribuer directement à de nombreuses études en lien avec la problématique de l’érosion côtière dans l’Est du Québec. Très impliqué au niveau de la gestion du personnel, il fournit également un appui logistique important à l’avancement des différents projets de recherche.

Courriel : Steeve_Dugas@uqar.ca

Bachelier en biologie, Didier se passionne par les végétaux et leur écologie au cours de ses études à l’UQAM. À la fin de ses études, il réalise quelques stages en recherche sur les espèces exotiques envahissantes. Il travaille ensuite comme chargé de projet pour l’organisme des bassins versants de la haute côte nord (OBVHCN), où il développe un intérêt pour la caractérisation et la délimitation des milieux humides. Il rejoint l’équipe, en 2019, pour faire le suivi de l’érosion côtière. Il participe, par la suite, à la cartographie des écosystèmes côtiers. Autrement, toutes les formes de plein air le passionnent.

Courriel : Didier_Eustache-Letourneau@uqar.ca

Christian possède un baccalauréat en géographie de l’Université de Sherbrooke et une maîtrise en océanographie de l’Institut des sciences de la mer de Rimouski avec une spécialisation en géomorphologie du littoral. Il travaille comme professionnel de recherche au Laboratoire de dynamique et de gestion intégrée des zones côtières depuis 2006. Il a collaboré sur plusieurs études concernant la problématique de l’érosion côtière en Gaspésie, aux Iles-de-la-Madeleine et sur la Côte-Nord. Il a aussi coordonné un comité de gestion intégrée de la zone côtière dans la Baie-des-Chaleurs pendant plusieurs années et agit comme formateur pour les intervenants locaux et régionaux sur la gestion du littoral. Il est actuellement activement impliqué sur le projet Résilience côtière. Ses priorités liées à la zone côtière sont l’avancement des connaissances, la démocratisation de l’information et la gestion intégrée.

Courriel : Christian_Fraser@uqar.ca

Stephanie détient un baccalauréat et une maîtrise en géographie de l’UQAR. Elle travaille pour le Laboratoire de dynamique et de gestion intégrée des zones côtières  et la Chaire de recherche en géoscience côtière depuis 2010. Son domaine de recherche est l’étude des risques côtiers, autant sur l’analyse des aléas côtiers que sur les aspects de vulnérabilité et d’adaptation aux changements climatiques. Elle a développé une expertise dans l’intégration des savoirs citoyens dans l’analyse des risques en réalisant de nombreuses entrevues auprès des résidents côtiers et des communautés des Premières nations innues de la Côte-Nord. Elle fait actuellement partie de l’équipe de recherche du projet Résilience côtière. Les différents projets auxquels elle a participé l’ont amenée à travailler plus spécialement sur le littoral de la Côte-Nord.

Courriel : Stephanie_Friesinger@uqar.ca

Patrice fait partie de l’équipe terrain du Réseau de suivi de l’érosion côtière, des bâtiments et des infrastructures exposées du Québec maritime depuis 2013. Ce réseau permet de quantifier l’avancée et le recul des côtes sur une base annuelle et aussi d’identifier tous les bâtiments et les autres types d’infrastructures situés à moins de 15 m de la ligne de côte. Lorsque le terrain est terminé, Patrice effectue la validation des données récoltées durant la période estivale et contribue à la rédaction des rapports. 

Courriel : Patrice_Lapointe@uqar.ca

Nicholas a commencé à travailler au Laboratoire en 2015 durant son baccalauréat en géographie à l’UQAR. À la fin de ses études, il a continué à y travailler pour aujourd’hui être responsable des levés LiDAR terrestres et aéroportés tant dans l’acquisition, le post-traitement que la classification des jeux de données. Il assiste également ses collègues dans les travaux terrains en lien avec le déploiement des différents instruments utilisés par le Laboratoire.

Courriel : 
Nicholas_Marion@uqar.ca

Renaud a un baccalauréat en biologie de l’UQAR ainsi qu’une maîtrise en gestion de la faune et de ses habitats de l’UQAR. Il travaille comme auxiliaire de recherche et est responsable de l’instrumentation des différents projets de recherche du laboratoire. Il a pour tâches d’assurer l’entretien des différents instruments, d’en récupérer les données et d’effectuer des traitements préliminaires sur celles-ci.   

Courriel : 
Renaud_Mckinnon@uqar.ca

Julia a complété un master professionnel en Gestion de l’Environnement et Développement Durable à l’Université de Nice Sophia-Antipolis. Elle détient également une licence professionnelle en diagnostic et gestion des milieux naturels. Julia a travaillé plusieurs années en aménagement du territoire et en protection de l’environnement au sein d’entreprises et de structures scientifiques et associatives au Québec et en Europe. Elle a notamment accompli plusieurs mandats pour des municipalités, en particulier en milieu rural et côtier. Très attachée à la sensibilisation, l’information et la vulgarisation scientifique, elle coordonne actuellement le projet de Co-construction de scénarios d’Adaptation des territoires maritimes aux RIsques COtiers dans un contexte de changements climatiques en France et au Québec (projet ARICO).

Courriel Julia_Verdun@uqar.ca

Charles Caulet

Titre du projet : MoDesCo : Programme de mesure et de modélisation de la morphodynamique de l’érosion et de la submersion côtière dans l’estuaire et le golfe du Saint-Laurent.

Résumé :
 J’ai effectué ma thèse au sein du laboratoire Géoscience Océan à Brest, France. Mon projet de post-doctorat vise à approfondir nos connaissances sur la morphodynamique des côtes de l’estuaire et du Golfe du Saint-Laurent. Pour cela, le projet s’appuie sur l’exploitation et le développement des bases de données déjà existantes sur les nombreux sites suivis par le laboratoire. L’examen de l’ensemble de ces données permettront à terme d’établir la cartographie du risque d’érosion et de submersion côtière du Québec maritime dans un contexte de changements climatiques. Le développement d’un outil numérique de prévision des niveaux de submersion et d’érosion de manière opérationnelle permettant d’alimenter des systèmes de surveillance ou d’alerte en cas de tempêtes pour les côtes du Québec.

Courriel: 
Charles_Caulet@uqar.ca

Julie Delannoy

Candidate au doctorat en Sciences de l’environnement

Titre de la thèse : Rôle(s) des systèmes d’indemnisation des biens résidentiels en contexte de risques côtiers, approche comparée France-Québec.

Résumé : Dans un contexte d’augmentation des risques de submersion et d’érosion et de concentration des enjeux humains et bâtis sur les côtes au Québec et en France, la façon dont les dommages sont indemnisés apparaît comme un facteur crucial dans la gestion des risques et les choix résidentiels. Il est admis que ces systèmes, notamment les dispositifs assurantiels face aux risques inondations, permettent d’accélérer le processus de reconstruction post-catastrophe et de renforcer la résilience économique des ménages. Toutefois leur capacité à favoriser ou non des comportements individuels de mitigation des risques ou à contribuer à l’adaptation des territoires est sérieusement interrogée. Il s’agit d’un sujet jusqu’à présent peu abordé dans la recherche académique sur la gestion des risques côtiers.  Aussi, une recherche doctorale en géographie a été lancée en octobre 2020 sur les rôles des systèmes d’indemnisation des biens résidentiels dans un contexte de risques côtiers, par le biais d’aides publiques et d’assurances privées, au Québec et en France. L’hypothèse principale est que ces systèmes influencent effectivement les choix résidentiels et d’autres mécanismes de gestion des risques. Cette hypothèse sera étayée par le biais d’un important travail de recherche et d’analyse qualitative de littératures scientifique et grise ainsi que par la réalisation d’une enquête par entretiens semi-directifs auprès d’acteurs institutionnels des secteurs publics et privés et par questionnaires auprès de particuliers aux échelles provinciale et nationale d’une part et de quatre études de cas aux échelles municipale et communale d’autre part. L’approche comparative entre le Québec et la France permettra d’affiner l’analyse. Les résultats de cette recherche contribueront aux réflexions sur des scénarios d’adaptation des territoires côtiers en France et au Québec dans le cadre du projet de recherche pluridisciplinaire franco-québécois ARICO.  Courriel : julie.delannoy@univ-brest.fr

Directeur
 : Guillaume Marie, Université du Québec à Rimouski, Guillaume_Marie@uqar.ca
Directrice : Catherine Meur-Ferec, Université de Bretagne Occidentale, Catherine.Meurferec@univ-brest.fr

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Titre de la maîtrise : Développement d’un modèle opérationnel de niveau d’eau total sur les côtes. (Titre temporaire)

Résumé :
 Les communautés côtières du Québec sont soumises à des tempêtes et des dépressions atmosphériques pouvant générer une élévation du niveau de la mer et des vagues importantes. Ces aléas peuvent causer des dommages importants aux infrastructures côtières et dans un objectif des gestions des risques naturels côtiers, le développement d’un système d’alerte de tempêtes est fondamental, afin que les communautés côtières puissent recevoir une alerte. Mon projet est dans le cadre d’un système opérationnel de surveillance et de prédiction des niveaux d’eau côtiers dans l’estuaire et le golfe du Saint-Laurent. L’objectif est de valider et calibrer les équations empiriques de runup sur différents sites d’étude. Ces équations serviront à prédire l’impact des évènements extrêmes sur les niveaux d’eau maximale, la submersion et l’érosion côtière.

Courriel :
Jean-Gabriel.Auger@uqar.ca

Titre de la maîtrise : Variations du niveau marin relatif et dynamique des cordons littoraux, nord de l’île d’Anticosti.

Résumé :
 Réalisé dans le cadre de l’axe de développement sur la Déglaciation et variations du niveau marin relatif, le projet de recherche consistera à améliorer les connaissances sur la déglaciation, les variations du niveau marin relatif, ainsi que la reconstitution des paléoenvironnements du quaternaire de l’île d’Anticosti. La région à l’étude est une péninsule sur le côté nord est de l’île, caractérisée par des chenaux fluvioglaciaires perpendiculaires à la côte. Très dynamique, cette région subit l’influence des tempêtes, ce qui explique la formation de barres de blocs et de galets qui empêchent les échanges entre les lagunes des chenaux et le milieu marin. Pour parvenir à reconstituer l’histoire géomorphologique des chenaux, plusieurs techniques seront utilisées pour définir leur profil, incluant la bathymétrie pour le milieu marin et le géoradar pour le milieu terrestre. De plus, la mise en pratique de différentes techniques de carottage permettra la récolte de sédiments et d’échantillons utiles à une éventuelle datation, améliorant ainsi notre compréhension des processus de formation des chenaux. Une étude approfondie de ces mêmes échantillons pourrait aussi permettre d’établir des liens avec les variations récentes du niveau marin.

Courriel :Charles.Beland@uqar.ca

Titre de la maîtrise : Évaluation de l’efficacité des travaux de rechargement de plage dans l’estuaire et le golfe du Saint-Laurent.

Résumé : Ce projet consiste à développer un guide pour le suivi environnemental des recharges de plage au Québec, dans un contexte où l’inefficacité des infrastructures rigides à protéger les côtes basses de la submersion et de l’érosion côtière nécessite l’application d’alternatives. Pour ce faire, une analyse rétrospective de l’évolution de 8 secteurs avec recharge sera effectuée pour évaluer leur efficacité à réduire l’érosion côtière. Un suivi morphosédimentaire et hydrodynamique de ces mêmes secteurs sera aussi effectués. Les analyses vont permettre de déterminer si les plages ont retrouvé un profil d’équilibre et quels sont les facteurs responsables de l’évolution des plages. L’élaboration du guide sera donc basé sur ces connaissances et la littérature scientifique et sera destiné aux entreprises privées, aux organisations régionales et aux professionnels gouvernementaux. Il présentera des critères permettant d’identifier les secteurs où la recharge sédimentaire des plages pourrait constituer une solution, les aspects techniques à considérer dans leur conception, ainsi que le suivi environnemental nécessaire à effectuer pour une gestion adéquate des projets de recharge. Cette étude pourrait permettre de développer une méthode efficace de protection côtière au Québec et ainsi réduire la vulnérabilité des populations et des infrastructures aux aléas côtiers.

Courriel :Marc-Olivier.Goudreault@uqar.ca

Titre de la maîtrise : Développement d’un indice de vulnérabilité systémique à l’érosion côtière et la submersion marine appliqué à deux territoires : La Matanie (Québec) et le Pays Bigouden Sud (Bretagne, France).

