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L’Unité virtuelle de soins au cœur d’une activité de formation interordre

(Photo : Cégep de Rimouski)

L’Unité virtuelle de soins (UVS), développée par une équipe de l’UQAR en collaboration avec l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue, a été au cœur d’une activité de formation interordre avec des étudiantes et des étudiants en Soins infirmiers du Cégep de Rimouski. Un premier pas pour étendre au niveau collégial cette plateforme de simulation clinique immersive en mode présentiel.

C’est à la fin du mois de novembre dernier qu’un groupe d’étudiantes et étudiants en Soins infirmiers du Cégep de Rimouski ont pu expérimenter un premier scénario de simulation clinique immersive en réalité virtuelle intégré à l’UVS. Le projet a été financé par le Pôle régional en enseignement supérieur du Bas-Saint-Laurent et visait à développer et mettre en œuvre un premier scénario interordre.

« Depuis plusieurs années, avec les collègues du cégep, nous avions en tête de déployer des activités de simulation qui s’intègrent dans le parcours de formation infirmière intégrée DEC-BAC. Ce projet a permis d’ajouter une unité de soins généraux à l’UVS, de créer le personnage virtuel de Monsieur Picard et d’élaborer et de déployer un premier scénario de simulation dans lequel les personnes étudiantes de première année peuvent se familiariser  au milieu de travail en contexte hospitalier et intervenir auprès d’un patient qui présente un problème de santé, tout en s’initiant au concept de  sécurisation culturelle des soins », explique la professeure Manon Daigle, co-responsable du projet.

(Photo : Cégep de Rimouski)

Lors de l’activité les étudiantes et les étudiants étaient placés en équipe de trois. Pendant qu’une personne était en immersion dans l’environnement clinique virtuel et intervenait auprès de Monsieur Picard, les autres observaient et étaient invités à réfléchir sur les actions à poser, à consulter le dossier et à donner des indications pour faciliter le travail de leur collègue.

L’interprétation des signes vitaux et la mise en pratique de notions apprises en laboratoire, comme la gestion de l’oxygène, l’évaluation clinique du système respiratoire et les interventions à mettre en place lors d’un problème respiratoire, faisaient partie de la simulation. Une préparation à l’activité a été faite initialement en classe et elle était suivie d’une séance de débriefing où les personnes participantes ont été appelées à réfléchir sur la situation clinique.

Il s’agit d’un premier scénario qui s’intègrera dans une séquence logique de simulation dans le parcours de développement des compétences en formation infirmière collégiale et universitaire. « La simulation virtuelle offre une nouvelle stratégie pédagogique », observe l’enseignant en Soins infirmiers Marc Leblanc, co-responsable du projet. « Elle peut augmenter la motivation de certaines étudiantes et étudiants dans leurs apprentissages. Cela permet aussi de diversifier les stratégies pédagogiques et de sensibiliser les étudiantes et les étudiants en lien avec la sécurisation culturelle à l’intérieur des soins infirmiers. »

Comme l’Unité virtuelle de soins est une plateforme de simulation virtuelle très flexible, il est possible de créer une multitude de scénarios qui favorisent  la collaboration entre les personnes apprenantes. De plus, chaque étudiante et étudiant a la possibilité de faire face aux mêmes situations, ce qui permet une exposition clinique plus uniforme, et ce, en toute sécurité « J’ai trouvé l’activité réaliste et éducative. Ça m’a permis de faire des erreurs sans conséquence sur le patient. J’ai aussi développé ma capacité à travailler en équipe », mentionne Rosalie Dubé, une étudiante de première année en Soins infirmiers.

Ses collègues Lise-Andrée Francoeur et Fanny Lévesque abondent dans le même sens. « Nous avons trouvé intéressant d’interagir entre nous pour bien intervenir auprès du client simulé. C’est une façon de plus d’apprendre, de mettre en pratique nos apprentissages, d’améliorer nos connaissances et de développer notre jugement clinique. Aussi, cette activité nous a permis de travailler en équipe et de partager nos différentes connaissances en discutant ensemble. »

Selon Alicia Guité, qui est elle aussi étudiante de première année en Soins infirmiers, l’activité de formation avec l’UVS représente une bonne pratique avant de se retrouver dans un vrai milieu de stage. « Je me sens prête, confiante et moins anxieuse face à l’idée d’intervenir en stage avec un patient ayant une difficulté respiratoire. L’activité apporte de la nouveauté dans mes cours. »

C’était la première fois que l’Unité virtuelle de soins était utilisée en mode présentiel dans le cadre d’une activité de formation avec des étudiantes et des étudiants de niveau collégial. « Les valeurs et les fondements de ce projet ont permis de créer d’autres partenariats, notamment avec Cégep Virtuel. Nous avons obtenu du financement pour créer quatre scénarios supplémentaires en cohérence avec les buts visés initialement », poursuit la professeure Daigle.

Développée depuis 2018 par les professeurs Frédéric Banville et Daniel Milhomme, l’UVS recrée virtuellement un hôpital numérique. Elle regroupe actuellement une quinzaine de scénarios répartis dans cinq secteurs d’activités, soit les soins critiques, l’obstétrique, la gériatrie, l’oncologie et les soins généraux. L’UVS peut être utilisée en réalité virtuelle immersive avec casque, en réalité virtuelle non-immersive avec clavier/souris et sous forme de capsules vidéo issues des scénarios de simulation. 

Pour nous soumettre une nouvelle : communications@uqar.ca