Pour moi, l’enseignement de la biologie peut aisément comporter une expérience sensorielle. Le contact avec les éléments aide à comprendre la nature aux points de vue théoriques et scientifiques. Pour nous Humains, l’apprentissage sensoriel démarre d’abord par la vue, mais il y a aussi les odeurs des champignons du sol ou celles des marais qui sont tellement révélatrices des processus écologiques en cours dans les écosystèmes, ou encore l’ouïe qui nous révèle l’activité des oiseaux ou des insectes qui change au cours de la journée, sans parler du toucher douloureusement stimulé par les maringouins, etc. En biologie et en écologie de terrain et de laboratoire, l’expérience sensorielle est la porte d’entrée de la compréhension théorique. Je fais régulièrement des sorties sur le terrain avec les étudiants du baccalauréat en biologie afin qu’ils puissent vivre la nature. En fait, c’est un aspect fondamental de ma pratique professorale. À son campus de Rimouski, l’UQAR est l’université dans l’est de l’Amérique du Nord ayant accès à la plus grande diversité de biomes et d’écosystèmes. L’accès facile à un environnement aussi diversifié est l’une de nos plus grandes richesses à l’UQAR. On serait fou de s’en passer!