Résumé : En France et au Québec, les évènements météo-marins extrêmes de l’hiver 2010 et les pertes induites ont démontré une vulnérabilité significative des enjeux humains et bâtis aux aléas d’érosion et de submersion.  Cette exposition va en s’aggravant avec les changements climatiques et représente un défi pour la gestion des municipalités littorales. Pour aider les gestionnaires à appréhender cette vulnérabilité dite systémique (exposition aux aléas, type d’enjeu, moyens de gestion et d’adaptation, représentations), des études ont proposé une métrique synthétisant un grand nombre de variables ou indicateurs. Ces indices, à l’image de la vulnérabilité, sont spécifiques à leurs territoires d’études. Dans le cadre du projet de recherche franco-québécois ARICO auquel est rattachée cette maitrise, il s’agit de démontrer la faisabilité, puis de proposer un indice commun aux deux territoires-ateliers. Cela se basera sur une revue de littérature extensive, une analyse comparée des indices préexistants et une série d’entretiens semi-directifs auprès de chercheurs et gestionnaires. Le but est de soumettre un outil d’aide à la décision pertinent et venir nourrir la réflexion sur des scénarios d’adaptation.

Courriel : Brice.Lesouef@uqar.ca

Titre de la maîtrise : Suivi de l’évolution surfacique du schorre supérieur et du schorre inférieur et évaluation des gains ou pertes des services environnementaux associés à la montée du niveau marin au sein de deux marais maritimes du Bas-Saint-Laurent situés dans le Kamouraska et à L’Isle-Verte.

Résumé : Les marais maritimes sont reconnus comme étant des environnements intertidaux dynamiques soumis à des épisodes d’érosion et d’accrétion cycliques. Toutefois, la dynamique entre les différentes sections (schorre supérieur et inférieur) n’est que très peu documentée. Afin d’en savoir plus, cette étude consistera, dans un premier temps, à évaluer l’évolution de la surface de ces sections au sein de deux marais maritimes situés respectivement dans le Kamouraska et à L’Isle-Verte dans la région du Bas-Saint-Laurent. Pour se faire, des archives d’images aériennes et de levées de drone (multispectrale et photogrammétrie) seront utilisées et une analyse surfacique historique de chaque section sera effectuée. Également, dans le contexte actuel lié à la montée du niveau marin, une évaluation des gains ou pertes des services environnementaux associés à l’évolution de chacune des sections sera effectuée. Dans un premier temps, des carottes de sédiments ont été prélevées afin d’évaluer la capacité de séquestration du carbone et le taux de sédimentation des marais à l’étude. Ensuite, les différentes sections du marais ont été instrumentalisées afin d’évaluer leur potentiel de dissipation de l’énergie des vagues, mais également leur submersion. Finalement, un inventaire floristique exhaustif des différents sites d’études a été effectué afin d’évaluer l’effet de la montée du niveau marin sur les communautés végétales et la diversité.

Courriel : Aurelien.Martin@uqar.ca

Titre de la maîtrise : Suivi de la réponse du système côtier suite au démantèlement d’un l’enrochement à Cap-des-Rosiers.

Résumé : Les ouvrages de protections rigides ont des effets néfastes sur la dynamique sédimentaire d’une plage. Ces perturbations entrainent généralement une diminution de la capacité de la plage à atténuer les vagues. Par ce fait même, la route littorale qui relie le quai au phare de Cap-des-Rosiers est fréquemment endommagée.  En 2010, le Ministère des transports ferme la route en raison des coûts de réparation trop élevés. À l’automne 2016, avec une volonté de restauration écologique, le Parc National Forillon décide de démanteler la route entre le quai et le phare. Ce projet offre donc une occasion unique d’étudier la réponse d’un système côtier face au démantèlement d’un ouvrage de grand ampleur.
Mon étude a comme objectif de découvrir si, suite au retrait de la route et de ses ouvrages de protection, la plage de Cap-des-Rosiers possède la capacité de retrouver une dynamique sédimentaire d’équilibre. Par un suivi topo-bathymétrique ainsi que par l’analyse des conditions environnementales et hydrodynamiques, mon projet a comme but d’évaluer la capacité du système côtier à absorber l’énergie des vagues. Ultimement, cette capacité d’atténuation des vagues servira à promouvoir le démantèlement d’enrochements comme solution d’adaptation aux aléas côtiers.

Courriel :
Francois.Savoie-Ferron@uqar.ca

Évelyne Arsenault
Titre de la maîtrise :  Évaluation du bilan sédimentaire d’un tronçon côtier entre Baie-des-Sables et Matane. (2016)

Étienne Bachand
Titre de la maîtrise : 
Datation dendrochronologique des mouvements de masse de grande ampleur en milieu côtier. (2010)

Francis Bonnier Roy
Titre de la maîtrise : 
L’influence des conditions météo-marines et des ouvrages de protection sur la morphosédimentologie des plages et de l’herbier à spartine alterniflore, Île aux Coudres (Québec, Canada). (2019)

Geneviève Boucher-Brossard

Titre de la maîtrise : Rythme et modes de recul des falaises à sommet tourbeux de la Côte-Nord de l’estuaire maritime et du golfe du Saint-Laurent. (2012)

Ursule Boyer-Villemaire 
Titre de la maîtrise : Enregistrements sédimentaires des changements climatiques récents et de l’influence des barrages dans la région de Sept-Îles, golfe du Saint-Laurent. (2009)

Tristan Caron 
Titre de la maîtrise : Caractérisation de la dynamique d’embouchure des ruisseaux côtiers et de leur rôle sur la dynamique morpho-sédimentaire de plages sableuses de la Côte-Nord du Saint-Laurent. (2016)

Maude Corriveau
Titre de la maîtrise : Microclimatologie et quantification des processus d’érosion de falaises deltaïques en milieu tempéré froid, péninsule de Manicouagan, Québec. (2010)

Thibault Coulombier
Titre de la maîtrise : Transport sédimentaire dans un marais littoral du Saint-Laurent: importance de la végétation et des vague. (2011)

Laurie Desrosiers-Leblanc
Titre de la maîtrise : 
Politiques et outils d’adaptation aux risques côtiers: état de la situation, enjeux et perspectives au Québec. (2021)

David Didier

Titre de la maîtrise : Évaluation de la submersion côtière par l’estimation in situ du wave runup sur les côtes basses du Bas-Saint-Laurent, Québec. (2014)

Maëva Dolle
Titre de la maitrise : Quantification à haute résolution temporelle de la variabilité morphologique d’une plage et de l’érosion côtière sur la côte nord en bordure d’un prototype de protection côtière, Estuaire maritime du Saint-Laurent (Québec). (2022)

Susan Drejza
Titre de la maîtrise : Impacts et efficacité des zonages des risques côtiers dans un contexte de changements climatiques exemple de Percé, Québec. (2010)

Stéphanie Friesinger

Titre de la maîtrise : Géorisques côtiers : adaptation et perceptions des communautés côtières dans le golfe du Saint-Laurent. (2009)

Claude Gibeault
Titre de la maîtrise : Caractérisation spatiale et temporelle des sédiments de la lagune et du marais salé de Penouille(havre de Gaspé, Gaspésie) : le rôle des facteurs environnementaux. (2013)

Myriane Houde-Poirier
Titre de la maîtrise : 
Écoulements glaciaires au Wisconsinien supérieur, déglaciation et variations du niveau marin relatif dans la région de Gaspé, Québec. (2014)

Marie-Noëlle Juneau
Titre de la maîtrise : 
Hausse récente du niveau marin relatif aux Îles de la Madeleine. (2012)

Anne-Marie Leclerc
Titre de la maîtrise :
 Ouvrages de protection du littoral : effets sur la morphologie des plages et sur les communautés benthiques intertidales, région de Saint-Siméon et de Bonaventure, Baie des Chaleurs (Québec, Canada). (2010)

Audrey Mercier-Remillard
Titre de la maîtrise : 
Stratigraphie, sédimentologie et micromorphologie du drift des demoiselles, île du Havre-Aubert, Îles-de-la-Madeleine, Québec. (2011)

Clara Pelletier-Boily
Titre de la maîtrise : 
Vulnérabilité et résilience à l’érosion côtière des communautés isolées de la Basse-Côte-Nord. (2022) 

Caroline Pinsonnault

Titre de la maîtrise : Influence des caractéristiques morpho-sédimentologiques de l’estran sur l’érosion des côtes de la rive sud de l’estuaire maritime du Saint-Laurent, Québec. (2017)

Chantal Quintin   
Titre de la maîtrise : Effets des facteurs environnementaux dans l’évolution des marais intertidaux du barachois de la rivière Nouvelle, Baie des Chaleurs, Québec. (2010)

Simon Tolsczuck-Leclerc
Titre de la maîtrise : Cartographie par radar à ouverture de synthèse et analyse de la variabilité spatiale du pied de glace pour la région de la péninsule de Manicouagan, Québec. (2017)

Stéfanie Van Wierts
Titre de la maîtrise Développement et application d’un système mobile de laser terrestre pour quantifier le bilan sédimentaire des plages. (2012)

Benoit Vigneault
Titre de la maîtrise Cadre lithostratigraphique quaternaire du nord des Îles-de-la-Madeleine. (2012)

Caroline Côté
Titre du projet – synthèse de DESS : Évolution historique de la plage du secteur de Cap-des-Rosiers, Parc national du Canada Forillon. (2016)

Audrey Fournier
Titre de projet de stage
 : Évolution multitemporelle de la côte, région de Montmagny. (2017)

Alain le Roux
Titre de mémoire de stage de Master 2 (Université de Bretagne Occidentale) : Origine et mobilité des méga-blocs glaciels entre Rimouski et Saint-Ulric, rive-sud du Saint-Laurent, Québec. (2012)

Lucile Mineo-Kleiner
Titre de mémoire de stage de Master 2 (Université de Bretagne Occidentale) : Politique de prévention des risques côtiers et de gestion d’événements tempétueux majeurs, comparaison Québec/France. (2013)

Tessa Parisé
Titre du projet- synthèse de DESS : Dynamique des tempêtes sur la Côte-Nord. (2017)

Alexis Roy-Lizotte
Titre du projet – synthèse de DESS : Les enjeux de la relocalisation à Sainte-Luce-sur-mer. (2015)

Les candidatures spontanées peuvent en tout temps être envoyées à l’adresse zones.cotieres@uqar.ca

La Chaire de recherche en géoscience côtière accueille présentement les candidatures pour un poste de stagiaire postdoctoral afin de mener un projet de recherche sur la reconstitution des variations du niveau marin relatif à l’Holocène. Ce stage postdoctoral d’une durée de deux ans est soutenu par un salaire de 52 000$ par an.

Le projet vise, entre autres, à élaborer des courbes des variations du niveau marin relatif au cours des derniers millénaires; et à préciser les causes des changements observés dans les vitesses des variations du niveau marin aux échelles séculaires et multidécennales.

La fiche de projet contient tous les détails sur la façon de soumettre la candidature:
Stage postdoctoral 2024-2026

La Chaire de recherche en géoscience côtière offre  deux bourses de maîtrise en géographie sur l’évaluation des effets de la réduction du couvert de glace côtier sur la géomorphologie des zones côtières.  

Chaque bourse est d’une valeur totale de 32 000 $ CAN, soit 16 000 $ par an pendant deux ans, qui pourra être bonifiée par des contrats de recherche. La personne choisie devra s’inscrire au programme de maîtrise en géographie à l’UQAR, sous la direction de Pascal Bernatchez, professeur et titulaire de la Chaire de recherche en géoscience côtière à l’UQAR.

La fiche de projet contient tous les détails sur la façon de soumettre la candidature:
Bourse de maîtrise – Géographie – Glace côtière

Recherche

Axes de recherche

Cet axe de recherche vise à reconstituer la dynamique glaciaire et les étapes de retrait et d’avancée des marges glaciaires dans l’Est du Québec ainsi que la mise en place des corps sédimentaires en lien avec les variations du niveau marin relatif et l’évolution des littoraux au Quaternaire.

Ce programme permettra de reconstituer les phases dominantes respectives des régimes hydrosédimentaires fluviaux et côtiers comme indicateur de fluctuations des niveaux marins relatifs à l’échelle de l’estuaire maritime et du golfe du Saint-Laurent. Il vise aussi à mieux comprendre les interactions entre les processus fluviaux et marins et la dynamique estuarienne par une approche rétrospective afin de mieux comprendre les réponses géomorphologiques et sédimentologiques des zones côtières dans la perspective des changements climatiques appréhendés. Le programme de recherche vise ainsi à mieux comprendre la paléogéographie, la paléoclimatologie et la paléo-océanographie de l’estuaire maritime et du golfe du Saint-Laurent et à expliquer la géobiodiversité du patrimoine maritime.

Cet axe de recherche vise à comprendre et à quantifier les facteurs et les causes naturelles et anthropiques qui conditionnent l’évolution des systèmes côtiers des régions froides.

Un volet important du programme de recherche concerne l’étude des aléas côtiers dans le cadre de la Chaire de recherche en géoscience côtière. Ces connaissances serviront à modéliser et à appréhender l’évolution future des côtes et à établir leur niveau de sensibilité à la variabilité climatique et aux changements environnementaux. Le programme de recherche vise aussi à comprendre la dynamique des écosystèmes côtiers et intertidaux des régions froides et de leurs services écologiques. Une emphase est particulièrement mise sur la dynamique des marais maritimes et des herbiers de zostère marine puisqu’ils constituent des milieux à forte valeur écologique. Il vise à départager les causes naturelles et anthropiques qui régissent l’évolution de ces systèmes. Nous nous intéressons, entre autres, à l’influence de la hausse du niveau marin et des processus glaciels sur ces systèmes, mais aussi à l’influence de l’utilisation du sol, notamment des coupes forestières et de l’agriculture sur les marais côtiers. Au final, cet axe permettra ainsi d’évaluer la vulnérabilité et la résilience des écosystèmes côtiers et de leurs services écologiques aux changements environnementaux.

