50 ans de formation à l’UQAR

La formation et la recherche incarnent les principales missions d’une université. Ce texte aborde le développement de la formation à l’UQAR au cours des 50 dernières années. Appelée à couvrir un territoire immense, notre université a su relever le défi en rendant les études universitaires accessibles au plus grand nombre.

Une présence constante sur un vaste territoire

Depuis 50 ans, l’UQAR se distingue par sa présence marquée sur le vaste territoire qu’elle dessert, qui s’étend de Lévis jusqu’aux Îles-de-la-Madeleine, en passant par Baie-Comeau. Cet immense territoire sous-entend de multiples réalités régionales et des besoins de formation diversifiés. D’ailleurs, la présence de l’UQAR à Lévis dès la fin des années 1970 témoigne de l’engagement de l’Université envers les collectivités qui vivent sur son territoire. Le répertoire de programmes d’études s’est transformé et enrichi avec les années. Il offre une variété de possibilités aux trois cycles d’études, du programme de grade au programme court permettant une formation plus ciblée et flexible. Consciente de la réalité des populations qu’elle dessert, l’UQAR ajuste son offre de cours en proposant des cours en formule intensive la fin de semaine ou des formations à distance. La décentralisation de nombreux programmes sur son territoire améliore grandement l’accessibilité aux études supérieures, en permettant aux personnes de suivre des formations en cours d’emploi, tout en demeurant dans leur coin de pays où elles travaillent et élèvent leur famille.

Une offre de formation innovante

Au moment de la création de l’UQAR, les programmes universitaires sont offerts sous une forme essentiellement disciplinaire : physique et chimie, sociologie et sciences politiques, génie et administration, par exemple. Les universités traditionnelles craignent que l’UQ déploie ses programmes dans ces secteurs, les privant d’étudiants et de ressources. Grâce au Conseil des universités et à la CREPUQ (Conférence des recteurs et des principaux des universités du Québec), elles exercent un contrôle sur la création des nouveaux programmes. Parce que l’UQAR ne peut s’investir dans des créneaux disciplinaires qui sont la chasse gardée de ces universités, elle explore des domaines de formation nouveaux qui se démarquent de la logique disciplinaire en privilégiant la multidisciplinarité et l’approche orientée objet, caractéristiques du mode de production des connaissances qui va devenir le modèle de référence dans le monde, quelques années plus tard : gestion de projet et gestion des ressources maritimes ; psychosociologie des relations humaines et développement régional ; éthique, lettres et création littéraire ; océanographie et sciences de l’environnement, par exemple. Pour l’UQAR, la contrainte externe se révèle après coup une occasion de proposer une offre de formation innovante.

Une approche pédagogique qui allie la théorie et la pratique

L’UQAR se réclame du modèle de l’université de type service public, une université au service de la communauté, partie prenante de la société, source de progrès et accompagnatrice des changements sociaux qui se présentent comme des occasions de renforcer le bien commun. Dans les programmes et dans les activités de formation, cette préoccupation se traduit par une approche pédagogique qui allie étroitement la théorie à la pratique. Adaptée à la multidisciplinarité, cette approche permet d’abord de miser sur les aspects pratiques de la formation qui permettront de répondre aux besoins socioéconomiques, scientifiques et culturels du moment. Ce faisant, le « terrain » comme espace concret de formation est susceptible de mettre à l’épreuve la théorie, pour confirmer ou infirmer ce qu’elle propose. De manière dialectique, cette approche permet aussi de nourrir la théorie, de l’enrichir. De plus, la pédagogie active en petit groupe, adaptée aux caractéristiques de ses environnements, est un vecteur important du développement institutionnel. L’encadrement personnalisé est la marque de l’UQAR et la réussite des étudiantes et des étudiants est une de ses priorités.

Des moyens technologiques en évolution

Soucieuse d’améliorer l’accès aux études universitaires, l’UQAR tire le maximum des technologies disponibles. La formation à distance a emprunté différentes voies pour atteindre la population étudiante dispersée sur le territoire. Dans les années 1980, des cassettes et des livres étaient postés aux personnes inscrites aux cours « médiatisés ». Dans les années 2000, l’apparition de « Claroline », figurant parmi les premières générations d’environnement numérique d’apprentissage, permet de mettre de nouvelles modalités de communication au service de l’apprentissage, comme le forum de discussion facilitant l’interaction entre les personnes inscrites et le personnel enseignant. De nos jours, une panoplie d’outils facilitent la formation à distance, comme des plateformes de vidéoconférence très flexibles. Ces dernières favorisent une formation de qualité en déjouant les problèmes de l’éloignement et des petites cohortes : le jumelage des groupes sur le territoire leur permet de bénéficier du démarrage d’une cohorte dans leur milieu, ce qui n’aurait pas été possible autrement en raison du nombre d’inscriptions. Tout en conservant le savoir et la qualité de la relation pédagogique au cœur des apprentissages, la technologie permet d’enseigner d’une autre manière à une population étudiante aux besoins changeants.

En somme, non seulement l’UQAR a-t-elle su répondre aux besoins de formation des populations sur son territoire au cours des 50 dernières années, mais elle a même su devenir un pôle d’attraction et de rétention de nouvelles personnes dans nos régions, en provenance du reste du Québec comme de l’international.

 

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