Candidate au doctorat en lettres, Mylène Fortin vient de publier Noir sur Blanc : guide d’improvisations littéraires, un guide d’écriture qui vise à l’enrichissement et à l’élargissement des registres, des connaissances et des aptitudes littéraires.

Originaire de Matane, Mylène Fortin a complété un baccalauréat en lettres et une maîtrise en lettres et psychanalyse à l’UQAM. Puis tout s’accélère : elle rédige son premier roman Philippe H. ou La Malencontre en 2015, coécrit trois pièces de théâtre et publie une nouvelle intitulée « Toute une femme » dans le recueil Travaux manuels dirigé par Stéphane Dompierre. « J’ai commencé à écrire à douze ans et je peux dire que je suis ce que j’écris. La créativité prend toute la place dans ma vie », explique Mme Fortin. Par la suite, elle choisit de poursuivre ses études à l’UQAR, parce que l’Université propose un doctorat en création littéraire. Son sujet porte sur les figures de l’écrivain comme personnage romanesque. Mme Fortin donne également un atelier de français et de création littéraire à Matane depuis huit ans. « Toutes mes activités littéraires ont un lien car elles émergent d’un même élan authentique », précise-t-elle.

D’ailleurs, ce sont les ateliers de création littéraire qui lui ont donné l’inspiration pour son guide d’écriture Noir sur Blanc : guide d’improvisations littéraires qui vient d’être publié aux éditions Québec Amérique. « Ce guide m’est apparu comme une nécessité pour que les gens puissent apprendre à écrire avec enthousiasme. La créativité est quelque chose de très intense, c’est pourquoi mon livre contient aussi beaucoup d’humour, car il est important de digérer cette intensité afin de permettre à la création de se libérer pour qu’elle soit fertile », estime Mme Fortin. Elle espère aussi que son ouvrage aidera les professeurs en lettres à trouver des idées et des pistes pour leur enseignement et notamment pour le travail des figures de style à partir des émotions. « Chaque auteur a ses particularités et il est intéressant de les relever et de s’en inspirer », ajoute-t-elle.

Mme Fortin voit comme une chance d’être présente à l’université, car elle pense que « cette institution est un moyen de garder la littérature hors de l’industrie du livre et d’avoir un espace de création qui permet aux écrivains de prendre des risques. Je pense que le livre n’est pas un objet commercial comme les autres. » Le nouveau roman de Mylène Fortin sortira le 1er mars 2017 et s’intitulera Philippe H. dans l’angle mort. L’auteure continue aussi à participer à un projet d’écriture collaborative innovant avec d’autres écrivains sur le blogue www.lesamplificateurs.com. Cela leur permet de partager leur expérience littéraire en direct avec le public.