Cet axe de recherche vise à contribuer au soutien d’initiatives de gestion intégrée des zones côtières par le développement de connaissances sur les zones côtières, afin de favoriser un développement durable des littoraux.

Les recherches menées au laboratoire servent en particulier à préciser les risques naturels et anthropiques et à évaluer les enjeux qui y sont associés. L’équipe participe à développer des méthodes de surveillance de l’intégrité écologique de l’écosystème côtier à l’aide des mesures les plus pertinentes ou encore pour le suivi environnemental des côtes à la suite d’interventions humaines. Ces recherches visent le développement de modèles de gestion intégrée des zones côtières ainsi que le développement d’outils et de technologies pour l’étude et la gestion des écosystèmes côtiers (système aéroporté et satellitaire, outils web). L’objectif est aussi de participer et de contribuer à des initiatives visant la mise en valeur et la protection du patrimoine naturel et culturel des milieux côtiers, notamment par un processus de transfert des connaissances scientifiques.

Chaire de recherche en géoscience côtière

La Chaire de recherche en géoscience côtière repose sur l’infrastructure du Laboratoire de dynamique et de gestion intégrée des zones côtières. Elle a été initialement financée en 2007 grâce à l’initiative du Gouvernement du Québec relativement à son cadre pour la prévention des sinistres 2013-2020.

Pascal Bernatchez, Ph. D.
Pour une biographie complète, cliquez ici.

Domaine de recherche : géoscience côtière, risques naturels côtiers et changements climatiques, vulnérabilité et résilience des écosociosystèmes côtiers, télédétection et géomatique côtière, déglaciation et variations du niveau marin, gestion intégrée des zones côtières.

Courriel : Pascal_Bernatchez@uqar.ca

L’une des plus importantes conséquences des changements climatiques à l’échelle planétaire est l’accélération de la hausse du niveau marin mondial. Cela entraînera une accélération de l’érosion côtière (taux moyens annuel de 0,5 à 2 m pour l’estuaire et du Golfe du Saint-Laurent) et une augmentation de la fréquence de submersion des côtes basses. De plus, les prévisions du couvert de glace au Québec indiquent une réduction encore plus marquée du nombre de jours avec de la glace côtière, augmentant le risque d’exposition des infrastructures et des populations côtières aux tempêtes. Les impacts de l’érosion et de la submersion se manifestent tant sur le plan socio-économique (impacts sur les infrastructures, les routes, les activités des communautés littorales, etc.) que sur le plan écologique (perte ou modification d’habitats).

La création de cette Chaire répond donc à un besoin important de connaissances sur la dynamique de l’évolution côtière de l’estuaire et du Golfe du Saint-Laurent exprimé par les différents intervenants (municipalités, MRCs, entreprises privées, organismes régionaux) et gouvernements (provincial et fédéral) afin d’assurer un développement durable en milieu côtier. L’Université du Québec à Rimouski (UQAR) possède une masse critique de chercheurs dans les différentes disciplines du domaine maritime (géoscience, géographie, biologie, gestion, génie, physique, chimie, sciences sociales), en plus de ses nombreux programmes de formation axés spécifiquement vers ce domaine. Ce contexte scientifique et académique, son réseau de collaborations déjà établi et une infrastructure de recherche unique au Québec dans le domaine maritime permettent à l’équipe de la Chaire de poursuivre le développement de ce créneau d’excellence dans l’Est du Québec.

Depuis sa création, l’équipe de la Chaire travaille à évaluer les impacts et les enjeux liés à l’érosion côtière ainsi qu’à la submersion. Cela sert à faire une meilleure planification du développement du territoire côtier et des activités qui s’y déroulent, en tenant compte des risques d’érosion et de submersion selon différents scénarios climatiques. Les résultats des recherches ont contribué à développer des outils et des solutions d’adaptation pour réduire les risques côtiers auprès de 5 ministères du Gouvernement du Québec6 ministères du Gouvernement du CanadaHydro-Québec8 entreprises privées en Génie-conseil et environnement et à plus de 15 autres organismes locaux. À ce jour, 58 municipalités côtières ont pu bénéficier de nos recherches pour élaborer des plans d’urbanisme adaptés à la dynamique côtière.

Le programme de recherche 2016-2021 « Vers une gestion préventive des risques côtiers et l’application de solutions adaptées aux besoins de la société et aux changements climatiques » vise à développer et à fournir les connaissances et les outils nécessaires pour développer des solutions novatrices qui sont adaptées aux contextes locaux tant sur le plan de la dynamique côtière, des aspects sociaux, économiques et culturels qu’environnementaux. Il s’articule autour de trois axes de recherche :

  • Programme de mesure et de modélisation de la morphodynamique de l’érosion et de la submersion côtières dans l’estuaire et le Golfe du Saint‑Laurent (voir projet MoDESCo– Phase III),
  • Influence de la réduction du couvert de glace sur l’érosion côtière en bordure des infrastructures routières de l’Est du Québec dans un contexte de changements climatiques,
  • Reconstitution historique et projection des variations du niveau marin relatif pour l’estuaire maritime et le golfe du Saint‑Laurent,
  • Modélisation conjointe de l’évolution future des phénomènes d’érosion et de submersion côtières pour le développement d’une cartographie multialéas des côtes de l’estuaire maritime et du golfe du Saint-Laurent,
  • Développement de plateformes topo-bathymétriques polyvalentes optimisées pour une utilisation en zones côtières;
  • Projet Résilience côtière : vers le développement d’outils et de solutions d’adaptation durables pour les municipalités côtières de l’Est du Québec,
  • Analyse de la dynamique des foyers d’érosion en bordure de la route 138 sur la Côte-Nord afin d’identifier des solutions d’adaptation pour la route 138;
  • Évaluation de l’efficacité de différentes mesures et techniques d’adaptation et de protection utilisées au Québec et à l’international pour faire face aux aléas côtiers,
  • Développement et application d’une méthodologie d’analyse de risque et de solutions pour l’érosion et la submersion côtières,
  • Suivi morphosédimentologique d’une plage de la Côte-Nord dans le cadre de l’expérimentation du système « Rolodune » pour réduire l’érosion de la côte,
  • Suivi environnemental de travaux de rechargement de plage dans l’estuaire et le golfe du Saint-Laurent et suivi de la renaturalisation d’une plage comme solution d’adaptation aux aléas côtiers.

Chaque projet fait l’objet d’une description détaillée dans l’onglet Projets en cours.

Projets

Présentation des projets du Laboratoire

Le Laboratoire de dynamique et de gestion intégrée des zones côtières mène entre 25 et 30 projets de recherche sur l’ensemble du littoral de l’Est du Québec. Certains projets se concentrent sur une région du Québec maritime en particulier, tandis que d’autres englobent un territoire plus large. Depuis le début des années 2000, le Laboratoire a progressivement mis en place un réseau de suivi de l’érosion côtière ainsi que d’autres réseaux de suivi, comme les infrastructures potentiellement vulnérables à l’érosion côtière.

Le projet phare du Laboratoire est le projet Résilience côtière, dont vous trouverez tous les détails ici. Pour en savoir plus sur nos autres projets en cours, cliquez ici, et pour nos projets complétés, cliquez ici.

Projet Résilience côtière

Le Laboratoire de dynamique et de gestion intégrée des zones côtières (LDGIZC) de l’Université du Québec à Rimouski a mis en œuvre un projet de recherche-action intitulé « Projet Résilience côtière : développement d’outils d’adaptation à l’érosion côtière pour les municipalités du Québec maritime ». Ce projet, financé par le ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, s’est déroulé de janvier 2017 à décembre 2021. Afin de répondre aux nombreux besoins exprimés lors d’une vaste consultation avec les acteurs de la zone côtière, douze chantiers ont été mis en œuvre dans quatre thématiques : consultations, données de base, données avancées et diffusion.

Le projet Résilience côtière vise à réduire la vulnérabilité des communautés et des écosystèmes côtiers à l’érosion côtière, à développer des outils pour améliorer la planification de l’aménagement et la protection du territoire côtier et ainsi faciliter le choix des solutions d’adaptation face à l’érosion côtière dans un contexte de changements climatiques à court, moyen et long terme. Il a été mis en œuvre pour les 24 MRC du Québec maritime. Ainsi, sur la rive nord et sur la rive sud de l’estuaire et du golfe du Saint-Laurent, le territoire de 123 municipalités et 10 communautés autochtones est couvert par ce travail.

Les réalisations sont disponibles ici.

L’infolettre Résilience côtière est principalement dédiée à nos partenaires du projet Résilience côtière afin de les informer sur les actualités du projet et l’état d’avancement de ses réalisations. 

Voici les numéros disponibles :

Infolettre n°4 Novembre 2020

Infolettre n°4 Novembre 2020

Infolettre n°3 Octobre 2019

Infolettre n°3 Octobre 2019

Infolettre n°2 Juillet 2018

Infolettre n°2 Juillet 2018

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Infolettre n°1 Novembre 2017

Infolettre n°1 Novembre 2017

Pour nous contacter :

Pour toute question sur le projet résilience côtière, vous pouvez nous écrire à resilience-cotiere@uqar.ca.

Direction :

Pascal Bernatchez, Ph.D.
Courriel : 
Pascal_Bernatchez@uqar.ca

Guillaume Marie, Ph.D.
Courriel : Guillaume_Marie@uqar.ca

Coordonnateur.trices :

Susan Drejza, M.Sc
Courriel : 
Susan_Drejza@uqar.ca

Christian Fraser, M.Sc.
Courriel : 
Christian_Fraser@uqar.ca

Professionnel.le.s :

Stéphanie Friesinger, M.Sc.
Stephanie_Friesinger@uqar.ca

Catherine Paul-Hus, M.Env.
Catherine_Paul-Hus@uqar.ca

Personnes ayant participé au projet  :

  • Voir le chapitre 11 du rapport de synthèse.
  • Voir l’onglet SIGEC Web de notre site web et le chapitre 12 du rapport de synthèse.

Projet en cours

Les populations riveraines de l’estuaire du Wouri sont régulièrement confrontées aux effets des changements climatiques incluant des épisodes d’érosion, d’inondation et de submersion marine.

Les mangroves développées le long des côtes jouent un rôle de protection naturelle. Or ces écosystèmes fragiles se dégradent rapidement en raison de l’impact des changements climatiques, de la croissance urbaine de Douala et de coupes pour le bois d’œuvre et de chauffage.

Pour répondre à ces enjeux, le projet vise tout d’abord à évaluer l’exposition aux aléas d’érosion et d’inondation et la vulnérabilité des communautés. Une cartographie des zones à risque sera réalisée. Elle permettra d’alimenter les plans d’aménagement de la ville de Douala. Les secteurs prioritaires pour l’implantation de solutions d’adaptation seront également déterminés en collaboration avec les acteurs locaux.

Une analyse de l’utilisation actuelle et potentielle des ressources forestières sera par ailleurs proposée. Elle sera fondée sur une approche communautaire et participative et permettra le développement de modèles agroforestiers durables fondés sur de nouvelles pratiques de gestion des ressources en bois qui seront expérimentées par le biais d’ateliers, avec et auprès des communautés.

Afin de renforcer la résilience des mangroves aux effets des changements climatiques, une pépinière sera implantée et une expérimentation de restauration menée. Le suivi, avec les communautés, de l’évolution des plants permettra de mieux appréhender les paramètres influant sur leur croissance et leur adaptation aux nouvelles conditions environnementales et d’améliorer ainsi la méthode en vue d’une restauration de plus grande ampleur.

Enfin, le projet visera plus globalement le renforcement des capacités d’adaptation des populations aux changements climatiques via des ateliers de formation et la mise au point d’outils de sensibilisation. Un volet formation et recherche sera également développé à travers les projets de 4 étudiant.e.s au Master et 1 étudiant au doctorat.

Chercheur principal
Guillaume Marie

Co-chercheurs
Raphaël Onguene (Université de Douala)
Jean-François Bissonnette (Université Laval)
Nathalie Barrette (Université Laval)
Clément Sofalne (ABIOGeT)

© Willy Essoh Sone

Co-construction de scénarios d’adaptation des territoires maritimes aux risques côtiers dans un contexte de changements climatiques en France et au Québec (ARICO)

Ce projet de recherche franco-québécois porte sur la co-construction entre chercheurs et acteurs de la société de scénarios socio-écologico-économiques d’adaptation aux risques côtiers. Nous savons que, dans un contexte de changements climatiques et de concentration des enjeux humains et bâtis sur les côtes, les risques côtiers d’érosion et de submersion marines sont en constante augmentation, tant sur les côtes françaises que québécoises. En outre, les difficultés de gestion intégrée de la zone côtière et la multiplicité des positions des différents et nombreux acteurs (citoyens, élus, administrations publiques, organisations locales et régionales et autres parties prenantes) complexifient la gestion de ces risques sur un territoire complexe, à l’interface entre la terre et la mer. Projeter ces espaces vulnérables dans un avenir durable devient un défi auquel la recherche interdisciplinaire et partenariale entre chercheurs, professionnels de la gestion des risques côtiers et habitants apportera des éclairages cruciaux.

