Le rapport au(x) savoir(s) de l’enseignant et de l’apprenant est au cœur d’un nouvel ouvrage collectif codirigé par la professeure en sciences de l’éducation Geneviève Therriault. Un sujet de circonstance en cette veille de la rentrée scolaire.

Publié récemment aux éditions De Boeck Supérieur, Rapport au(x) savoir(s) de l’enseignant et de l’apprenant [:] Une énigmatique rencontre rassemble des recherches abordant cette notion qui a connu un déploiement important dans la francophonie depuis le début des années 1990.

« Dans l’optique de mieux comprendre le sens de l’expérience scolaire, l’étude du rapport au(x) savoir(s) a d’abord été réalisée auprès d’élèves du primaire et du secondaire. Elle a ensuite été transposée chez les enseignants. Or, très peu de recherches ont tenté de repérer et d’explorer simultanément les interrelations entre le rapport au(x) savoir(s) de l’enseignant et celui de l’apprenant. Voilà précisément la problématique qui se trouve au cœur de cet ouvrage », indique la professeur Therriault.

 

L’ouvrage publié sous la direction de la professeure Geneviève Therriault et de ses collègues Dorothée Baillet (Université libre de Bruxelles), Marie-France Carnus (École Supérieure du Professorat et de l’Éducation de Toulouse Midi-Pyrénées) et Valérie Vincent  (Université de Genève) aborde les processus d’influences réciproques entre le rapport au(x) savoir(s) de l’enseignant et de l’apprenant et les enjeux de pouvoir qui s’y exercent.

« Les dix chapitres montrent bien l’intérêt d’examiner finement ces différents « jeux » de rapport au(x) savoir(s) entre ces deux acteurs clés de la relation éducative, soit l’enseignant et l’apprenant. Par le biais d’approches novatrices et originales au plan théorique et méthodologique, les auteurs remettent en question le caractère transmissif du rapport au(x) savoir(s) de l’enseignant vers l’apprenant, les idées de circularité et de réciprocité apparaissant bien plus prégnantes. Si certaines des études présentées ont relevé des correspondances assez fortes entre le rapport au(x) savoir(s) des enseignants et celui des apprenants, d’autres correspondances s’avèrent plus limitées, voire conflictuelles. Ces dernières peuvent d’ailleurs être à la source de difficultés scolaires, mais aussi de tensions qu’il faut chercher à dénouer ou à amenuiser en tant qu’éducateur ou formateur », observe la professeure Therriault.

Rapport au(x) savoir(s) de l’enseignant et de l’apprenant [:] Une énigmatique rencontre est disponible en ligne sur le site de De Boeck Supérieur