Le professeur en télédétection Martin Montes et ses collègues le professeur Emilio Beier et le chercheur postdoctoral Alejandro Kurczyn développent un simulateur de traceurs de particules en suspension dans les eaux de surface. Un projet novateur qui implique l’UQAR-ISMER et le Centre de recherche scientifique et d'enseignement supérieur d'Ensenada (CICESE) du Mexique.

Ce projet de coopération international vise à mettre au point une interface gratuite et simple d’utilisation pour réaliser des simulations de dispersion de particules dans le littoral à l’aide de capteurs satellitaires. « Notre simulateur permettra d’obtenir des estimations préliminaires de la concentration de la matière particulaire en suspension, sa distribution et son comportement par rapport aux processus biochimiques dans les eaux de surface de la partie inférieure de l’estuaire du Saint-Laurent », explique le professeur Montes.

L’outil permettra de suivre la dynamique des particules en suspension comme le phytoplancton, les sédiments et des détritus organiques divers. « La particularité de notre simulateur, c’est qu’il utilisera les données obtenues à partir de la comparaison simultanée de simulation de Lagrange, qui permet de suivre la trajectoire de traceurs passifs dans les eaux de surface, et des données de télédétection », indique Martin Montes. « L’application pourrait même être utilisée en cas de déversement pétrolier pour connaître l’origine et la destination du pétrole. »

Le simulateur développé par le professeur Montes, le professeur Emilio Beier et Alejandro Kurczyn, du CICESE, pourra être utilisé dans toutes les régions côtières du monde. M. Kurczyn a passé deux mois à l’Institut des sciences de la mer de Rimouski au printemps dernier afin d’élaborer et de tester le modèle de simulateur avec Martin Montes. Il sera d’ailleurs de retour en septembre. « La prochaine étape, c’est de développer l’application », note le professeur de l’UQAR-ISMER.

Mentionnons qu’Alejandro Kurczyn fait un postdoctorat en océanographie sous la codirection du professeur Cédric Chavanne sur la mesure des courants de surface à partir de radars terrestres. En octobre prochain, il présentera une partie des résultats de la recherche sur le simulateur de dispersion des particules au congrès Ocean Optics tenu au Maine, aux États-Unis.