L’UQAR-ISMER met sur pied un réseau d’innovation multisectoriel pour étudier l’environnement socio-écologique du golfe du Saint-Laurent. Intitulé « Notre Golfe », ce réseau de chercheurs bénéficie du soutien financier du programme d’appui aux réseaux d’innovation du Fonds de recherche Nature et technologies et de plusieurs ministères québécois, de réseaux de recherche et d’une association de pêcheurs.

Le golfe du Saint-Laurent est un environnement complexe. Situé à la limite sud de la frontière subarctique, il est soumis à des pressions naturelles et anthropiques importantes. L’exploration et l’exploitation éventuelle des hydrocarbures nécessitent, en outre, une meilleure connaissance de cet écosystème fragile situé au cœur du Québec.

« Notre capacité à bien gérer le golfe du Saint-Laurent dépend de notre compréhension d’enjeux comme les changements climatiques, l’exploitation durable des ressources, l’érosion côtière, la protection des espèces en péril et l’exploitation des hydrocarbures », explique la directrice de l’UQAR-ISMER, Ariane Plourde. « Le réseau Notre Golfe va se pencher sur toutes ces questions cruciales pour le développement du Québec et les communautés riveraines. »

Sous la direction du professeur Philippe Archambault, Notre Golfe rassemblera une vingtaine de chercheuses et de chercheurs en sciences océaniques et sociales provenant d’universités et de centres de recherche du Québec. Leurs champs d’expertise touchent, entre autres, la sociologie, l’océanographie, l’anthropologie, les sciences de l’éducation, le droit et le développement régional.

Le Fonds de recherche Nature et technologies accorde un soutien financier de près de 300 000 $ sur trois ans à Notre Golfe. « Dans les prochaines semaines, les membres du réseau établiront une programmation de recherche qui tiendra compte des connaissances actuelles et des lacunes à l’égard de cet écosystème marin du Saint-Laurent et des aspects sociaux liés à une éventuelle exploitation des hydrocarbures », indique le professeur Archambault.

Le réseau Notre Golfe publiera, d’ici trois ans, un livre blanc portant sur les questions prioritaires inhérentes au golfe du Saint-Laurent et à l’exploitation des hydrocarbures. Ce document de référence sera distribué aux usagers et aux gestionnaires du golfe de même qu’au grand public.

Notre Golfe compte déjà une dizaine de partenaires, dont, le ministère de l’Énergie et des Ressources naturelles, le ministère du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation, Québec-Océan, Ressources Aquatiques Québec, Géotop, l’Association de gestion halieutique autochtone Mi’kmaq et Malécite et l’Observatoire global du Saint- Laurent. « Le réseau se veut inclusif et plusieurs autres partenaires peuvent se joindre à cette initiative de mieux comprendre Notre Golfe », souligne le professeur Archambault.

Mentionnons que les enjeux liés à l’exploitation des hydrocarbures dans le golfe du Saint-Laurent seront au cœur d’un colloque dans le cadre du 83e Congrès de l’Acfas présenté à l’UQAR, du 25 au 29 mai. « Ce colloque, intitulé Environnement socio-écologique du golfe Saint-Laurent : sommes-nous prêts pour l’exploration et l’exploitation des hydrocarbures ? rassemblera pour la première fois des acteurs clés des sciences naturelles et sociales au Québec », conclut le professeur Archambault.