L’accès aux soins de santé dans les régions éloignées ou non urbaines demeure un problème critique en raison de la distance géographique. Dans les régions administratives de l’Est-du-Québec telles que le Bas-Saint-Laurent, la Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine, ou encore la Côte-Nord, on déplore de nombreux bris de services en raison de la pénurie de main-d’œuvre. Ces défis touchent particulièrement les populations rurales, souvent confrontées à des services insuffisants et à un manque de personnes professionnelles de la santé.
Candidat au doctorat en développement régional et territorial, Christian Simoneau a un parcours universitaire aussi riche que varié. Après avoir obtenu un baccalauréat en gestion des ressources humaines à l’École des sciences de la gestion de l’Université du Québec à Montréal (UQAM), il a poursuivi ses études pour obtenir un MBA avec spécialisation en santé et sécurité du travail à l’Institut Santé et société de l’UQAM. Il détient également un doctorat en médecine podiatrique de l’Université du Québec à Trois-Rivières.
Christian Simoneau a consacré sa thèse aux défis rencontrés par les populations rurales en matière d’accès aux soins de santé. « L’accès aux soins de santé ne devrait pas dépendre de votre adresse. C’est un droit fondamental et il est crucial de le garantir à tous, peu importe où l’on vit », déclare Christian Simoneau. « Chaque kilomètre qui sépare une personne de son médecin peut être un obstacle insurmontable dans certains cas. Il faut repenser notre approche en termes d’accès aux soins en milieu rural. »
Intitulée « Accès en santé primaire : Enjeux d’équité et de mesure en territoires non-urbains », la thèse de M. Simoneau se penche sur l’accessibilité géographique des services de santé primaires dans les zones non urbaines. Le chercheur propose d’aller au-delà des mesures traditionnelles d’accès, souvent basées sur le ratio de personnes professionnelles de la santé par habitant. Pour ce faire, il a mené une revue systématique de la littérature et appliqué la méthode de chalandise double modifiée (E2SFCA), tout en optimisant cette approche grâce à l’intégration de l’indice de défavorisation de Pampalon. « En intégrant des indices de défavorisation dans nos analyses, nous pouvons mieux comprendre les réalités vécues par les populations rurales et proposer des solutions adaptées », souligne-t-il.
Cette recherche vise à mieux comprendre et à évaluer les défis liés à l’accès aux soins de santé dans les territoires non urbains, en mettant de l’avant des enjeux d’équité souvent négligés. Christian Simoneau espère que ses résultats mèneront à des solutions concrètes pour améliorer l’accès aux soins de santé dans ces régions. C’est le 12 septembre dernier que M. Simoneau a soutenu sa thèse avec succès. Mentionnons qu’il a réalisé son doctorat en développement régional et territorial sous la direction du professeur Nicolas Devaux.
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