Le but du projet est de mieux appréhender et de favoriser les capacités d’adaptation des populations et des territoires maritimes soumis aux risques côtiers en co-construisant, avec les acteurs de la société, des scénarios d’adaptation de ces espaces côtiers. Notre hypothèse fondamentale est que pour y parvenir, il convient d’investiguer, trois niveaux emboîtés de la problématique : (1) comprendre la vulnérabilité globale de ces territoires maritimes, par la connaissance à la fois des dynamiques naturelles et sociétales, (2) analyser les politiques publiques, la dynamique des acteurs et l’usage des outils de gestion sur les deux territoires (France et Québec), (3) caractériser et analyser les capacités d’adaptation et de résilience des communautés côtières sur les deux terrains ateliers (Communauté de Communes du Pays Bigouden Sud en France et Municipalité Régionale de Comté de La Mitis au Québec). Ces trois angles d’approche se complètent et permettent une démarche intégrée, dans une perspective résolument interdisciplinaire. Tout au long du projet, les avancées sur ces trois questions de recherche viendront alimenter la (4) co-construction avec les acteurs de la société (gestionnaires et habitants) de scénarios socio-écologico-économiques d’adaptation des territoires et des communautés côtières .

Les résultats attendus sont multiples. Outre le développement de ces scénarios d’adaptation, à différents horizons temporels, sur les territoires-ateliers, plusieurs outils seront réalisés (indicateurs de vulnérabilité, plateformes numériques de données, frises chronologiques, cartographies narratives, jeux sérieux…) de manière à pouvoir être transférables sur d’autres sites.

Une des originalités du projet est de se fonder sur un triple échange, (i) entre deux territoires, français et québécois, (ii) entre deux secteurs disciplinaires, sciences naturelles et sciences humaines et sociales, (iii) et entre plusieurs domaines de connaissances, celui des chercheurs et ceux des acteurs de la société (professionnels de la gestion et habitants). Nous travaillerons en équipes mixtes franco-québécoises et chercheurs-gestionnaires. L’approche résolument systémique et l’enrichissement apporté par les expériences internationales croisées permettront de répondre à la demande sociétale forte d’une gestion durable de ces espaces côtiers aux dynamiques naturelles et sociétales très particulières.

Chercheurs principaux
Guillaume Marie
Catherine Meur-Ferec (Université de Bretagne Occidentale)

Co-chercheurs
P. Bernatchez, S. Plante (UQAR)
G. Cloutier (U. Laval)
S. Weissenberger (Téluq)
A. Hénaff, E. Guillou, I. Le Berre, S. Suanez, F. Alban, M. Philippe (Université de Bretagne Occidentale)
P. Deboudt (Université de Lille)
H. Flanquart, C. Rufin-Soler (Université du Littoral-Côte d’Opale)

Modélisation conjointe de l’évolution future des phénomènes d’érosion et de submersion côtières pour le développement d’une cartographie multi-aléas des côtes de l’estuaire maritime et du golfe du Saint-Laurent.  

Financé par le Cadre pour la prévention de sinistres 2013-2020 du gouvernement du Québec, ce projet vise à développer une approche multi-aléas pour la cartographie de l’érosion et la submersion côtières dans un contexte de changements climatiques. Ainsi, grâce aux résultats obtenus dans les travaux de recherche passés et en cours à la Chaire de recherche en géoscience côtière et au Laboratoire de dynamique et de gestion intégrée des zones côtières, il sera possible d’élaborer des formulations qui intègrent le climat des vagues en condition de réduction de glace pour la période 2041-2100, le régime des tempêtes, la hausse du niveau de la mer à l’échelle régionale, la récurrence conjointe des niveaux d’eau extrême (surcote plus marée), le jet de rive (ou runup : limite atteinte par la nappe d’eau projetée sur la plage), et la réponse morphologique de la côte (érosion-accumulation, changements morphologiques de la plage), dans un modèle numérique d’érosion et de submersion côtières.

Les deux principaux objectifs sont donc de :
1) réaliser une modélisation couplée des processus d’érosion et de submersion côtières qui intègre la réponse de la côte aux modifications environnementales engendrées par les changements climatiques;
2) développer une méthode de cartographie multi-aléas des zones exposées à l’érosion et à la submersion côtière. Plus spécifiquement, pour y arriver les effets du régime futur des tempêtes sur l’érosion et la submersion côtières seront déterminés, le recul du littoral pour le futur sera modélisé, et des zones d’exposition à la submersion côtière seront modélisées en tenant compte de l’érosion côtière future. 


Chercheur principal
Pascal Bernatchez

Chercheurs collaborateurs
Dany Dumont, ISMER-UQAR
Thomas Buffin-Bélanger, UQAR

Programme de mesure et de modélisation de la morphodynamique de l’érosion et de la submersion côtières dans l’estuaire et le golfe du Saint‑Laurent (MoDESCo) – Phase III

Jusqu’à maintenant, les études réalisées sur les aléas côtiers au Québec maritime ont surtout porté sur une analyse rétrospective des aléas pour mieux les comprendre. Cependant, des constats importants ressortent de l’ensemble des études, que ce soit pour l’érosion côtière ou la submersion, les données de vagues et de niveaux d’eau sont inadéquates, ou tout simplement absentes faute d’instruments de mesure (Bernatchez et al., 2012; Bernatchez et al., 2015; Didier et al., 2015). La hauteur des vagues, particulièrement près de la côte, et la géomorphologie de la zone côtière sont sans doute les facteurs les plus importants à considérer dans l’analyse des aléas érosion et submersion côtières. Or, la hauteur des vagues, notamment au déferlement, faute d’instruments de mesure, n’est que rarement mesurée le long de l’estuaire et du golfe du Saint-Laurent. Les différents gouvernements ainsi que les firmes d’ingénierie n’ont pas encore tous les outils nécessaires pour produire des solutions d’adaptation pour l’érosion et la submersion côtières qui tiennent compte des changements climatiques, notamment de la réduction du couvert de glace, de la hausse appréhendée du niveau marin et des changements dans le régime des tempêtes. Ces outils permettront de mieux calibrer les ouvrages de protection ou les solutions d’adaptation en tenant compte de la dynamique côtière et des besoins des secteurs vulnérables. Des ouvrages sous‑dimensionnés, en plus de ne pas protéger adéquatement les populations et les infrastructures en place, peuvent, lors de fortes tempêtes, augmenter leur exposition, tandis que des ouvrages surdimensionnés entraînent des dépenses inutilement élevées aux autorités municipales et gouvernementales.

C’est dans ce contexte que l’équipe de la Chaire de recherche en géoscience côtière en collaboration avec des chercheurs de l’Institut des sciences de la mer a mise sur pied le projet intitulé « Programme de mesure et de modélisation de la morphodynamique de l’érosion et de la submersion côtière dans l’estuaire et le golfe du Saint-Laurent (MoDESCo) ». Ce projet est divisé en trois phases. La phase I (2014-2015) a permis de quantifier les paramètres morphodynamiques d’un secteur représentatif de la rive sud du Saint-Laurent, celui de Pointe-au-Père – Sainte-Luce, et de produire une première climatologie de vagues et des niveaux d’eau pour l’estuaire maritime et le golfe du Saint-Laurent sur une grille de 5 km2, et ce, pour la période de 1979 à 2014 (Lambert et al., 2015). Cette phase a aussi permis d’identifier, pour le Bas-Saint-Laurent, les conditions météo-marines responsables de sinistres côtiers (érosion/submersion) lors de la période de 1979 à 2010 et de calculer leur temps de retour. La phase II du projet (2015-2017) a permis de réduire la grille d’analyse à une échelle de 1 km2 sur l’ensemble du domaine de l’estuaire et du golfe du Saint-Laurent. Elle visait trois objectifs : i) quantifier les paramètres morphodynamiques de grands types de littoraux représentatifs de l’estuaire et du golfe du Saint-Laurent sur 4 sites : Pointe-au-Père – Sainte-Luce, Maria, Isle-aux-Coudres, Longue-Pointe-de-Mingan; ii) produire une climatologie des vagues et des niveaux d’eau pour la période de 2041-2070 et 2071-2100 pour l’estuaire maritime et le golfe du Saint-Laurent; iii) déterminer les temps de retour des conditions météo-marines responsables de l’érosion et de la submersion côtières pour le futur dans un contexte de changements climatiques (2041-2100).

Financé par le Plan d’action 2013-2020 sur les changements climatiques (PACC 2013-2020) et le Fonds vert, la phase III du projet va permettre de : i) quantifier les paramètres morphodynamiques sur quatre autres sites témoins représentatifs de l’estuaire et du golfe du Saint-Laurent; ii) valider la capacité de modèles numériques à reproduire les vitesses de recul du passé pour s’assurer de bien modéliser les zones exposées à l’érosion et la submersion pour le futur; iii) développer un atlas numérique web pour diffuser les données modélisées de niveaux d’eau et de vagues de l’estuaire et du golfe du Saint-Laurent. Cette dernière phase du projet va générer un produit numérique uniforme et validé servant d’intrant notamment dans les domaines de la recherche sur les aléas côtiers, du génie côtier et maritime, ainsi que pour déterminer les zones exposées à l’érosion et la submersion côtières. Le développement du module WEB va permettre aux firmes de génie-conseil d’accéder aux séries chronologiques de paramètres de vagues et de niveaux d’eau pour concevoir non seulement des ouvrages de protection adaptés aux changements climatiques mais aussi tous types d’infrastructures côtières et maritimes. 

Chercheur principal 
Pascal Bernatchez

Chercheurs collaborateurs
Dany Dumont, ISMER-UQAR
Simon Senneville, ISMER-UQAR

Recherches sur l’érosion côtière et l’élévation du niveau marin menaçant le patrimoine culturel de l’anse à Henry (Saint-Pierre et Miquelon)

Ce projet s’inscrit dans le cadre d’une dynamique de recherche en géoarchéologie amorcée en 2019 par une équipe internationale et pluridisciplinaire sur le site de l’anse à Henry, au nord de l’île de Saint-Pierre (St-Pierre et Miquelon). Ce site extrêmement riche et comportant des artefacts datant du XIXe siècle et potentiellement de la phase Paléoesquimau ancien (Groswater), est fortement menacé par l’érosion côtière et la submersion marine. Durant l’été 2019, une première campagne de fouilles archéologiques a démarré. Elle a notamment permis de reconnaître quatre amas coquilliers totalement inédits. Ces premiers résultats soulèvent de nombreuses questions en matière de changements environnementaux et de variations du niveau marin.

L’expertise de géomorphologues permettra à la fois de documenter l’évolution actuelle de l’anse à Henry (rythmes et modalités d’érosion) et donc les menaces qui pèsent sur le site de fouille, mais également de préciser les variations du niveau marin (en lien notamment avec les variations complexes de la croûte terrestre en raison de la glaciation du Wisconsinien), utiles pour mieux cerner les contextes archéologiques et cibler de nouveaux sites potentiels. Un protocole de levé photogrammétriques par drone du site a été mis en place. Plusieurs carottages dans les marais maritimes de Saint-Pierre sont également prévus en vue d’analyser notamment les foraminifères benthiques, utilisés comme indicateurs des anciennes positions du niveau marin relatif.

Chercheur principal
Pierre Stéphan, UMR LETG Brest

Chercheurs collaborateurs
Guillaume Marie
Réginald Auger, Université Laval
Grégor Marchand, Université de Rennes 1

Influence de la réduction du couvert de glace sur l’érosion côtière en bordure des infrastructures routières de l’Est du Québec dans un contexte de changements climatiques

Les conséquences de la réduction de la couverture de glace sur la vitesse d’érosion de la côte et sur le bilan sédimentaire des plages n’ont pratiquement jamais fait l’objet de quantification. En l’absence de ces connaissances, les projections d’évolution côtière ne tiennent pas compte de la réduction appréhendée de la couverture de glace côtière et du changement potentiel de la durée d’exposition de la côte et des infrastructures aux vagues. Il s’agit de fournir les connaissances scientifiques nécessaires pour améliorer les projections d’évolution côtière pour quantifier le risque d’érosion des infrastructures routières de l’Est du Québec dans un contexte de changements climatiques. Par conséquent, les résultats attendus de ce projet seront aussi utiles pour évaluer le risque futur de submersion côtière. Ces résultats pourront servir à développer des solutions et des stratégies d’adaptation qui tiennent compte de la diminution anticipée de l’englacement et ainsi, assurer une gestion durable du réseau routier et des infrastructures côtières.

