Le télétravail s’insinue de plus en plus dans la vie des travailleurs québécois. Les risques d’accidents de travail ou de lésions, autant psychologiques que physiques, peuvent survenir si les moyens pour les prévenir ne sont pas pris. Des données récentes ont d’ailleurs révélé que la détresse psychologique des travailleurs avait augmenté au cours de la crise sanitaire.

La surcharge mentale est sournoise voire invisible

Les appareils électroniques sont si simples à ouvrir, que le risque de débordement du travail sur la vie personnelle est élevé, les employés faisant parfois fi du droit à la déconnexion. Or, la santé en dépend! Une ou deux journées par semaine de congé constitue la norme pour maintenir une bonne santé mentale, les semaines de sept jours consécutifs étant à éviter. Les semaines qui excèdent 45 heures de travail sont également reconnues comme un important facteur de risque pour la santé mentale. Le stress psychologique s’installerait plus facilement, surtout si ces semaines trop chargées deviennent la norme.

L’isolement constitue un autre facteur d’atteinte à la santé mentale. L’idéal est d’éviter les jours consécutifs où l’on est seul et de maintenir des contacts afin de conserver le soutien social capital à la prévention des lésions psychologiques.  

En prévention, afin de bien équilibrer une journée, il est recommandé de diviser son temps sur la base de l’acronyme TRÈFLE à 4 feuilles dont les pétales doivent être égales pour le maintien de la santé physique et mentale: : Travail – Re : REpos – F : Famille – L : Loisirs et E : Équilibre.  

Qu’en est-il de la santé physique ?

La condition physique peut se fragiliser en contexte de télétravail, les déplacements étant moins fréquents. Demeurer en posture assise plus de six heures par jour constitue un facteur de risque pour la ceinture pelvienne située au bas du dos et pour la ceinture scapulaire aux épaules. La prévention des atteintes physiques passe par un mot d’ordre : se lever une fois sur une période de 75 ou de 90 minutes, peu importe le lieu de travail (domicile ou bureau). Assurément, les postures assises plus de neuf heures successives sont à prohiber car elles endommagent le système musculo-squelettique.

Adaptation le mobilier à sa stature peut éloigner les risques d’atteintes. Voici des clés en ergonomie. La chaise doit être confortable et avoir moins de sept années de vie pour garantir une bonne assise qui supporte le corps adéquatement. Les avant-bras devraient être appuyés sur une surface lisse (des appuie-bras ou le bureau). Concernant l’écran, le haut devrait se situer vis-à-vis les sourcils. Une pièce calme devient un atout pour la concentration et une fenêtre sur le côté du regard permet une luminosité reposante pour les yeux.

L’activité physique : la clé

Pour celles et ceux qui travaillent dans une posture assise de six à neuf heures par jour, le maintien d’un certain niveau d’activité physique est essentiel. Elles peuvent être plus intenses comme la course, le vélo ou la nage, mais le simple fait de bouger (aller marcher par exemple), de 30 à 45 minutes quatre ou cinq fois par semaine, est bénéfique. Si à cela s’ajoute des sorties extérieures, s’ensuivra la production d’un taux de mélatonine plus élevé dans le corps, ce qui améliorera la qualité des nuits.

En somme, soyons préventifs !