Cécile de Sérigny, diplômée au  diplôme d’études supérieures spécialisées (DESS) en gestion de la faune, s’est démarquée par sa persévérance et a remporté une bourse de la Fondation Marcel Bleustein-Blanchet.

Cette fondation, créée en 1960, permet à des jeunes motivés d’atteindre le niveau de formation nécessaire pour s’accomplir pleinement sur le plan professionnel. Quelle que soit la nature de la vocation, la fondation encourage tous les jeunes de 18 à 30 ans de toutes les nationalités. Chaque année, elle sélectionne 30 lauréats dans divers domaines parmi 5000 dossiers.

Originaire de Bordeaux et actuellement inscrite à la maîtrise en géographie à l’Université de Montréal, Cécile de Sérigny est passionnée par le Nord et la culture inuit. C’est pour travailler avec le professeur Dominique Berteaux qu’elle a choisi de venir étudier à l’UQAR. Ce faisant, elle a réalisé une microthèse sur le renard arctique, en plus d’avoir été assistante de recherche pour la Chaire de recherche du Canada en biodiversité nordique.

Cécile de Sérigny est ensuite partie vivre au Yukon pour apprendre l’anglais, puis s’est trouvé un emploi au Nunavut en tant que technicienne de la faune. À la suite de ces expériences dans le Nord, elle a voulu se rapprocher des communautés nordiques afin de comprendre leur réalité et connaître leur culture. Elle a travaillé pendant six mois à Kuujjuarapik, au Nunavik, en tant que coordonnatrice de projets scientifiques avec les écoles cries et inuites.

Parallèlement à cela, elle a été cadre par intérim de la station de recherche du Centre d’études nordiques (CEN). Elle a également travaillé comme assistante de recherche pour l’institut polaire Paul-Émile Victor au Nunavut, où elle a développé des ateliers participatifs avec la communauté de Qamani’tuaq afin de cibler leurs besoins et leurs attentes quant à la mine d’or Meadowbank.

« Je tiens tout particulièrement à remercier le professeur Dominique Berteaux pour son aide précieuse », souligne-t-elle. « Au-delà du prix financier, l’obtention de cette bourse fut pour moi la fameuse "tape dans le dos", un moment émouvant de reconnaissance de tous mes efforts et sacrifices entrepris afin de vivre de ma passion. À vous tous chers étudiants passionnés, gardez votre cap et croyez en vous, la persévérance finit un jour par payer. »

Présentement interne au Centre Hospitalier Universitaire de Québec et au Service de Santé du Nunavik, son mandat est de répondre aux inquiétudes des Inuits du Nunavik concernant une éventuelle contamination par le plomb de leurs oiseaux migrateurs. Elle est également en train de développer un projet de cours et d’expéditions de kayak en collaboration avec le coordinateur de la culture inuit de Qamani’tuaq.

Pour l’avenir, Cécile de Sérigny souhaite développer davantage de projets de recherche en environnement générés par les communautés autochtones elles-mêmes, et travailler avec la communauté scientifique pour une meilleure éthique de recherche dans le Nord.