Financé par le ministère des Transports, de la Mobilité durable et de l’Électrification des transports, ce projet de recherche vise à décrire, comprendre et quantifier l’effet de la réduction de l’état d’englacement des estrans de l’estuaire maritime et du golfe du Saint-Laurent sur la dynamique des côtes qui sont principalement sensibles aux effets des agents hydrodynamiques (côtes sablonneuses, falaises de grès).

Les objectifs spécifiques du projet de recherche sont  de :
1) développer et appliquer des relations empiriques permettant de reconstituer de manière rétrospective (1981-2015) et prospective (2040-2070) l’évolution de l’état d’englacement des sites d’étude dans un contexte des changements climatiques;
2) évaluer l’influence de l’état d’englacement du haut estran sur la vitesse de déplacement du trait de côte/ligne de rivage (2000-2015);
3) identifier les caractéristiques géographiques, géomorphologiques, morphosédimentaires ainsi que les conditions météo-marines et les facteurs anthropiques qui favorisent ou non le développement et le maintien de la glace côtière;
4) estimer l’ampleur du changement de la vitesse de déplacement du littoral en raison de la réduction du couvert de glace côtière pour l’horizon 2040-2070 et cartographier les secteurs en bordure des infrastructures routières où les vitesses d’érosion des littoraux devraient augmenter.

Chercheur principal
Pascal Bernatchez 

Chercheurs collaborateurs
Dany Dumont, ISMER-UQAR
Simon Senneville, ISMER-UQAR

Reconstitution historique et projection des variations du niveau marin relatif pour l’estuaire maritime et le golfe du Saint‑Laurent

Les marégraphes sont très peu nombreux le long de l’estuaire et du golfe du Saint-Laurent et ne permettent pas de représenter adéquatement de manière spatiale les variations du niveau marin relatif à l’échelle locale et régionale. De plus, pour les marégraphes existants, à l’exception de celui de Pointe-au-Père – Rimouski, leur série chronologique est très courte ; ce qui pose un sérieux problème pour établir des projections futures à l’échelle régionale du niveau marin relatif ou encore pour déterminer les temps de retour des niveaux d’eau extrêmes. Ces données sont pourtant essentielles pour déterminer les zones à risque de submersion, anticiper les vitesses de recul du littoral et pour calibrer convenablement les ouvrages de protection et les infrastructures portuaires.
Il est maintenant reconnu qu’il est possible, pour pallier au manque de données mesurées à partir des marégraphes, d’avoir recours aux données géologiques où des indicateurs de niveau d’eau peuvent être utilisés pour reconstituer à une fine résolution les variations du niveau marin et pour valider et calibrer les modèles de prédiction de hausse du niveau de la mer.

Les foraminifères et les thécamoebiens sont deux indicateurs utilisés pour reconstituer les niveaux marins. Dans le cadre des travaux de la chaire de recherche en géoscience côtière, une longue reconstitution des variations du niveau marin relatif a été réalisée pour les Îles-de-la-Madeleine à partir de la distribution de fossiles microscopiques d’organismes unicellulaires (les foramminifères et les thécamoebiens) dans des carottes de sédiments prélevées sur le littoral. Les résultats montrent que l’utilisation des thécamoebiens offre de meilleurs résultats que les foraminifères pour reconstituer les variations du niveau marin relatif (Barnett et al., 2016). Cette approche offre non seulement un excellent potentiel pour reconstituer les variations du niveau marin, mais aussi pour mieux comprendre les causes de ces variations et pour calibrer les projections de hausse du niveau de la mer à l’échelle régionale.

Financé par le Cadre pour la prévention de sinistres 2013-2020 du gouvernement du Québec, ce projet vise à modéliser à l’échelle régionale les projections de hausse du niveau marin. Plus spécifiquement, les objectifs sont de : 
1) caractériser les assemblages biologiques et géologiques actuels selon la topo-bathymétrie de la zone côtière qui vont servir d’analogue pour reconstituer et projeter les niveaux marins;
2) reconstituer les variations du niveau marin relatif dans des secteurs névralgiques de l’estuaire maritime et du golfe du Saint-Laurent;
3) identifier et reconstituer la chronologie d’événements de niveaux d’eau extrêmes (tempête).

Ce projet va notamment permettre de répondre à une question cruciale tant pour les scientifiques que pour les gestionnaires des risques côtiers et des infrastructures côtières, à savoir si les vitesses accélérées de hausse du niveau de la mer mesurées depuis les années 90 peuvent se maintenir dans le futur, voire encore s’accélérer.

Chercheur principal
Pascal Bernatchez

Chercheurs collaborateurs

Michelle Garneau, Université du Québec à Montréal, GÉOTOP
Bernard Hétu, UQAR
Dan Charman, U. Exeter, UK

Développement de plateformes topo-bathymétriques polyvalentes optimisées pour une utilisation en zones côtières

Les données LiDAR aéroportées sont largement utilisées pour évaluer les zones de submersion. La qualité des modèles numérique de terrain et d’élévation est un prérequis important pour en arriver à une cartographie fiable du risque de submersion. Malgré la résolution spatiale de 1 m et la précision verticale généralement de 15 cm des données LiDAR aéroportées (Jones et al., 2007; Leon et al., 2014), les modèles numériques de terrain qui en découlent ont parfois une précision verticale de 30 cm (Hodgson et al., 2003; Aguilar et al., 2010; Han et Kim, 2013). Des études récentes ont montré que les modèles numériques de terrain et d’élévation générés à partir de LiDAR aéroporté ne sont pas assez précis pour déterminer l’élévation de la première ligne de défense côtière Gallien et al., 2011), ce qui peut entraîner une sous ou une surestimation de la zone de submersion. Les études préliminaires réalisées à Sainte-Luce et à Maria dans le cadre de la Chaire en géoscience côtière en arrivent aux mêmes conclusions. Le système mobile de LiDAR terrestre (SMLT) de l’UQAR permet de produire un nuage de point avec une résolution spatiale inférieure à 5 cm et une précision x, y, z de ± 0,03 m, ce qui permet ainsi de résoudre cette problématique pour identifier avec précision et de manière automatique l’élévation de la première ligne de défense côtière (Didier et al., 2015). Ce système mobile permet aussi d’effectuer des levés beaucoup plus rapidement qu’à l’aide d’un DGPS ou d’une station LiDAR terrestre fixe qui sont parfois utilisés pour pallier au LiDAR aéroporté (Schubert et al., 2015). L’utilisation du SMLT offrirait aussi un très grand potentiel pour la modélisation de la submersion en milieu urbain où la représentation de la topographie fine et d’éléments complexes (fossés, routes, ouvrages de protection, murs, bâtiments, drainage superficiel, etc.) sont difficiles à réaliser avec les LiDAR aéroportés et ont un impact important sur le patron de propagation de la submersion (Gallien et al., 2014; Néelz et al., 2006; Ozdemir et al., 2013). Les levés LiDAR aéroportés, qui permettent tout de même de couvrir une très large superficie rapidement et à haute résolution spatiale, combinés avec des données LiDAR avec le SMLT permettent de tirer avantage des deux plates-formes pour générer des modèles de terrain et d’élévation à haute résolution et précision pour permettre une cartographie précise de la submersion côtière. Un autre aspect important dans l’étude de l’érosion et de la submersion côtières est la disponibilité des données bathymétriques de la zone peu profonde (<10 m). En effet, entre la zone couverte généralement par des levés multifaisceaux et les levés LiDAR, il existe généralement une zone sans couverture qui peut varier de plusieurs dizaines de mètres à quelques centaines de mètres, et allant parfois jusqu’à quelques kilomètres dans les pires cas. Or, cette zone est la plus dynamique de la zone côtière. Il s’agit de la première zone où l’énergie des vagues est atténuée. La connaissance de la géomorphologie de cette zone est donc importante pour déterminer l’énergie qui sera distribuée vers la côte. Ceci est déterminant dans l’étude de la vitesse de recul du littoral ou des niveaux d’eau atteints par le jet de rive. La cartographie topo-bathymétrique est donc importante pour identifier les zones les plus vulnérables tant à l’érosion qu’à la submersion. Ces informations sont aussi essentielles pour bien calibrer et concevoir les solutions d’adaptation en fonction de l’énergie des vagues à la côte.

Financé par le Cadre pour la prévention de sinistres 2013-2020 du gouvernement du Québec, ce projet vise à développer des plateformes topo-bathymétriques polyvalentes pouvant être déployées dans différents types d’environnements côtiers et de conditions météo-marines. Il est notamment important que ces plateformes puissent être déployées rapidement avant ou à la suite d’une tempête pour comprendre la réponse des systèmes côtiers aux tempêtes. Plus spécifiquement, ce projet vise à 1) assurer l’intégration d’instruments sur divers types de plateformes; 2) tester et valider la qualité des données terrestres et bathymétriques; 3) comparer ces données avec des levés aéroportés (imagerie, Lidar, Lidar bathymétrique (SHOALS); 4) développer des applications pour la production automatique de divers produits topographiques, bathymétriques et cartographiques (volume sédimentaire, visualisation 3D, cartographie de limites morphologiques, post-traitement, calcul du jet de rive).

Chercheur principal
Pascal Bernatchez

Chercheurs collaborateurs
Patrick Lajeunesse, Université Laval, CEN
Christian Larouche, Centre de recherche en géomatique, Université Laval
Christophe Delacourt, Laboratoire Domaines Océaniques, Institut Universitaire Européen de la Mer, Université de Bretagne Occidentale, Brest

Suivi environnemental de travaux de rechargement de plage dans l’estuaire et le golfe du Saint-Laurent et suivi de la renaturalisation d’une plage comme solution d’adaptation aux aléas côtiers

De tous les temps, les humains vivant en zone côtière ont trouvé des moyens pour limiter les impacts des aléas côtiers sur leur milieu. Au Québec comme ailleurs dans le monde, les ouvrages de protection ont été implantés souvent en urgence, sans égard au type de système côtier et à sa dynamique. Dans l’Est du Québec, en 2010, près de 365 km de littoral présentaient des ouvrages de protection. Au Bas-Saint-Laurent et en Gaspésie, c’est respectivement 19 % et 21 % du littoral qui est artificiel. Jusqu’à maintenant, ce sont surtout des enrochements ou bien des murets (béton, pierre, bois, etc…) qui ont été implantés pour réduire le recul du littoral, peu importe le type de côte. Ces ouvrages de protection rigide sont généralement efficaces pour stabiliser les côtes à falaise, mais sont souvent peu adaptés pour les côtes basses sablonneuses. Au cours des dernières années, la recharge de sédiments des plages a été utilisée comme approche alternative aux structures rigides dans au moins 8 secteurs de l’Est du Québec. La recharge vise à engraisser artificiellement la plage pour lui permettre de retrouver un profil d’équilibre et contribuer ainsi à limiter l’impact des vagues sur la côte. Toutefois, le suivi de l’efficacité de la méthode et de ses effets sur l’environnement a rarement été effectué. A notre connaissance, les quelques cas de suivi ont été effectués sur une très courte période ou avec un protocole inadéquat. Enfin, dans une perspective de restaurer des plages en érosion pour rétablir leur capacité à atténuer l’énergie des vagues, mais aussi plusieurs fonctions socioécologiques et économiques, certains pays côtiers adoptent comme solution le démantèlement des ouvrages de protection rigides. En Gaspésie, dans le secteur de Cap-des-Rosiers dans le Parc National Forillon, un important projet de démantèlement d’un enrochement de plus d’un kilomètre a été effectué à l’automne 2016. À notre connaissance, il n’y a pas eu de projet d’une aussi grande envergure sur les côtes du Canada. Il s’agit d’une opportunité pour évaluer la capacité du milieu côtier à retrouver son équilibre et à évaluer cette approche comme solution d’adaptation aux aléas côtiers.

Ce projet de recherche peut être divisé en deux volets, 1) soit le développement d’un guide pour la conception de recharges sédimentaires d’une plage et de leur suivi environnemental et 2) l’évaluation de la capacité d’une plage à retrouver son profil d’équilibre à la suite du démantèlement d’un enrochement.

  • Volet 1. Le développement du guide va se baser sur les résultats des objectifs suivants : 1) effectuer une revue de littérature sur la conception des recharges et de leur suivi; 2) réaliser une analyse rétrospective de l’évolution de 7 secteurs avec recharge sédimentaire et de leur efficacité à réduire le recul du littoral; 3) effectuer un suivi de secteurs avec recharge.

