Qui ne s’est jamais senti débordé, épuisé et stressé au travail? Le professeur en psychologie Frédéric Banville aborde les impacts de la charge – et de la surcharge – de travail sur la santé mentale et physique des travailleuses et des travailleurs dans son tout premier essai de vulgarisation scientifique.
« Comment survivre à son quotidien au travail [:] Quand Atlas rencontre Sisyphe » est un ouvrage qui invite à réfléchir à la quête de performance qu’on retrouve dans de nombreux milieux de travail. « La structure du monde professionnel a grandement changé depuis les années 1940. Les enjeux de productivité ont augmenté, les modes de communication se sont transformés et la vitesse à laquelle nous devons réaliser nos tâches professionnelles en vient littéralement à nous « dépasser », indique le professeur Banville.
Les nouvelles technologies de communications ont, en outre, accentué le rythme du travail, poursuit le professeur de psychologie qui fait référence aux courriels, aux textos et aux réunions virtuelles. « Ces outils de communication facilitent notre expérience au travail. Cependant, la manière dont nous les utilisons constitue aujourd’hui, du moins en partie, notre fardeau et notre enfermement, car nous passons plus de temps dans une journée à répondre aux sollicitations multiples qu’à réfléchir ou à accomplir nos tâches professionnelles. »
À l’image d’Atlas soutenant le poids du monde, les travailleuses et les travailleurs sont confrontés à un rythme de travail faisant d’eux des Sisyphe tentant de relever au quotidien les nombreuses tâches qui s’accélèrent continuellement, observe l’essayiste de l’UQAR. « Et selon la culture organisationnelle à laquelle nous contribuons, exprimer des signes de fatigue ou demander de ralentir la cadence peut facilement être considéré comme une « faiblesse », ce qui peut faire en sorte que nous prenions une position dans laquelle nous « endurons » la situation, d’où l’expression de « nouvelle situation par défaut. »
Le professeur Banville aborde les questions de la charge mentale, de l’épuisement professionnel, du multitâche, de la pleine conscience et fait un éloge de la lenteur dans son ouvrage publié aux Presses de l’Université du Québec. Il invite les personnes qui liront son essai à se questionner sur leur vécu professionnel. « Si chacun d’entre nous réévaluait son rapport au travail afin d’arrimer ses valeurs personnelles à ses objectifs, le changement espéré pourrait s’étendre à l’ensemble de la société. La rapidité de croissance et les échéanciers toujours plus serrés pourraient laisser le pas à un flot plus intuitif et centré sur le bien-être des individus », conclut le professeur Banville.
L’ouvrage « Comment survivre à son quotidien au travail [:] Quand Atlas rencontre Sisyphe » est disponible en librairie et sur le site des Presses de l’Université du Québec. Un lancement officiel aura lieu au Salon du livre de Rimouski le samedi 9 novembre prochain dès 17 h 15 lors d’une table ronde animée par la professeure en sciences infirmière Catherine Hupé. La séance de dédicace se déroulera vers 18 h 15 après cet événement.
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