Lorsqu’elle a posé ses valises à Rimouski, en 2009, Ting Zhang ne savait dire que bonjour et merci en français. Aujourd’hui, l’étudiante à la maîtrise en développement régional est reconnue pour son apport significatif aux rapprochements entre ses compatriotes chinois et leur communauté d’accueil. Portrait d’une citoyenne du monde.

Ting Zhang ne passe jamais inaperçue. Toujours souriante et enjouée, elle exerce avec humilité un leadership dynamique dans tout ce qu’elle entreprend. Originaire de Jilin, dans le nord-est de Beijing, l’étudiante a eu son premier contact avec l’UQAR lors d’une rencontre avec l’ancien recteur Michel Ringuet et l’ancien doyen des études de cycles supérieurs et à la recherche, Yvon Bouchard, qui étaient en mission en Chine. Cette rencontre fut déterminante pour elle.

« J’ai toujours voulu apprendre le français et les questions liées au développement régional m’intéressaient beaucoup. Cela m’a amené à m’inscrire à l’UQAR », mentionne Mme Zhang. Auparavant, elle avait obtenu un baccalauréat en littérature anglaise et un diplôme d’études supérieures en affaires internationales en Chine. Elle avait également enseigné les affaires internationales et coordonnée un projet international de formation continue à l’Université Beijing Jiaotong.

La barrière de la langue a été un défi important pour Ting Zhang lors de son arrivée au Québec. Pendant trois mois, elle a vécu un stage d’immersion en français au Centre d'accueil, de développement et de formation en langues (CADFEL) de Trois-Pistoles. En outre, elle a suivi trois cours au baccalauréat en sciences sociales avant de débuter une maîtrise en développement régional. Aujourd’hui, elle parle le français avec aisance.

Dès son arrivée à l’UQAR, Mme Zhang s’est investie dans plusieurs organismes, dont le Regroupement des étudiants internationaux, l’AGECAR et Accueil et intégration Bas-Saint-Laurent. « C’est dans ma nature de m’impliquer. J’aime rencontrer les gens. Lorsque j’étais étudiante en Chine, j’ai été la présidente de mon association étudiante et la directrice de notre station de radio. Je suis aussi cofondatrice du Joy Club international, dont la mission est de favoriser les échanges interculturels et linguistiques. »

En 2010, Ting Zhang fondait l’Association des étudiants et chercheurs chinois. Cet organisme a joué un rôle important sur le plan des échanges interculturels, notamment par des expositions, des cours de mandarin, des cours de cuisine chinoise et des sorties pour faire découvrir le Bas-Saint-Laurent à ses compatriotes. « Ting a accompli beaucoup depuis son arrivée à l’Université. C’est une étudiante qui a largement contribué à l’intégration des étudiants étrangers à la communauté de l’UQAR et à l’enrichissement de la vie universitaire », observe le directeur des Services aux étudiants, Bernard Ouellet.

L’implication de Ting Zhang n’est pas seulement reconnue par la communauté universitaire. « Son engagement au sein d’instances dédiées à l’accueil et à l’intégration d’étudiantes et d’étudiants en provenance d’autres pays est digne de mention », souligne le maire de Rimouski, Éric Forest. « Nous ne pouvons que nous réjouir de compter au sein de notre communauté une citoyenne aussi inspirante et dédiée au rapprochement des cultures. » Par le biais de sa contribution au magazine chinois Scholars Abroad, qui est tiré à plus de 30 000 copies et distribué dans des ambassades et des consulats généraux chinois dans plus de 80 régions et pays, Ting Zhang contribue à faire connaître l’UQAR.

L’automne dernier, Ting Zhang a remporté le prix AVENIR Personnalité 2e et 3e cycles remis dans le cadre du prestigieux concours Forces AVENIR. Un prix qu’elle a reçu avec beaucoup d’émotion. « J’appréciais déjà beaucoup d’être finaliste. Ce fut une belle surprise de remporter ce prix. D’ailleurs, je n’avais pas préparé de mot. Ce prix AVENIR m’a donné encore plus de confiance en moi et a ouvert de nouveaux horizons pour l’Association des étudiants et chercheurs chinois. »

La maîtrise en développement régional de Mme Zhang porte sur le tourisme au Bas-Saint-Laurent. Son directeur de recherche est le professeur de géographie Clermont Dugas. Souhaitant demeurer à Rimouski à la fin de ses études à l’UQAR, Ting Zhang a déjà une idée de la façon dont elle va mettre à profit ses compétences dans sa vie professionnelle. « J’aimerais que notre Association des étudiants et chercheurs chinois poursuive ses activités sous la forme d’un organisme à but non lucratif. La mission de l’Association serait toutefois beaucoup plus grande et pourrait englober les communautés asiatiques. À mon avis, nous pourrions jouer un rôle d’ambassadeur pour attirer davantage d’étudiants chinois à venir étudier à l’UQAR. Ce n’est pas les projets qui vont nous manquer ! »