Actuellement, il n’existe pas de critères qui permettent d’identifier les secteurs où la recharge sédimentaire des plages pourrait constituer une solution potentielle pour réduire l’érosion côtière en bordure des rives de l’estuaire et du golfe du Saint-Laurent. Tout comme il n’y a pas de procédure pour concevoir les recharges, ce qui explique que celles réalisées jusqu’à maintenant au Québec ont été réalisées de différentes façons, souvent sans égard à la dynamique côtière particulière à chaque site. Il n’existe pas non plus de protocole de suivi environnemental pour les recharges sédimentaires des plages pour l’estuaire et le golfe du Saint-Laurent. À partir des enseignements qui seront tirés de l’analyse des recharges sédimentaires au Québec et des expériences issues de la littérature mondiale, un guide destiné aux entreprises privées, aux organisations régionales et aux professionnels gouvernementaux sera élaboré pour assurer un suivi. Ce guide présentera des critères permettant d’identifier les secteurs où la recharge sédimentaire des plages pourrait constituer une solution intéressante pour restaurer une plage et réduire le recul du littoral. Des recommandations seront aussi faites sur les aspects techniques à considérer dans la conception des recharges selon les processus morphodynamiques côtiers, la localisation de la recharge (dune, haut de plage, haut estran) et les objectifs de la recharge. Un protocole de suivi environnemental qui tient compte de la dynamique côtière et des considérations écologiques sera aussi proposé. De plus, la recharge sédimentaire consiste généralement en une intervention dans la partie supérieure de la zone intertidale et implique donc un aspect légal touchant des juridictions provinciale et fédérale. Ces aspects seront aussi abordés. Il a été montré, notamment en Europe où la recharge est utilisée au moins depuis les années 50, que la perception de la population face aux recharges est un élément important à considérer dans la stratégie de mise en œuvre et de suivi d’une recharge sédimentaire (Hamm et al., 2002). Ces aspects seront aussi abordés pour bien outiller les décideurs et les promoteurs.

  • Volet 2. Suivi de la réponse du système côtier à la suite du démantèlement d’un enrochement
    Le projet consiste à réaliser un suivi environnemental post-démantèlement. Plus spécifiquement, il vise à 1) assurer un suivi topo-bathymétrique de la zone côtière; 2) quantifier les conditions hydrodynamiques et glacielles, 3) quantifier la réponse géomorphologique de la zone côtière à haute fréquence temporelle.

Le démantèlement d’ouvrages rigides pour rétablir les fonctions naturelles des plages à absorber l’énergie des vagues constitue une solution préconisée dans certains pays côtiers. En rétablissant l’équilibre d’une plage, plusieurs services écologiques sont restaurés menant à des gains sociaux, économiques et écologiques pour le milieu.

Ce projet réalisé en collaboration avec l’agence Parcs Canada et le ministère de la Sécurité publique du Québec offre une opportunité sans précédant pour évaluer la réponse d’un système côtier à la suite du démantèlement d’un enrochement et documenter si la plage va se reformer et retrouver son équilibre et par la suite comment le littoral va évoluer. La route publique a été construite sur une terrasse de plage à la fin des années 20 pour rejoindre le quai de Cap-des-Rosiers. Dans les années 60, l’élargissement de la route a mené à la construction d’ouvrages de protection qui ont été fortifiés à plusieurs reprises entre 1970 et 2000. En raison des tempêtes, les coûts d’entretien pour la remise en état de la route seraient évalués à environ 50 000 $ par année, et ces coûts tendent à augmenter (Parcs Canada, 2010). Dans ce contexte, Parcs Canada a décidé de fermer la route du Banc et de reconstruire une route à l’intérieur des terres tout en déplaçant un segment de la route 132. L’enrochement a été démantelé en automne 2016. Des relevés DGPS ont été réalisés dans le secteur enroché et les zones adjacentes à quelques reprises entre 2011 et 2016 par l’UQAR. Un levé LiDAR et des levés DGPS ont aussi été effectués avant le démantèlement en août et à la suite du démantèlement en décembre 2016. De plus, une caméra de suivi a aussi été installée en août 2016.

Chercheur principal
Pascal Bernatchez

Projet Résilience côtière : vers le développement d’outils et de solutions d’adaptation durables pour les municipalités côtières de l’Est du Québec

Le projet vise à réduire la vulnérabilité des communautés et des écosystèmes côtiers à l’érosion côtière et à développer des outils pour améliorer la planification de l’aménagement et la protection du territoire côtier ainsi que pour faciliter le choix des solutions d’adaptation aux changements climatiques à court, moyen et long termes.

Financé par le Fonds vert dans le cadre du Plan d’action sur les changements climatiques (PACC 2013-2020) du gouvernement du Québec en collaboration avec le ministère du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, ce projet s’articule autour de deux grands axes tout en étant fortement interreliés, soit 1) la sécurité des populations et des infrastructures côtières et le renforcement des capacités d’adaptation et 2) la protection des écosystèmes côtiers et le maintien de leurs services écologiques. 
Pour plus de renseignements, cliquer sur le lien Résilience côtière.

Chercheurs principaux
Pascal Bernatchez
Guillaume Marie

Chercheurs collaborateurs

Mathias Glaus, École de technologie supérieure (ETS)
Mathieu Cusson, Université du Québec à Chicoutimi
Luc Sirois, Université du Québec à Rimouski
Christine Desjardins, Pêches et Océans Canada, Institut Maurice Lamontagne
Serge Proulx, Pêches et Océans Canada, Institut Maurice Lamontagne

Analyse de la dynamique des foyers d’érosion en bordure de la route 138 sur la Côte-Nord afin d’identifier des solutions d’adaptation pour la route 138

Des mesures effectuées sur le littoral de la Côte-Nord et des Îles-de-la-Madeleine indiquent la présence de foyers d’érosion (erosion hotspots en anglais), c’est-à-dire des segments côtiers où la vitesse de recul est nettement supérieure aux segments adjacents. D’une longueur de quelques centaines de mètres, ces foyers d’érosion peuvent se former rapidement et entraîner un recul de 50 m de la côte en moins d’une décennie (Bernatchez et Fraser, 2012; Bernatchez et al., 2008), ce qui est très préoccupant lorsque la route nationale 138 longe la côte de près, à quelques dizaine de mètres. L’hypothèse de leur origine est qu’ils se formeraient devant des plages déficitaires en sédiments entre des systèmes de barres sableuses de bas estran, alors que l’intensité de l’érosion dépendrait des caractéristiques des vagues, notamment la présence de houles d’infragravité et des conditions de tempête. De plus, la réduction du couvert de glace liée au  réchauffement climatique (Senneville et al., 2014), expose la côte aux vagues de tempête sur une plus longue période et augmente le transit sédimentaire et la migration des barres sableuses, même en saison hivernale.

Ces foyers d’érosion n’ont fait l’objet d’aucune étude jusqu’à maintenant sur les côtes du Québec. Or, la compréhension de leur origine et leur localisation sont cruciales pour déterminer les segments routiers à risque. Le développement de ces foyers peut donc avoir des incidences sur la gestion des infrastructures routières, principalement la route nationale 138.  Les résultats du projet seront très utiles aux répondants concernés à la direction de la Côte-Nord car ils pourront mieux déterminer où il faut intervenir et concentrer les investissements en priorité au stade de la planification des projets routiers et des études d’opportunités et quelles sont les solutions les plus durables à envisager afin d’assurer la pérennité de la route 138 dans les tronçons de route visés.

Financé par le ministère des Transports, de la Mobilité durable et de l’Électrification des transports, ce projet vise à mieux comprendre la dynamique des foyers d’érosion le long de la route 138, de développer une méthode novatrice applicable à l’analyse de la vulnérabilité des infrastructures routières et d’identifier des solutions d’adaptation dans un secteur routier de Longue-Pointe-de-Mingan. Plus spécifiquement, les objectifs sont 1) effectuer une cartographie des foyers d’érosion sur la Côte-Nord en bordure de la route nationale 138;2) évaluer l’origine et la dynamique des foyers d’érosion en bordure où la route 138 est menacée à court (moins de 5 ans) et moyen terme (5 à 10 ans) à Longue-Pointe-de-Mingan; 3) développer une méthode pour intégrer la dynamique des foyers d’érosion dans les projections d’évolution côtière servant à l’analyse de la vulnérabilité des infrastructures routières; 4) identifier les solutions d’adaptation les plus appropriées selon la dynamique côtière pour le foyer d’érosion situé à Longue-Pointe-de-Mingan; 5) assurer le transfert des connaissances vers les ressources du ministère.

Chercheur principal
Pascal Bernatchez

Évaluation de l’efficacité de différentes mesures et techniques d’adaptation et de protection utilisées au Québec et à l’international pour faire face aux aléas côtiers

Ce projet financé par le Cadre pour la prévention de sinistres 2013-2020 du gouvernement du Québec vise dans un premier temps à identifier les différentes mesures et techniques mises de l’avant au cours des dernières décennies par les différentes autorités gouvernementales et les communautés côtières, du Québec et d’ailleurs dans le monde, pour faire face aux aléas côtiers. Dans un deuxième temps, il vise à évaluer leur efficacité, leur pérennité et leurs impacts sur la dynamique côtière. Enfin, un guide, avec un volet numérique, sera élaboré présentant des solutions adaptées à la dynamique côtière, aux types de systèmes côtiers et aux cellules hydrosédimentaires du Québec maritime, mais aussi celles à proscrire.

Chercheur principal
Pascal Bernatchez

Chercheurs collaborateurs

Mathias Glaus, École de technologie supérieure (ETS)

Développement et application d’une méthodologie d’analyse de risque et de solutions pour l’érosion et la submersion côtières

Financé par le Cadre pour la prévention de sinistres 2013-2020 du gouvernement du Québec, ce projet vise le développement et l’application d’une méthode d’analyse de risque et de solutions pour l’érosion et la submersion côtières. Pour développer cette méthodologie, l’étude va porter sur les régions de Sainte-Luce-Sainte-Flavie et de Pointe-aux-Outardes-Pointe-Lebel. À terme, cette méthodologie pourra servir aux firmes d’ingénierie pour la réalisation d’analyses de risque associées à l’érosion et la submersion côtières, la recherche de solutions mieux adaptées pour l’atténuation des risques liés à ces aléas et pour la conception d’ouvrages de protection.

Chercheur principal
Pascal Bernatchez

Chercheurs collaborateurs
Yann Ropars, Les Consultants Ropars

But et objectifs : Le programme de recherche vise à mieux comprendre la variabilité spatio-temporelle et les modalités du recul des falaises rocheuses et du déplacement par les glaces côtières des blocs d’estran. Deux sites sont actuellement à l’étude :

  • Estran rocheux à l’est de Sainte-Luce (Bas-Saint-Laurent) : suivi annuel du déplacement de méga-blocs d’estran et comparaison avec les conditions météo-marines et glacielles
  • Falaises de la formation de Bonaventure (grès et conglomérat) à Rivière-Caplan et Hope (baie des Chaleurs) : suivi annuel de l’évolution de parois rocheuses par numérisation 3D avec scanners laser

Chercheur principal
Guillaume Marie

But et objectifs : Le programme de recherche vise à recenser et documenter les ressources archéologiques et patrimoniales bâties de l’Est du Québec exposées aux aléas côtiers (érosion, submersion), ainsi qu’à proposer, à terme, un plan de gestion durable de ces héritages dans un objectif d’adaptation aux changements climatiques.

Chercheurs principaux
Nicolas Beaudry, Laboratoire d’archéologie et de patrimoine – UQAR
Manon Savard, Laboratoire d’archéologie et de patrimoine – UQAR
Pascal Bernatchez
Guillaume Marie

Méthode de détermination de la ligne des hautes eaux pour le domaine maritime (estuaire moyen, estuaire maritime et golfe du Saint-Laurent) dans un contexte de changements climatiques

Au Québec, la Politique de protection des rives, du littoral et des plaines inondables (PPRLPI) conformément à la Loi sur la qualité de l’environnement (LQE) sert de cadre légal pour protéger les écosystèmes aquatiques (MDDEFP, 2013). L’application des normes et de la réglementation dépend de la ligne des hautes eaux (LHE) qui délimite deux zones, le littoral qui s’étend de la LHE vers le centre des cours d’eau ou des plans d’eau et la rive représentée par une bande de 10 ou 15 mètres au-delà de la LHE en direction des terres. Bien que la politique propose plusieurs méthodes pour délimiter la LHE, elle privilégie la méthode botanique experte qui consiste à déterminer la limite de prédominance entre les plantes aquatiques et terrestres (MDDEP, 2008). Cette politique s’applique actuellement selon ces mêmes méthodes et critères et sans distinction du milieu, que ce soit en milieu fluvial, lacustre ou maritime. Or, en aval de l’île d’Orléans, le Saint-Laurent acquiert des caractéristiques marines très marquées, notamment sous l’influence de la salinité, des marées, des vagues et des ondes de tempête. Actuellement, la délimitation de la ligne des hautes eaux basée sur les données marégraphiques ne tient pas compte des conditions de vagues, ce qui n’est pas adapté au milieu maritime du Saint-Laurent.

