Simon Nadeau, étudiant à la maîtrise en océanographie à l’UQAR, a récemment participé à une expédition scientifique dans le Nord canadien portant sur l’Arctique et son rôle sur le climat global.

La mission se déroulait à Stuckberry Bay, tout près du 83e parallèle, sur la pointe nord de l’île d’Ellesmere au Nunavut. Cette région se situe dans un environnement particulier, puisqu’il s’agit d’une vallée où se retrouvent de 4 à 6 lacs épiglaciaires isolés de la mer depuis 6000 à 9000 ans. L’équipe était composée de Simon Nadeau, qui est dirigé par le professeur Guillaume St-Onge, et de deux autres personnes, soit le professeur Dermot Antoniades, chargé de projet au Centre d’études nordiques à l’Université Laval, ainsi que de Yohanna Klanten, étudiante à l’Université Laval. Il s’agissait de la première équipe scientifique à passer du temps au sol dans cette vallée.

L’objectif de la mission était de mieux comprendre le fonctionnement de l’écosystème et du géosystème arctique et le rôle de ceux-ci dans le climat global, tout en tenant compte de l’étude de l’écologie microbienne, la paléolimnologie, les biomarqueurs, l’évolution morphologique et le paléomagnétisme. « Cette expérience a été une chance unique pour moi », explique Simon Nadeau. « J’ai décidé de faire une maîtrise en océanographie après avoir obtenu mon diplôme d’ingénieur en géologie, car je voulais entrer dans le monde de l’environnement et toucher à l’écologie. Ce genre de mission, ainsi que le cadre dans lequel se déroulent les activités de l’ISMER, me permettent d’atteindre ces objectifs. Je suis également un aventurier dans l’âme et j’adore le plein air, alors les missions sur le terrain me plaisent beaucoup! »

Lors de cette expédition de 12 jours, les membres de l’équipe devaient se déplacer en avion et en raquettes, dormir dans une tente, utiliser des traineaux pour transporter le matériel et la nourriture et produire leur eau potable. Il n’y avait pas de chauffage, et les communications avec l’extérieur étaient restreintes à deux fois par jour. « Il est difficile de décrire la sensation qu’on ressent là-haut », mentionne Simon Nadeau. « L’environnement est très beau, car intouché par l’homme. Mais il est aussi très aride et on sent qu’il serait impossible d’y rester très longtemps sans un support extérieur, ce qui est d’ailleurs le cas de toutes les communautés au nord d’Iqualuit », termine-t-il.