La diplômée au baccalauréat en chimie de l’environnement et des bioressources, Mataëlle Onapin, habite la Guadeloupe. Récemment, elle a effectué un retour à Rimouski pour effectuer un stage avec son ancien professeur Richard Saint-Louis.

L’aventure québécoise de Mataëlle a débuté lorsque des représentants de l’UQAR à l’étranger lui ont donné envie d’étudier au Québec. « Au début, je n’avais pas nécessairement en tête d’étudier dans un autre pays. J’ai eu envie de faire mes études à l’étranger en voyant les représentants de l’UQAR. Le programme de chimie de l’environnement et des bioressources m’intéressait beaucoup », explique Mataëlle Onapin. Elle est donc partie de la Guadeloupe pour s’installer trois ans à Rimouski.

Une fois son baccalauréat terminé, Mataëlle est retournée en Guadeloupe faire sa maîtrise en chimie. Son stage final de six mois l’a amenée à revenir à Rimouski pour travailler avec son professeur du baccalauréat Richard Saint-Louis. « J’ai choisi de revenir ici pour mon stage de maîtrise, car j’ai aimé Rimouski et le Québec. Richard est un enseignant que j’ai apprécié lors de mon parcours universitaire à l’UQAR. Il m’a encouragée à le tenir au courant de mes projets, alors j’ai sauté sur l’occasion ».

Le projet sur lequel elle travaille avec d’autres étudiants a pour but d’analyser les effets toxiques d’un déversement de pétrole sous la glace sur les moules, une recherche financée par le ministère de Pêches et Océans Canada. « Nous reproduisons les conditions d’un déversement de pétrole en hiver dans de gros bacs d’eau de mer, que l’on appelle mésocosmes. On expose les moules au pétrole pendant une semaine tout en faisant des échantillonnages à divers moments de ces sept jours », explique-t-elle. Ensuite, les moules sont transférées dans une eau propre et différentes mesures sont réalisées afin d’évaluer l’élimination des contaminants accumulés dans les moules à cause du pétrole. « Nous avons choisi les moules parce qu’elles ont un impact économique au Québec et au Canada et qu’elles ont la capacité de filtrer l’eau », précise la Guadeloupéenne.

Étudier en chimie à l’UQAR

Ce que Mataëlle dit avoir apprécié de son baccalauréat est le volet pratique de la chimie qui est bien présent à l’UQAR. Les étudiants travaillent sur des problématiques actuelles comme la pollution et l’environnement. Par exemple, Mataëlle et ses collègues se sont rendus sur le fleuve Saint-Laurent pour effectuer des échantillonnages d’eau afin de les analyser. Mataëlle a aussi travaillé à l’analyse du sol et de l’air dans ses cours.

Mataëlle a accompli deux stages au cours de son baccalauréat. Pour son premier, elle est retournée chez elle pour travailler comme analyste de l’eau à l’Institut Pasteur de la Guadeloupe. Son second stage s’est déroulé au Centre d’appui à l’innovation pour la recherche (CAIR) à Rimouski. Son mandat était de procéder à une hydrolyse enzymatique des algues qui sert à « casser les cellules » des algues afin de procéder à l’extraction des protéines qu’elles contiennent.

Son expérience hors programme fut autant appréciable. L’étudiante s’est vite liée d’amitié avec ses colocataires, également des étudiants étrangers, et les étudiants de son programme. « Il y a une bonne intégration des étudiants étrangers à l’UQAR et on est beaucoup. On se sent moins seuls », conclut Mataëlle.