Financé par le Fonds vert dans le cadre du Plan d’action sur les changements climatiques (PACC 2013-2020) du gouvernement du Québec en collaboration avec le ministère du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les Changements climatiques et le ministère des Transports, de la Mobilité durable et de l’Électrification des transports, ce projet a pour objectif principal de préciser la méthode de détermination de la ligne des hautes eaux (LHE) en milieu côtier pour le territoire bordant l’estuaire moyen, l’estuaire maritime et le golfe du Saint-Laurent au Québec en tenant compte des changements climatiques appréhendés. Les objectifs spécifiques du projet de recherche sont 1) expliquer la méthode de détermination de la LHE à partir de critères géomorphologiques; 2) évaluer si les critères géomorphologiques sont mieux adaptés que la méthode botanique experte en milieu côtier et si une approche mixte (écogéomorphologique) serait plus appropriée; 3) évaluer la possibilité d’adapter la méthode hydrologique actuelle (0-2 ans) au contexte maritime, notamment en mesurant le « run-up » des vagues sur la base d’une modélisation calibrée à l’aide de données provenant de 12 sites installés sur les berges de l’estuaire et du golfe Saint-Laurent; 4) évaluer la concordance entre la LHE déterminée par des critères géomorphologiques, celle déterminée par la méthode hydrologique actuelle (0‑2 ans) et celle adaptée par l’UQAR qui tiendrait compte du « run-up » 5) rédiger un guide décrivant les méthodes les plus appropriées pour identifier sur le terrain la LHE pour le milieu côtier. Ce guide s’adresserait notamment aux inspecteurs municipaux, aux arpenteurs et aux analystes des directions régionales du ministère du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques et du ministère des Transports du Québec.

Le ministère des Transports, de la Mobilité durable et de l’Électrification des transports (MTMDET) a procédé à l’automne 2014 à l’enrochement de la berge en bordure de la route dans différents secteurs totalisant près de 2,5 km. Ce projet d’une durée de trois ans, financé par le MTMDET, vise à évaluer les impacts potentiels de la mise en place des enrochements sur les plages et les herbiers à spartine. Il vise aussi à quantifier les effets des caractéristiques géomorphologiques de l’estran sur les conditions de niveaux d’eau et de vagues et sur la sensibilité de la côte à l’érosion et à la submersion. L’ensemble du linéaire côtier étudié est de 7 709 mètres, soit 28,7 % du littoral de l’île. Le type de suivi proposé est le premier du genre au Québec dans un milieu pourtant représentatif de par sa géomorphologie des systèmes côtiers des estuaires moyen et maritime du Saint-Laurent.

Chercheur principal
Pascal Bernatchez

Chercheur collaborateur
Guillaume Marie

Identification de solutions d’adaptation aux aléas côtiers pour augmenter la résilience des communautés des Premières Nations dans un contexte de changements climatiques

Ce projet vise à pousser la réflexion sur les solutions d’adaptation à préconiser pour s’adapter aux aléas côtiers dans un contexte de changements climatiques au-delà des infrastructures de protection rigides traditionnelles (enrochement, muret, épis rigides).

L’objectif principal du projet est de développer une approche d’aide à la décision pour l’identification des solutions d’adaptation qui tiennent compte du système socio-écologique côtier, des impacts des changements climatiques et des besoins exprimés par les acteurs locaux. Ceci permettra d’augmenter la capacité d’adaptation et la résilience des communautés côtières aux aléas côtiers (érosion et submersion), mais aussi la résilience des communautés biologiques et de leurs services écologiques. Au terme du projet, les partenaires auront accès à un outil pour les aider à faire un choix éclairé sur les solutions d’adaptation. Les objectifs spécifiques sont de :

1) développer un outil d’identification de mesures d’adaptation côtière adaptées au contexte local d’un système socio-écologique côtier;
2) modéliser l’effet des mesures sur l’évolution du système socio-écologique des communautés de Uashat et de Pessamit à court, moyen et long terme.

À partir de cet outil et des résultats de la modélisation, les Conseils de bande, les responsables de l’aménagement du territoire et de la sécurité publique auront en main l’information nécessaire pour la mise en œuvre des solutions identifiées.

Suivi morphosédimentologique d’une plage de la Côte-Nord dans le cadre de l’expérimentation du système « Rolodune » pour réduire l’érosion de la côte

Dans une perspective de développement de nouvelles solutions pour réduire l’érosion côtière, un prototype novateur, le système Rolodune a été développé par monsieur Laurie Gauthier, un résident de la Côte-Nord. Ce système de protection pour les plages pourrait être une solution douce, peu coûteuse et facile à implanter qui favoriserait la recharge naturelle de plage de sable. Dans le cadre d’un projet expérimental, le système Rolodune a été implanté à l’été 2017 sur une plage de la pointe Paradis dans la municipalité de Pointe-Lebel.

Financé par le Cadre pour la prévention de sinistres 2013-2020 du gouvernement du Québec, ce projet vise à évaluer l’efficacité du système Rolodune à limiter l’érosion côtière et de quantifier ses effets sur la géomorphologie de la plage. Plus spécifiquement, l’étude vise à
1) établir l’état de référence avant la mise en place des ouvrages;
2) quantifier les conditions météo-marines lors de l’expérimentation;
3) évaluer les effets du système Rolodune sur la morphosédimentologie de la plage et sur la géomorphologie en bordure des ouvrages (effet de bout, réduction de l’érosion, etc.);
4) effectuer des recommandations pour améliorer l’efficacité des ouvrages à réduire l’érosion et les effets environnementaux potentiels;
5) identifier dans quels types d’environnements côtiers le système Rolodune serait approprié pour réduire l’érosion côtière.

Chercheur principal
Pascal Bernatchez

Projets complétés

Section en construction

Dynamique de l’écosystème côtier de la péninsule de Penouille dans un contexte de changements climatiques, Parc national du Canada Forillon – 2013

Projet financé par Parcs Canada

Ce projet de recherche pluridisciplinaire visait à mieux comprendre la dynamique côtière du secteur de Penouille, dans le cadre d’un projet de développement et d’aménagement intégré de la presqu’ile de Penouille par le Parc national du Canada Forillon et ses partenaires. Localisée dans la baie de Gaspé dans le Parc national a été particulièrement touchée par les tempêtes. Or, on retrouve sur ce site des infrastructures ainsi que des ressources naturelles et culturelles qui sont menacées par l’érosion côtière. La récurrence des dommages à l’ancienne route d’accès limitait à la fois les possibilités d’utilisation et celles liées à la mise en valeur de ce secteur du parc.

Source : Parcs Canada Forillon
Secteur de Penouille au lendemain de la tempête du 6 décembre 2010.
Source : Parcs Canada Forillon
Secteur de Penouille au lendemain de la tempête du 6 décembre 2010.

Les résultats de l’étude ont montré que l’évolution côtière de la presqu’île de Penouille est atypique pour une flèche littorale. Ainsi, la ligne de rivage a peu varié au cours des six dernières décennies, ce qui démontre une relative stabilité à long terme. Les avancées les plus fortes sont liées au démantèlement d’infrastructures, principalement des quais, et les reculs les plus importants ont été causés par des tempêtes durant lesquelles le niveau d’eau était particulièrement élevé. Lors de telles tempêtes, comme celle du 6 décembre 2010, l’ensemble de la plage s’érode, mais celle-ci retrouve un profil d’équilibre quelques mois plus tard. Par ailleurs, les effets des tempêtes sont en partie atténués par des bancs de sable qui émergent à marée basse qui agissent comme un brise-lame naturel.

Quatre secteurs ont été identifiés comme étant plus vulnérables à l’érosion et à la submersion sur un horizon temporel allant jusqu’en 2050 : l’ensemble de la lagune et du marais, le secteur du bâtiment de services, le secteur de la route d’accès et finalement la pointe sud.

Lire le rapport ici.

Suite à cette étude, une section de la route d’asphalte d’accès à a été remplacée par une passerelle de bois surélevée.  Le tracé du nouvel accès à la péninsule a également été éloigné de la plage. Un nouveau bâtiment de services monté sur pilotis a donc été construit plus au centre de la péninsule, et ce, à partir des matériaux de l’ancien bâtiment. https://www.pc.gc.ca/fr/pn-np/qc/forillon/decouvrir-discover/cote-coastal

Exposition potentielle des infrastructures à l’érosion côtière : Développement d’un outil de planification de l’aménagement côtier MRC d’Avignon et de Bonaventure – 2012- 2014

Projet financé par le Ministère de la Sécurité Publique du Québec

Cette étude avait pour objectif de déterminer l’exposition potentielle à l’érosion côtière des infrastructures (bâtiments, routes, chemin de fer, réseaux d’aqueduc et d’égout, sentiers pédestres et pistes cyclables) des MRC d’Avignon et de Bonaventure. Le calcul de l’exposition potentielle se base sur deux paramètres : 1) le taux probable de déplacement de la ligne de rivage appréhendé pour chaque unité géomorphologique homogène et 2) sur l’érosion événementielle maximale (imminence) possible pour chaque type de côte. Les événements de tempête étant imprévisibles et ponctuels, on utilise ainsi l’expression « exposition potentielle ». L’exposition potentielle des infrastructures a été calculée selon 7 horizons de temps : 2015, 2020, 2030, 2040, 2050, 2060 et 2100.

La démarche permet non seulement d’obtenir un portrait actuel et futur de l’exposition potentielle des infrastructures à l’érosion, mais procure surtout un outil de planification de l’aménagement et des interventions en bordure du littoral.
Pour la MRC d’Avignon, l’analyse de l’exposition des infrastructures indique que 17,3 km d’infrastructures linéaires et 158 bâtiments sont potentiellement exposés à court terme (d’ici 2020), représentant une valeur de 24,6 millions de dollars. A long terme (d’ici 2100), en supposant qu’aucune solution d’adaptation n’est mise en place, c’est 25,5 km d’infrastructures linéaires et 394 bâtiments qui seront potentiellement exposés.
Pour la MRC de Bonaventure, l’analyse indique que 15,8 km d’infrastructures linéaires et 72 bâtiments sont potentiellement exposés à court terme (d’ici 2020), représentant une valeur de 19 millions de dollars. A long terme (d’ici 2100), c’est 33,3 km d’infrastructures linéaires et 310 bâtiments qui seront potentiellement exposés.

Lire le rapport ici.


Caractérisation côtière du territoire de la de la Table de Concertation Régionale  zone de Québec (TCR-Québec)

Projet financé par la Communauté Métropolitaine de Québec

Les problématiques associées à l’érosion et à la submersion côtière ont été signalées par plusieurs intervenants de la Communauté métropolitaine de Québec (CMQ). Or, le manque de connaissances est un frein afin de réponde aux enjeux actuels et futurs. À l’issue de rencontres avec des représentants de la TCR-Québec et à l’initiative de la CMQ, nous avons été mandaté pour caractériser le littoral du territoire de la TCR-Québec.

Le projet visait à :
·         Numériser le trait de côte et la ligne de rivage à l’aide d’orthophotographies récentes;
·         Déterminer le type et l’état de la côte ainsi que les processus actifs par photo-interprétation;
·         Analyser les données existantes sur l’érosion côtière (stations de suivi du LDGIZC).

L’identification des types de côtes ainsi que la description de leur état et de leur artificialité auront permis de mieux connaître les processus d’érosion actifs sur les côtes de ce segment du Saint-Laurent et de quantifier le déplacement de la côte dans les marais situés sur la Côte de Beaupré et de la rive nord de l’Île-d’Orléans. Cet exercice a permis d’identifier deux grandes classes d’enjeux, soit la pérennité du cadre bâti et des infrastructures le long des côtes de même que l’intégrité écologique des marais maritimes.

Lire le rapport ici.

Impacts des changements climatiques et des contraintes physiques sur le réajustement des écosystèmes côtiers (coastal squeeze) du golfe et de l’estuaire du Saint-Laurent (GESL) et évaluation des mesures d’atténuation de ces impacts

Projet financé par Ressources naturelles Canada et Ouranos


Ce projet a débuté en 2013 avec le financement de Ressources naturelles Canada et d’Ouranos. D’une durée de deux ans, le projet réalisé par l’Université du Québec à Rimouski, l’Université de Moncton et Ouranos avait pour objectif d’évaluer l’impact conjoint des changements climatiques et de l’activité humaine sur l’évolution des écosystèmes côtiers dans le GESL et d’examiner des pistes de solutions permettant d’atténuer les impacts. Le territoire d’étude couvre au Québec, de Berthier-sur-Mer sur la rive sud à Pointe-à-la-Croix dans la baie des Chaleurs et de Tadoussac à Natashquan sur la rive nord ainsi que les Îles-de-la-Madeleine et l’ensemble du littoral du golfe du Saint-Laurent du Nouveau-Brunswick.

Le coastal squeeze est le processus lié à la perte de la superficie d’un écosystème côtier dû à la présence d’une contrainte physique naturelle (falaise morte, embouchure d’un cours d’eau, rupture de pente…) ou anthropique (route, murs et enrochements, voie ferrée…) limitant la migration naturelle de l’écosystème vers l’intérieure des terres en situation de hausse du niveau de la mer. 

