Finissant au baccalauréat en psychosociologie des relations humaines, Mael Pelletier est l’un des dix finalistes au concours d’éloquence « Délie ta langue! » La grande finale aura lieu le lundi 29 mars à l’Université de Montréal.
C’est la professeure Jeanne-Marie Rugira et l’intervenant et slameur Bilbo Cyr qui ont parlé du concours à M. Pelletier. « Jeanne-Marie et Bilbo m’inspirent énormément par leur éloquence et m’ont partagé qu’ils me verraient bien tenter de représenter l’UQAR. J’ai accepté avec plaisir, puisque l’art oratoire est mon outil de prédilection pour apprendre à accompagner le changement humain depuis bientôt trois ans. Je ne savais pas que partager ma passion me mènerait aussi loin dans ce concours! »
L’étudiant au baccalauréat en psychosociologie des relations humaines a eu l’occasion de suivre plusieurs formations dans le cadre du concours « Délie ta langue! » « Nous sommes très bien accompagnés depuis le début de l’année », souligne M. Pelletier, « et je finis mon parcours avec du mentorat que me donne généreusement mon enseignant et collègue slameur Marcel Méthot. C’était déjà un mentor pour moi, au même titre que Jeanne-Marie et Bilbo, mais c'est une occasion d’apprendre encore plus de lui, en dehors de ses cours où nous pratiquons le débat et la discussion autour de la philosophie, de l’actualité et de l’accompagnement.
Cela fait dix ans que Mael Pelletier pratique le slam. En 2020, il a gagné le concours « Slam d’École », du Réseau Québec-France, en tant qu’entraîneur de trois jeunes slameurs avec lesquels il est allé en France pour représenter le slam jeunesse du Québec. Pour sa prestation au concours « Délie ta langue! », M. Pelletier a choisi l’expression « Cœur qui soupire n’a pas ce qu’il désire. » « C’est pour moi ce qui décrit le mieux mes enjeux et comment je les adresse. Comme si chaque fois que mon corps se sent anxieux, c’est mon expressivité qui me demande d’apparaître au monde en nommant mes besoins, en incarnant mes choix et/ou encore en présentant un texte devant une foule. »
Originaire de Saint-Ambroise, au Saguenay, Mael Pelletier s’est inscrit au baccalauréat en psychosociologie des relations humaines après avoir découvert la microsociologie lors de ses études au campus de Carleton-sur-Mer du Cégep de la Gaspésie et des Îles. « Je suis tombé en amour avec la microsociologie, soit l’étude des dynamiques relationnelles dans les petits groupes. Je voulais aller étudier à Québec, mais je me suis dit que ça serait un gros changement de partir de mon petit cégep pour arriver dans une grosse ville. Pendant l’été, avant de finir mon DEC, j’ai travaillé au CIRADD avec ma collègue et psychosociologue Anne-Julie Landry, qui m’a orienté vers ce programme parce qu’elle me voyait bien dans cette approche. Et ce fut le coup de foudre! »
La multidisciplinarité est l’une des forces du programme, note le finissant au baccalauréat en psychosociologie des relations humaines. « Nous devenons très versatiles par la multitude d’outils et d’approches que nous découvrons tout au long du parcours en psychosociologie des relations humaines. J’ai d’ailleurs utilisé des techniques d’accompagnement, d’animation de joutes et de formation en ateliers dans un festival que j’ai aidé à organiser dans le cadre de mon stage au Conseil provincial des sociétés culturelles. »
Ce stage fut l’occasion pour M. Pelletier de rendre le slam plus accessible lors de la quatrième édition du Festival international de slam/poésie en Acadie. Des ateliers de slam ont également été offerts dans des écoles. « C’est génial d’utiliser le slam comme je le fais depuis près de 10 ans pour s’accompagner soi-même dans ses enjeux, mais aussi apprendre à utiliser cet outil pour aider des individus à s’émanciper et à se découvrir. Cela représente une vocation professionnelle particulièrement pertinente, dans un monde où le silence oppressant règne beaucoup trop à mon goût », conclut M. Pelletier.
La finale du concours « Délie ta langue! » aura lieu le lundi 29 mars à l’Université de Montréal. Les personnes qui souhaitent assister virtuellement à l’événement doivent s’inscrire ici pour recevoir le lien. Rappelons que l’UQAR est la première université à être partenaire de ce concours organisé par le Bureau de la valorisation de la langue française et de la Francophonie de l’Université de Montréal.