Spécialiste des politiques d’adaptation aux changements climatiques en France et en Amérique du Sud, Julien Rebotier, chargé de recherche CNRS et membre du laboratoire Société Environnement Territoire (Université de Pau), quitte Rimouski après deux mois de travail et d’échanges fructueux avec l’équipe de professeures et professeurs en développement régional.

C’est à l’invitation de Marie-José Fortin, titulaire de la Chaire de recherche du canada en développement régional et territorial, que le jeune chercheur a intégré l’UQAR au cours de la session d’hiver. Un intérêt partagé pour le thème de l’acceptabilité sociale et au-delà, la dimension sociale et politique des questions environnementales, la proximité des méthodes et des questions de recherche forment la base d’une collaboration appelée à s’inscrire dans la durée. « Le fait de travailler ensemble pendant quelques semaines nous a permis de confirmer le souhait que nous avions, après notre première rencontre lors d’un colloque à Paris, de développer des projets communs », explique le géographe.

Durant son séjour, Julien Rebotier a notamment jeté les bases, avec Marie-José Fortin, d'un dossier de financement pour un projet de recherche exploratoire qui permettra de comparer le Québec et la région Aquitaine autour de thèmes liés à l’environnement, tels que l'adaptation, la résilience ou l'acceptabilité sociale. Les échanges d’étudiants sont un autre élément de collaboration à long terme, d’ores et déjà concrétisé par l’accueil d’une étudiante de l’Université de Pau, en stage à l’UQAR pour une recherche sur les parcs communautaires éoliens. Un projet de double diplomation entre Rimouski (DESSet maîtrise en Développement régional) et Pau (master Géographie, Aménagement, Sociologie) devrait également aboutir à la rentrée 2014.

Enfin des rapprochements ont été amorcés avec Yann Fournis, directeur du GRIDEQ (groupe de recherche interdisciplinaire sur le développement territorial, de l'Est du Québec), Steve Plante, codirecteur de l’ARUC-Défi des communautés côtières à l’heure des changements climatiques, et Nathalie Lewis, directrice du département Sociétés, territoires et développement, sur des recherches en cours. Le directeur du GRIDEQ souligne le dynamisme et la polyvalence de M. Rebotier, qui a participé à de nombreuses activités de recherche et d'enseignement liées à l’axe d’excellence du développement régional à l’UQAR. Il ajoute : « Ce type d'échanges scientifiques internationaux permet d’apporter un éclairage à la fois global et territorial à la question du développement, et de confirmer le rôle des sciences sociales dans les grands débats qui ont lieu actuellement, en particulier autour des ressources naturelles. »