Mieux collaborer pour mieux soigner

La collaboration interprofessionnelle est un incontournable dans le domaine de la santé. Afin de préparer la relève, l’Université du Québec à Rimouski et l’Université Laval ont tenu une activité de simulation virtuelle regroupant des étudiantes et des étudiants en sciences infirmières et en médecine. Une expérience riche en apprentissages.

Dans le cadre du projet Aventure Médecine,  la professeure en sciences infirmières Manon Daigle de l’UQAR et le vice-doyen adjoint du pavillon de l’enseignement de la médecine de Lévis, le docteur François Ratté de l’UL, ont conçu une activité de simulation virtuelle destinée à développer les compétences en matière de collaboration interprofessionnelle. Une cinquantaine d’étudiantes et d’étudiants ont participé à l’activité intitulée L’histoire de M. Delorme. Âgé de 68 ans, ce patient se retrouve au département de chirurgie orthopédique à la suite d’une prothèse totale au genou où il présente une série de complications post-opératoire.

L’activité a été tenue au pavillon d’enseignement de la médecine du Centre intégré de santé et des services sociaux du Bas-Saint-Laurent. « L’objectif de la simulation virtuelle était d’amener les étudiantes et les étudiants à exercer leur raisonnement clinique lors de complications post-opératoires tout en clarifiant les rôles professionnels de chacun. En fonction des évènements qui se présentaient à eux, ils devaient discuter et prendre les décisions requises quant à la prise en charge de situations complexes de soin », explique la professeure Daigle.

Dans la simulation, les étudiantes et des étudiants devaient agir rapidement et en concertation afin d’effectuer l’évaluation clinique ciblée et mettre en œuvre les interventions requises auprès de Monsieur Delorme dont la condition postopératoire se détériorait. « L’activité visait une mise en commun des différents savoirs acquis par les étudiantes et les étudiants en médecine et en sciences infirmières. C’est important de bien les préparer à interagir de manière concertée et respectueuse en contexte de collaboration interprofessionnelle. En bout de ligne, cela permet d’offrir des soins de qualité aux personnes soignées », indique le Dr Ratté.

Bien que la simulation soit virtuelle, les étudiantes et les étudiants se sont rapidement investis dans l’exercice. « L’activité de simulation multidisciplinaire avec les étudiants en médecine fut une expérience tellement agréable et enrichissante sur le plan de la collaboration interprofessionnelle. Cela m’a permis d’explorer la compétence relationnelle auprès de mes futurs collègues de travail. Je crois qu’il est important d’intégrer ce genre d’activités pédagogiques dans le cursus d’études en sciences infirmières et en médecine », estime Valérie Mercier, étudiante au baccalauréat en sciences infirmières.

Le vice-doyen adjoint du pavillon de l’enseignement de la médecine de Lévis, le docteur François Ratté de l’Université Laval, en compagnie de la professeure en sciences infirmières Manon Daigle de l’UQAR. (Photos : Stéphane Lizotte)

Au nom de sa cohorte au doctorat en médecine, Marc-André Malo souligne que cette expérience immersive et centrée sur le patient a mis en lumière l’importance de la collaboration interprofessionnelle. « Dans un contexte où notre système de santé évolue constamment, le développement de pratiques collaboratives solides est indispensable pour répondre efficacement aux besoins croissants de la société en matière de soins de santé. Nous remercions chaleureusement les organisateurs et les membres du personnel pour cette initiative inspirante et formatrice, qui contribue à former des professionnels engagés et prêts à relever ces défis. »

D’autres activités de collaboration interprofessionnelle ont été développées dans le cadre du Projet Aventure Médecine. « Notre activité de simulation virtuelle visait spécifiquement les étudiantes et étudiantes du premier cycle en sciences infirmières et de première année du pré-externat en médecine, et ce, en fonction des compétences développées dans chacun des deux programmes. Les commentaires plus que positifs nous porte à croire qu’il est impératif de mettre en place ce genre de rencontre qui permet de démystifier et comprendre les rôles de chacun dans la prestation de soins », conclut la professeure Daigle.

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