L’Université du Québec à Rimouski vient de signer une entente de partenariat avec la Station Uapishka, située au coeur du Nitassinan de Pessamit, et l’Institut nordique du Québec (INQ). Cet accord contribuera à enrichir le réseau de stations de recherche nordique et permettra de développer une programmation de recherche sur la partie nord-est de la forêt boréale québécoise.
La Station Uapishka est basée aux pieds des Monts Groulx, près du réservoir Manicouagan. Créée par le Conseil des Innus de Pessamit et la Réserve mondiale de la biosphère Manicouagan-Uapishka (RMBMU), elle est la seule station de recherche sur les études nordiques en activité sur la Côte-Nord. Ses installations scientifiques et ses infrastructures d’hébergement en font un site propice pour mener des recherches sur cette partie du territoire nordique qui est encore peu explorée.
L’entente tripartite coïncide avec la relocalisation et la réfection complète de ses installations. Ce projet d’optimisation rend ainsi l’infrastructure à l’avant-garde, notamment avec l’implantation d’un système expérimental de production d’énergies renouvelables hybrides (solaires, éoliennes et biomasses) en milieu éloigné et nordique.
Par ailleurs, cette entente enrichira la programmation scientifique de la station. « L’UQAR a une expertise reconnue mondialement en nordicité. En vertu de l’entente, l’Université jouera un rôle clé pour établir une programmation de recherche qui permettra de mieux connaître la partie est du Nord québécois », indique le recteur de l’UQAR, Jean-Pierre Ouellet.
Plusieurs grands enjeux seront au cœur des travaux de recherche menés en collaboration avec la Station Uapishka. L’impact des changements climatiques sur les écosystèmes, la dynamique forestière en milieu boréal, la réponse aux variations de température sur le métabolisme énergétique et la santé de certaines espèces aquatiques, la biodiversité et l’impact du froid sur les espèces en sont quelques-uns. D’autres thèmes pourraient éventuellement bonifier la programmation de recherche, comme le potentiel éolien, la gestion énergétique en climat nordique, les services et les soins de santé offerts aux populations nordiques ainsi que l’acceptabilité sociale des projets d’exploitation des ressources naturelles.
« La présente entente permettra aux chercheuses et aux chercheurs de notre université d’avoir accès à une station de recherche à la fine pointe, d’y établir des collaborations avec des Autochtones et de mener à terme des travaux de recherche dont les résultats permettront une meilleure compréhension du Nord, et ultimement un réel développement durable », précise le vice-recteur à la formation et à la recherche, François Deschênes.
L’entente tripartite permettra également à la Station Uapishka de faire partie des stations de recherche affiliées à l’Institut nordique du Québec. « La Station Uapishka jouera un rôle pivot pour le renforcement de la recherche nordique. L’entente entre la station, l’UQAR et l’Institut nordique du Québec enrichira le parc des infrastructures de recherche en milieu nordique accessibles aux membres de l’INQ. Elle favorisera ainsi un usage accru des ressources dont elle dispose et incidemment le partage et la diffusion de connaissances scientifiques et du savoir traditionnel », explique Jean-Philippe L. Messier, directeur général de la RMBMU.
La nordicité est un axe d’excellence de l’UQAR depuis 2005. Plus de 20 % des professeures et des professeurs consacrent leurs recherches sur des enjeux liés au développement durable du Nord, qu’ils soient en biologie, en chimie, en géographie, en développement régional, en gestion, en sciences de la mer, en sciences de la santé ou en encore en génie. Mentionnons que l’Institut nordique du Québec a pour mission de fédérer les organisations spécialistes des études nordiques et arctiques au Québec. L’INQ compte une quinzaine de membres parmi les universités québécoises, dont l’UQAR.
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