Plus de 60 % des aidants naturels occupent un emploi et doivent concilier leurs obligations professionnelles, leur vie familiale et les soins qu’ils apportent à un proche. Posant de nombreux défis quant à l’organisation du travail, cette conciliation est au cœur d’un nouveau projet de transfert de connaissances mené par les professeures Mélanie Gagnon et Catherine Beaudry en partenariat avec le Regroupement des aidants naturels du Québec (RANQ).

Selon l’Institut de la statistique du Québec, plus de 1,6 M de personnes âgées de 15 ans et plus joue un rôle de proche aidant auprès d’un membre de leur famille ou encore d’un ami. Près de 35 % d’entre elles sont âgées de 45 à 54 ans et 35 % de 55 à 64 ans. « Cela représente beaucoup d’aidants naturels qui sont actifs sur le marché du travail. En raison de la nature même de leur rôle de proche aidant, ces personnes ne peuvent pas toujours prévoir à l’avance quand elles devront s’absenter de leur travail et cela demande des aménagements dans l’organisation du travail », indique la professeure en gestion des ressources humaines Catherine Beaudry.

Le projet qu’entreprennent les professeures Gagnon et Beaudry a pour objectif d’outiller les intervenants du Regroupement des aidants naturels du Québec sur le plan de la conciliation travail-famille-soins. « Le projet de recherche va permettre un transfert des connaissances vers les intervenants du RANQ afin qu’ils informent et sensibilisent les différents acteurs du marché du travail, comme les employeurs, les syndicats, quant aux droits et aux besoins des aidants en emploi », précise la professeure en relations industrielles Mélanie Gagnon.

Le Regroupement des aidants naturels du Québec rassemble plus de 80 organismes aux quatre coins du Québec. S’échelonnant jusqu’en 2021, le projet prévoit une vingtaine d’ateliers destinés aux intervenants des organismes communautaires de même que la production de guides et de documents de vulgarisation qui seront utilisés par les organismes pour les séances d’information auprès des acteurs du milieu.  Mentionnons que le projet est financé par le ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur (MEES) dans le cadre du programme des Fonds des services aux collectivités