Les résultats de cette étude révèlent que le phénomène de coastal squeeze est préoccupant dans le GESL. Le développement en bordure du littoral et l’artificialisation grandissante des côtes ont pour effet de coincer les écosystèmes côtiers entre le cadre bâti et un niveau marin relatif à la hausse.
En raison de la présence d’obstacles à leur migration vers l’intérieur des terres, 43 % des écosystèmes côtiers meubles ont un potentiel de migration nul (inférieur à 5 m) et 57 % ont une capacité de migration inférieure à 30 m au Québec maritime. Parmi les obstacles artificiels qui présentent les plus fortes longueurs, on retrouve les ouvrages de protection, les infrastructures routières et les bâtiments. Au Nouveau-Brunswick, les résultats montrent qu’il y avait déjà présence d’une contrainte physique (obstacle à la migration) à moins de 25 m derrière 18 % des plages, 8 % des dunes littorales et près de 1 % des marais maritimes « frontaux ».
Au Québec, les scénarios d’érosion côtière montrent que la superficie des terrasses de plage diminuera de 45 % d’ici 2100, alors que la perte des marais maritimes (schorre supérieur) sera de 35 %. Selon les scénarios de hausse du niveau de la mer, la superficie des marais maritimes diminuera de de 74 % en 2100. Au Nouveau-Brunswick, la Superficie potentiellement érodée et submergée (SPÉS) évalue le potentiel de pertes (en superficie) à l’horizon 2100 à 74,4% (plages) et, 56,6% (dunes littorales). Les pertes seraient d’au moins 54,2% de l’ensemble des marais maritimes
Le coastal squeeze entraîne la dégradation et dans certains cas la disparition des écosystèmes côtiers. Ces effets se répercutent sur les communautés côtières, notamment par la réduction du rôle de régulation des risques naturels côtiers et en affectant des activités traditionnelles et récréatives. Une meilleure analyse des services écologiques offerts par les écosystèmes côtiers permettrait de quantifier les effets bénéfiques pour la société de conserver des bandes côtières en bonne santé.

Comme les obstacles anthropiques sont responsables d’une part importante du phénomène du coastal squeeze, une partie de la solution doit résider dans la prise en compte de l’évolution des écosystèmes côtiers dans la planification et le développement des territoires côtiers. Il faudra aussi préconiser des solutions qui favorisent l’accrétion et la restauration des écosystèmes côtiers.

Lire le rapport ici.

Projet financé par le Ministère de la Sécurité publique du Québec

Plusieurs analyses de l’évolution historiques et futures du littoral de différentes MRC côtières ont été menées afin de déterminer des marges de sécurité en érosion côtière. 

Afin de définir ces marges, une analyse globale de l’ensemble du système côtier est effectuée tant au niveau de la caractérisation des côtes, de la dynamique hydrosédimentaire que de l’évolution historique et récente (à l’exception des portions de côte artificielles sur ce dernier point).
Les lignes de rivage et les traits de côte sont numérisés sur cinq séries de photographies aériennes (1938-39, 1948-50, 1963-65, 1992-93 et 2012) et intégrés dans un système d’information géographique (ArcGIS). Une quantification des taux de déplacement de la côte est réalisée à l’aide du logiciel DSAS. Les données recueillies à l’aide des stations du réseau de suivi de l’érosion côtière ont été étudiées et analysées en fonction d’une caractérisation côtière précise et d’une cartographie des unités et des cellules hydrosédimentaires. De plus, le calcul du zonage inclut l’étude des reculs maximums observés, par type de côte, pour un seul événement de tempête.

Ces études servent au Ministère de la Sécurité publique pour l’élaboration des cartes de zones de contraintes à l’utilisation du sol relatives à l’érosion côtière le long de l’estuaire et du golfe du Saint-Laurent ainsi que le cadre normatif afférent qui sont produits par le gouvernement du Québec pour les différentes MRC concernées. Les cartes des zones de contraintes à l’utilisation du sol ainsi que le cadre normatif sont destinés à être intégrés aux schémas d’aménagement et de développement des MRC ou des agglomérations, de manière à ce qu’ils soient ensuite inscrits et traduits dans les plans et les règlements d’urbanisme pour la planification du territoire et le contrôle de l’utilisation du sol, conformément aux exigences de la Loi sur l’aménagement et l’urbanisme (LAU).

Rapports relatifs au projet :
– Marie, G., Dugas, S., Lalanne, P.-A. et Bernatchez, P., 2017. Marges de sécurité en érosion côtière : évolution historique et future du littoral de la MRC de La Côte-de-Gaspé. Chaire de recherche en géoscience côtière, Laboratoire de dynamique et de gestion intégrée des zones côtières, Université du Québec à Rimouski. Rapport remis au ministère de la Sécurité publique du Québec, mai 2017, 71 p.
– Marie, G., Dugas, S., Lalanne, P.-A. et Bernatchez, P., 2017.Marges de sécurité en érosion côtière : évolution historique et future du littoral de la MRC de La Haute-Gaspésie. Chaire de recherche en géoscience côtière, Laboratoire de dynamique et de gestion intégrée des zones côtières, Université du Québec à Rimouski. Rapport remis au ministère de la Sécurité publique du Québec, mars 2017, 70p.
-Marie, G., Bernatchez, P., Dugas, S., Fraser, C. et Drejza, S. 2014. Marges de sécurité en érosion côtière : évolution historique et future du littoral des MRC de La Mitis et de La Matanie et des municipalités de Cap-Chat et Sainte-Anne-des-Monts. Chaire de recherche en géoscience côtière, Laboratoire de dynamique et de gestion intégrée des zones côtières, Université du Québec à Rimouski. Rapport remis au ministère de la Sécurité publique du Québec, juillet 2014, 73 p.
Bernatchez, P., Fraser, C., Dugas, S. et Drejza, S. 2012b. Marges de sécurité en érosion côtière : évolution historique et future du littoral de la MRC d’Avignon. Chaire de recherche en géoscience côtière, Laboratoire de dynamique et de gestion intégrée des zones côtières, Université du Québec à Rimouski. Rapport remis au ministère de la Sécurité publique du Québec, août 2012, 49 p. et annexes.
Bernatchez, P., Drejza, S. et Dugas, S. 2012. Marges de sécurité en érosion côtière : évolution historique et future du littoral des îles de la Madeleine. Chaire de recherche en géoscience côtière, Laboratoire de dynamique et de gestion intégrée des zones côtières, Université du Québec à Rimouski. Rapport remis au ministère de la Sécurité publique du Québec, juillet 2012, 71 p. et annexes + recueil de 100 cartes.
Fraser, C., Bernatchez, P., Dugas, S. et Drejza, S. (2012).Marges de sécurité en érosion côtière: évolution historique et future du littoral de la MRC de Bonaventure. Chaire de recherche en géoscience côtière, Laboratoire de dynamique et de gestion intégrée des zones côtières, Université du Québec à Rimouski. Rapport remis au ministère de la Sécurité publique du Québec, août 2012, 50 p. et annexes.
-Bernatchez, P., Bouchard, J-D., Dugas, S., Drejza, S., Fraser, C., Morneau, F., Nicorici, C. et Jolivet, Y. 2010. Principes et fondements méthodologiques appuyant l’évaluation des marges de recul d’érosion en zone côtière. Document de travail remis au ministère de la Sécurité Publique du Québec, avril 2010, 42 p.

Plateforme cartographique SIGEC Web

Pour accéder au Système Intégré de Gestion de l’Environnement Côtier (SIGEC Web), cliquez ici.

Malgré la quantité d’informations numériques disponibles sur les zones côtières, plusieurs municipalités côtières et organismes locaux et régionaux n’ont pas de système d’information géographique, ni de ressources techniques pour gérer ces informations numériques. Il est essentiel de posséder un cadre de référence homogénéisé et structuré pour gérer cette quantité d’information, mais aussi pour assurer leur validité et leur qualité. 


C’est dans ce contexte que le Système Intégré de Gestion de l’Environnement Côtier (SIGEC Web) a été développé par le Laboratoire en 2003, pour permettre:

  • d’accéder à un système d’information géographique via un lien internet conviviale, et
  • d’assurer la diffusion de l’information aux autorités et intervenants concernés par la gestion côtière.

Le SIGEC Web est un géoportail de connaissances sur le milieu côtier, développé par le Laboratoire. Les informations disponibles sur le littoral de l’estuaire et du golfe du Saint-Laurent y sont fournies sous forme de cartes thématiques, dans un cadre de référence homogène et structuré qui tient compte des aléas côtiers et des changements climatiques.

Sur cette plateforme cartographique, les utilisateurs peuvent notamment consulter des cartes interactives en plus de les partager et de les diffuser. De plus, le SIGEC Web permet de visualiser toutes sortes de données sans avoir besoin de logiciels spécifiques ou complexes.

La plateforme cartographique SIGEC Web permet donc de doter les municipalités, les MRC et les ministères d’un outil d’aide à la décision en matière de gestion durable du Québec maritime qui tient compte des aléas côtiers et des changements climatiques.

De plus, cet outil d’analyse cartographique évolue constamment, avec la mise à jour des cartes thématiques existantes et l’ajout de nouvelles cartes au fur et à mesure que nos recherches progressent. Nos équipes travaillent fort pour que les données soient toujours les plus à jour. Restez à l’affût pour découvrir les nouveautés!

Pour être informé.e.s de la finalisation et de la mise en ligne de la plateforme du SIGEC Web, vous pouvez vous inscrire à notre liste de diffusion en cliquant sur le lien suivant :

S’inscrire aux communications du laboratoire

Cette plateforme est financée conjointement par le Ministère de la Sécurité publique (MSP) et le Ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques (MELCC).

Note: pour les boutons de la plateforme, veuillez noter qu’ils apparaissent lorsqu’on déplace le curseur dessus et qu’ils disparaissent si on ne passe pas dessus.

Réseau d’observateurs sur le milieu côtier

Aléas – changements environnementaux – patrimoine – paysage

*** MAP ***

Depuis plusieurs années, le réseau d’observateurs sur le milieu côtier vise à documenter les phénomènes et les transformations naturelles et humaines qui influencent l’évolution du littoral du Québec maritime. Il peut s’agir des effets sur le littoral des aléas côtiers (ex. érosion, inondation et submersion) et des événements météorologiques (tempête, pluies intenses, etc..) ou encore de l’évolution à court et long termes des paysages côtiers naturels et humanisés qui caractérisent le patrimoine du Québec maritime

En côtoyant quasi quotidiennement le littoral, les citoyens côtiers sont bien placés pour observer les changements au fil des événements et des saisons. Nous désirons ainsi mettre à profit les observations et les connaissances acquises par la population locale.

Le partage de documents, d’archives et de photographies du littoral nous permettra de monter une importante banque d’informations visuelles qui sera très utiles à l’équipe du Laboratoire et de la Chaire. Ces informations permettent d’intégrer davantage le savoir des communautés côtières dans nos analyses sur la compréhension de l’évolution de la zone côtière. Elles peuvent permettre d’identifier des événements qui ont eu des impacts importants sur les systèmes côtiers, ou encore témoigner des changements dans l’organisation du territoire. Ces informations peuvent même orienter les travaux de recherche et aider à cibler des secteurs d’étude.

Toute personne qui fréquente régulièrement la zone côtière et qui désire partager ses observations avec notre équipe de recherche peut faire partie du réseau.

Le fonctionnement du réseau se veut simple et efficace. Il n’y a pas d’engagement officiel pour faire partie du réseau et c’est sans frais. Nous désirons toutefois nous assurer que l’information transmise soit claire, scientifiquement valide et facilement utilisable. C’est pourquoi nous proposons quelques directives et une structure pour l’entreposage des données.

L’information est basée sur l’acquisition de différents types de documents (archives, cartes, plans, photographies, textes, carnets de notes) accompagnés d’une description.

Les principaux sujets d’intérêt sont les suivants :

  • Impacts des tempêtes sur le littoral et sur les infrastructures côtières;
  • Impacts des glaces sur le littoral;
  • Arrivée et départ des glaces;
  • Érosion des plages et de la côte;
  • Évolution des paysages côtiers (changement dans l’utilisation et l’affectation du territoire, transformation naturelle et humaine du littoral);
  • Activités humaines sur le littoral (milieu de vie);
  • Modification des écosystèmes;
  • Vieilles photographies et archives du littoral;
  • Tout phénomène particulier qui suscite l’intérêt des citoyen(ne)s.

Pour ceux qui possèdent déjà des photographies des dernières années ou décennies, nous recommandons fortement de prendre des photos actuelles qui montrent bien les changements selon les mêmes repères visuels. Les séries temporelles d’un même lieu sont très pertinentes afin d’évaluer les changements de la côte. Il peut s’agir autant de photographies comparatives des années 1950 aux années 2000 que de 2005 à 2008 par exemple.