Sciences infirmières : Se former dans son milieu

Après des études collégiales dans la Métropole, Julie Gagnon a fait le choix de retourner dans sa Gaspésie natale afin de s’y établir et d’y pratiquer son travail d’infirmière. La décentralisation du programme de DEC-BAC en sciences infirmières de l’UQAR lui a permis de poursuivre ses études universitaires dans son milieu tout en maintenant son lien d’emploi.

Julie Gagnon est originaire de Gaspé. À la suite de ses études en sciences pures au Cégep de la Gaspésie et des Îles, puis en flûte traversière au Conservatoire de musique de Rimouski, elle a suivi une formation en massothérapie qui l’a amenée à trouver sa voie professionnelle : être infirmière.

Interpellée par le contact humain et sa volonté de faire un travail qui fait une différence dans la vie des gens, Mme Gagnon s’est inscrite au Cégep du Vieux-Montréal en Technique en soins infirmiers. Une technique qu’elle a terminée en décembre 2004. Son droit de pratique en poche, elle revenait l’année suivante s’établir dans sa ville natale afin de se rapprocher de sa famille, de ses amis et de cette nature qui a occupé une place importante tout au long de sa vie.

En mars 2005, Julie Gagnon était embauchée comme infirmière au Centre de santé et de services sociaux de La Côte-de-Gaspé. « La profession d’infirmière offre un éventail de pratique extraordinaire », mentionne-t-elle. « Le contact humain est un aspect primordial de la profession. Lorsqu’on côtoie des gens malades, nous avons un accès privilégié à une profonde dimension humaine. »

Grâce à la décentralisation du programme de DEC-BAC en sciences infirmières de l’UQAR, Mme Gagnon s’est inscrite à l’Université à l’automne 2010. Tout en maintenant son lien d’emploi avec le CSSS durant ses études, elle a terminé son baccalauréat à l’hiver 2012.

Selon la bachelière en sciences infirmières, la décentralisation du programme de l’UQAR comporte des avantages tant pour les étudiants et les étudiantes que pour le monde de la santé. « Cette décentralisation favorise une forte rétention de personnel ! Puisqu’il y a une entente entre l’UQAR et le CSSS, les infirmières peuvent étudier et travailler en même temps. Par ailleurs, je n’ai pas eu à m’exiler, car d’une façon ou d’une autre, si le baccalauréat ne s’offrait pas à Gaspé, je serais partie pour poursuivre mes études. J’avais encore une fois besoin d’approfondir mes connaissances », explique Mme Gagnon.

Depuis l’automne 2013, l’UQAR offre le programme de DEC-BAC en sciences infirmières aux quatre coins de l’Est-du-Québec. « Le déploiement de notre programme favorise la rétention des infirmières dans les régions du Bas-Saint-Laurent, de la Gaspésie et de la Côte-Nord. Il est démontré que les étudiantes et les étudiants qui suivent leur formation en région y demeurent davantage après l’obtention de leur diplôme », note la professeure Nicole Ouellet, directrice du Département des sciences infirmières.

Grâce au déploiement du baccalauréat en sciences infirmières de l’UQAR, la poursuite d’études universitaires en sciences infirmières a augmenté en flèche en Gaspésie et aux Îles-de-la-Madeleine. Selon l’Ordre des infirmières et infirmiers du Québec (OIIQ), de 2008-2009 à 2012-2013, la proportion des titulaires de DEC inscrits au baccalauréat en sciences infirmières est passée de 5,6 % à 71,4 %. En outre, l’OIIQ comptait parmi ses membres 62 diplômés au DEC-BAC en Gaspésie et aux Îles-de-la-Madeleine en 2012-2013, dont 77,4 % exercent dans la région où ils ont été formés.

D’une durée de trois ans, le DEC-BAC en sciences infirmières s’adresse aux infirmières et aux infirmiers qui ont déjà un diplôme d’études collégiales dans ce domaine. « Le déploiement de notre formation en sciences infirmières permet aux infirmières et aux infirmiers de rehausser leurs compétences en emploi tout en favorisant la conciliation travail/famille/études et en contribuant au développement régional », conclut Mme Ouellet.

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