Des étudiants à la maîtrise et au doctorat en océanographie à l’UQAR-ISMER ont récemment participé à une mission océanographique dans l’Arctique canadien, à bord du brise-glace NGCC Amundsen, afin de prélever des sédiments marins permettant de retracer les variations des conditions climatiques etocéanographiques au cours des derniers millénaires.

Les changements climatiques sont un sujet qui préoccupe la communauté scientifique. Bien que l’impact de l’homme sur le climat ne soit plus à démontrer, il reste que cet impact anthropique n’est pas la seule composante dans l’équation des changements climatiques, indique le candidat au doctorat en océanographie Charles-Édouard Deschamps. « Le climat varie également selon des cycles naturels qu’il est nécessaire d’intégrer pour parfaire notre compréhension et ainsi mieux prédire les changements à venir. »

Avec son collègue Matthieu Jaegle, étudiant à la maîtrise en océanographie, M. Deschamps a participé à une mission de recherche, réalisée dans le cadre des activités du réseau ActicNet, au cours des mois d’août et de septembre dans l’Arctique canadien. Deux longues carottes sédimentaires ont été prélevées dans la marge continentale de la mer de Beaufort.

« Ces enregistrements sédimentaires représentent des archives exceptionnelles pour retracer les variations des conditions environnementales et océanographiques des 10 000 dernières années dans l’océan Arctique canadien », indique M. Deschamps. « La circulation des masses d’eau joue un rôle majeur dans la régulation du climat et un des objectifs de ma thèse est d’étudier la variabilité de ces masses d’eau au cours du temps à l’aide de marqueurs géochimiques présents dans les sédiments marins. »

C’est à l’aide d’outils sédimentologiques, paléomagnétiques et géochimiques que le candidat au doctorat en océanographie procédera à l’analyse des sédiments prélevés dans l’Arctique canadien. Charles-Édouard Deschamps prévoit terminer sa thèse en 2016.

Mentionnons que le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada (CRSNG) a appuyé financièrement cette recherche menée par les professeurs Jean-Carlos Montero-SerranoGuillaume St-Onge et André Rochon.