La notion du savoir-enseigner est au cœur des recherches de la professeure Marie Alexandre. Cette spécialiste de la didactique vient d’ailleurs de prendre part, en France, à un stage de formation avancée sur le « changement de point de vue dans l’explicitation ».
La professeure Alexandre était la seule Québécoise à participer à ce stage d’une semaine, du 7 au 11 août à St-Eble, donné par le psychologue de renom Pierre Vermersch, chargé de recherche au CNRS. Le stage a permis aux participantes et aux participants de mieux connaître certains outils d’aide à l’explicitation basés sur la prise de recul, la décentration et l’actualisation de ressources sous-utilisées.
« Nous avons pu découvrir les dernières avancées de l’aide à l’explicitation et les nombreux outils de la PNL, la programmation neurolinguistique. De plus, cette formation m’a permis de renforcer ma capacité à évaluer la qualité scientifique de recherches impliquant une collecte de données par entretien dans le cadre de certains mandats », mentionne la professeure Alexandre.
L’étude du savoir-enseigner s’intéresse particulièrement à l’activité cognitive hautement contextualisée qui consiste à transformer un contenu afin qu’il soit appris par des étudiants dans un environnement spécifique. « Cette notion s’intéresse à la manière de réfléchir un contenu à être enseigné pour être appris par d’autres. Dans mes travaux de recherche, je me penche sur le processus du travail enseignant du point de vue des acteurs et sur l’analyse de données provenant d’enseignantes et d’enseignants de programmes et d’ordres d’enseignement variés », indique la professeure en didactique.
Membre du Groupe de recherche sur l’explicitation (GREX2), qui est d’ailleurs dirigé par M. Vermersch, la professeure Marie Alexandre souhaite éventuellement animer des formations à l’entretien d’explicitation au Québec. « L’entretien d’explicitation privilégie la capacité des personnes à faire acte de conscience pour réfléchir le vécu. L’usage induit du rappel du vécu donne accès aux enchaînements cognitifs, aux prises d’information et aux changements d’états », précise Marie Alexandre.
Professeure à l’UQAR depuis 2011, Mme Alexandre se spécialise dans le domaine de la didactique dans le contexte de l’enseignement supérieur. Ses travaux s’inscrivent dans une perspective d’amélioration de la qualité de l’enseignement, notamment à l’égard de la formation à distance.