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Mobilisation contre le suicide : l’UQAR s’engage pour le 10 septembre

(Photo : AdobeStock)

Le 10 septembre marque la Journée mondiale de la prévention du suicide, une occasion cruciale pour sensibiliser la population à l’importance de parler de ce sujet et encourager l’action collective. À l’Université du Québec à Rimouski, Nathalie Maltais, professeure au Département des sciences de la santé et spécialisée en santé mentale et en prévention du suicide, met en lumière l’urgence de briser les tabous entourant ce fléau.

« Il est essentiel de parler du suicide et de sa prévention afin de sauver des vies », constate-t-elle. Selon elle, bien que les personnes en détresse hésitent souvent à aborder leur réalité, en parler permet de réduire cette détresse et de trouver des solutions aux défis qui les accablent.

La détresse chez les jeunes : une réalité préoccupante

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) rapporte que plus de 700 000 personnes se sont suicidées en 2019. Au Canada, environ 12 personnes se suicident chaque jour. Le Québec n’est pas en reste avec trois suicides quotidiens. Une tendance particulièrement préoccupante s’observe chez les jeunes, notamment chez les filles de 10 à 14 ans. Depuis la pandémie, la détresse des jeunes filles a atteint des niveaux inquiétants. Une étude de l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) révèle que le taux d’hospitalisation pour tentatives de suicide dans cette tranche d’âge a quintuplé entre 2008 et 2021.

Le projet Parent(aise) : un soutien pour les parents et les jeunes

Face à ces données alarmantes, la professeure Maltais travaille sur le projet Parent(aise), un programme d’accompagnement destiné aux parents d’enfants âgés de 10 à 14 ans ayant présenté des idées suicidaires. « Les parents se retrouvent souvent démunis et ne savent pas vers qui se tourner », explique-t-elle. Ce projet vise à comprendre l’expérience des parents, à leur offrir un accompagnement adapté, tout en formant les infirmières pour qu’elles puissent mieux répondre aux besoins de cette jeune population. Ce programme se déroulera dans la région de Chaudière-Appalaches, l’une des régions les plus touchées par le suicide, avec l’objectif de l’étendre à l’échelle provinciale et nationale.

Prevens : construire des actions avec les adolescentes

En parallèle, le projet Prevens, également dirigé par la professeure Maltais, se concentre sur la prévention du suicide chez les adolescentes de 14 à 19 ans des milieux ruraux. La région de Chaudière-Appalaches présente un des taux les plus élevés d’hospitalisation pour tentative de suicide chez les filles de cet âge. En collaboration avec divers organismes communautaires, l’équipe de recherche veut aider les gens de la communauté à élaborer des solutions adaptées aux besoins de ces jeunes et de leur entourage. « Nous devons écouter ces jeunes filles et leur permettre de participer activement à la prévention du suicide dans leurs communautés », souligne la chercheuse. Ce projet a été soumis au Fonds de recherche du Québec dans le cadre du programme d’actions concertées en prévention du suicide le 4 septembre dernier

Une série de baladodiffusion en prévention du suicide

Pour soutenir le transfert de connaissances et la sensibilisation, Nathalie Maltais propose également une série de baladodiffusion dédiée à la prévention du suicide. Ces enregistrements, destinés aux professionnelles et aux professionnels de la santé et aux familles, abordent des sujets variés tels que la compréhension de la mort chez les jeunes, des discussions avec des familles ayant vécu ces situations, le repérage de la détresse ainsi que le plan de sécurité à mettre en place. Trois épisodes sont présentement disponibles sur Spotify au moyen du site Internet de la communauté sur les Avancées, les Ressources et les Recherches Infirmières pour la Vie des Enfants (ARRIVE) et intégrés dans les cours de maîtrise en sciences infirmières à l’UQAR et visent à mieux outiller les professionnelles et les professionnels dans leur pratique quotidienne.

La prévention du suicide nécessite une mobilisation collective. En cette journée du 10 septembre, l’UQAR encourage toute la communauté universitaire à se sensibiliser et à se joindre à l’effort de prévention.

Pour nous soumettre une nouvelle : communications@uqar.ca