« La monnaie, c’est l’histoire du Canada »
M. Gaétan Aubin, président du Club de numismates du Bas-Saint-Laurent, a présenté le 27 janvier 2017 sa conférence sur L’histoire de la monnaie au Canada.
M. Aubin considère qu’il y a trois types de personnes qui s’intéressent à la monnaie. D’abord les « ramasseux », qui accumulent de la monnaie sans être à l’affût des données entourant cette monnaie. Ensuite viennent les « collectionneurs », qui vont classer leur monnaie et en connaître la valeur. Finalement arrivent les « numismates », qui savent que chaque émission de monnaie correspond à un événement historique. Ces derniers font le lien entre la monnaie et l’histoire du Canada.
La première monnaie utilisée par les autochtones pour les échanges après les premiers contacts avec les Européens est le wampum. Les wampums sont des perles tubulaires mauves et blanches faites à partir de coquillages. Par après, plusieurs unités furent utilisés avec l’arrivée des empires coloniaux : le réal espagnol, le sou français (terme utilisé avant 1858), le denier français, les pièces d’or, les pièces en argent, les jetons coloniaux et finalement l’émission de papier-monnaie par l’État.
C’est en 1858 qu’on commence à utiliser la monnaie décimale canadienne. C’est aussi à partir de ce moment qu’on doit utiliser le terme « cent » (et non pas sou) pour désigner l’unité monétaire dont la valeur est égale au centième du dollar canadien.
Mais comment fait-on aujourd’hui pour déterminer la valeur d’une pièce de monnaie ?
M. Aubin nous explique que plusieurs facteurs sont à considérer pour déterminer cette valeur : la quantité de pièces émises (la rareté fait grimper la valeur), la qualité de la pièce (l’usure, selon l’échelle de Sheldom), une variété vaut généralement plus cher que l’original, la valeur au livre, la valeur au marché (offre et demande).
Savez-vous qu’un 50 cents de l’année 1921 peut valoir jusqu’à 150 000 $ pour sa rareté ? On en retrouve seulement 100 sur le marché.
Lorsqu’il exerce sa passion, le parfait numismate utilise des outils tels que la loupe, l’aimant, les cartons de protection et les volumes de référence. Parmi ceux-ci, on retrouve un livre en français intitulé : Monnaie du Canada 2016, 34e édition, J.A. Haxby & R.C. Willey.
La plupart des numismates font aussi partie d’un club. Le Club de numismates du Bas-Saint-Laurent a été fondé en 1979 et compte 145 membres actifs. Si vous voulez en connaître davantage à ce sujet, vous pouvez consulter le site web du CNBSL auwww.cnbsl.org.
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