L’Université du Québec à Rimouski et ses partenaires ont obtenu 6,3 M$ de la Fondation canadienne pour l’innovation et du gouvernement du Québec afin de mettre sur pied une flotte opérationnelle de recherche en sciences côtières et environnementales (FORSCE) unique au monde. Un projet d’acquisition totalisant près de 8 M$.

Ce projet dirigé par l’UQAR, en partenariat avec l’Université du Québec à Montréal et le Cégep de l’Outaouais, vise à opérationnaliser une flotte d’équipements de pointe pour réaliser des études sur les zones côtières, et ce, en toute saison. Le projet bénéficie également du soutien financier et professionnel  de l’Université Laval, de l’Institut Maurice-Lamontagne de Pêches et Océans Canada et de l’entreprise CartoVista. « L’UQAR a développé, sous le leadership du professeur Pascal Bernatchez et son équipe, une expertise de pointe sur l’érosion des berges et l’impact des changements environnementaux sur les populations riveraines. Le projet FORSCE nous permettra d’avoir un nouveau regard sur ces enjeux grâce à une approche collaborative qui intégrera des équipements spécialisés », indique le recteur de l’UQAR, Jean-Pierre Ouellet.

La flotte opérationnelle sera constituée d’une motomarine adaptée à la navigation dans les eaux glacées et peu profondes, d’un véhicule à chenilles pouvant se déplacer sur des banquises, de deux laboratoires mobiles, d’un laboratoire en technologie géospatiale et d’une plateforme Web permettant de diffuser les données et d’échanger sur les enjeux maritimes. Le logiciel CartoVista offrira la possibilité de valoriser et d’analyser les données dans un contexte interactif.

(Photo : Chaire de recherche en géoscience côtière)(Photo : Chaire de recherche en géoscience côtière)Titulaire de la Chaire de recherche en géoscience côtière, le professeur Pascal Bernatchez est responsable du projet FORSCE. « Les travaux de recherche permettront de mieux évaluer les bouleversements environnementaux et de trouver des solutions d’adaptation efficaces qui tiennent compte de plusieurs secteurs du domaine maritime, comme le transport, les pêcheries, l’écotourisme, le patrimoine et la gestion des risques », explique le professeur Bernatchez.

Le Centre de technologies avancées Bombardier produits récréatifs est l’un des collaborateurs de la FORSCE. Le Centre collaborera avec les chercheuses et les chercheurs du projet pour développer des véhicules en mesure de se déplacer dans les eaux glacées, dans des zones peu profondes et sur des surfaces accidentées. La Fondation canadienne pour l’innovation et le ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur ont octroyé plus de 3,1 M$ chacun pour la réalisation de ce projet, ce qui représente 80 % des coûts.

Les régions côtières ont subi de grands changements environnementaux d’origine naturelle et anthropique au cours des dernières décennies. En outre, les populations riveraines sont appelées à s’adapter à une exposition plus grande aux tempêtes en raison de la réduction du couvert de glace, une conséquence directe du réchauffement climatique. « La flotte opérationnelle de recherche en sciences côtières et environnementales permettra au Québec de devenir un chef de file dans l’étude des zones peu profondes, qui sont encore méconnues des chercheurs en raison du manque de plateformes marines adaptées. La FORSCE va nous permettre de remédier à la situation », conclut le professeur Bernatchez.