Ayant fait carrière dans le domaine de la métallurgie et de la menuiserie, Christian Mc Nicoll a complètement réorienté sa carrière pour étudier au baccalauréat en psychosociologie des relations humaines. Le finissant vient de réaliser le dernier stage de sa formation universitaire qui consistait à créer, gérer et animer le Comité solidarité, un espace de soutien qui a été mis en place pour contrer l’isolement et rebâtir les solidarités entre des étudiantes et des étudiants en cette période de pandémie. Portrait d’un étudiant au parcours qui sort des sentiers battus.

Originaire de Montréal, Christian Mc Nicoll a grandi dans les Basses-Laurentides. Attiré par la métallurgie, il a obtenu un diplôme d’études professionnelles (DEP) en soudage-assemblage à la polyvalente Horizon-Jeunesse de Laval au début des années 1990. Il a fait carrière dans le domaine pendant une dizaine d’années, travaillant même en Alberta, puis a œuvré dans le secteur de la construction comme menuisier et entrepreneur spécialisé en menuiserie de finition et en ébénisterie architecturale commerciale. Un accident de la route aura toutefois contraint M. Mc Nicoll à reconsidérer sa vie professionnelle.

Résidant à Rimouski depuis 2015, Christian Mc Nicoll a entrepris les études à temps partiel au baccalauréat en psychosociologie des relations humaines au trimestre d’automne de la même année. « Une amie m’avait parlé de ce programme qui était notamment ouvert aux inscriptions sur la base de l’expérience. De plus, l’accent mis sur la relation de coopération dans l’accompagnement du changement social et professionnel qu’offrait ce programme était dans mes cordes. » 

Le stage de fin d’études de M. Mc Nicoll lui a permis de faciliter la mise sur pied du Comité solidarité. « Le comité est constitué d’étudiantes et d’étudiants qui voulaient participer à la mobilisation afin de créer des espaces de soutien, de reliance et de joie. La demande de stage m'a été faite par le module pour répondre aux conditions particulières et inédites posées par la COVID, pour aider la communauté étudiante à contrer l’isolement, le manque de liens, la dévitalisation et la démotivation due aux conditions hivernales et pandémiques. Ma tâche consistait à mobiliser et rassembler les personnes intéressées à constituer le comité de solidarité et à animer ce comité. En effet, j'avais à planifier des réunions, à les animer et à accompagner les travaux du comité dans le but de mettre en place différentes activités. Durant la session d’hiver, ce comité a réussi entre autres à réaliser deux soirées artistiques (slam, lecture de poésie, musique, etc.) en ligne. Il a organisé également deux activités de soutien collectif, sous forme de groupe de codéveloppements professionnels. Les étudiants volontaires se réunissaient alors autour de besoins nommés par les participants pour les aider à trouver des solutions viables à leurs préoccupations. De plus, ce comité a organisé un panel de diplômées et de diplômés en psychosociologie qui sont venus présenter leurs parcours professionnels afin de sortir eux aussi de l’isolement et de contribuer en faisant connaître aux jeunes générations de psychosociologues les multiples possibilités qu’offre ce programme. Il y avait une cinquantaine de personnes à cette rencontre qui a été très ressourçante pour tous les participants. Finalement, le comité solidarité a créé plusieurs espaces de rencontres en plein air qui ont permis aux étudiantes et aux étudiants de se voir en présence dans des conditions sécuritaires. »

La mise en application des notions vue en classe a permis au finissant en psychosociologie des relations humaines de constater tout le chemin parcouru pendant ses études à l’UQAR. « J’ai réalisé à quel point le savoir-faire acquis depuis mon arrivée dans le programme faisait partie de moi, comme une seconde nature dans l’accompagnement des différents processus dont j’avais la responsabilité. Cette opportunité d’apprendre en faisant, que nous appelons la pédagogie expérientielle, m’a permis de réaliser que les savoirs théoriques ne sont qu’une partie de la recette gagnante pour bien accompagner les groupes. Je crois que ce sont les savoirs pratiques et existentiels ainsi que cette posture d’accompagnement basée sur la présence, l’écoute, l’amour et la vulnérabilité auxquels je me suis exercé tout au long de ma formation, qui font toute la différence et permettent de mettre en place des conditions de coopération optimales. Je suis convaincu que ces aptitudes acquises me serviront pour œuvrer avec tous les participants des processus que j’aurai le privilège d’accompagner dans ma future carrière. » explique M. Mc Nicoll.

Pendant ses études à l’Université du Québec à Rimouski, Christian Mc Nicoll a redécouvert son amour pour la musique, notamment pour les percussions. « Je participe à la batucada de percussions afro-brésiliennes Kalafuba depuis 2016. De plus, j’ai eu le privilège de jouer du violon traditionnel sur la scène du Paradis lors des danses traditionnelles offertes par le regroupement de musiciens La marée montante depuis la St-Patrick en 2016. Nous avons d’ailleurs joué à plusieurs reprises à l’extérieur de plusieurs centres de personnes retraitées l’été passé lors du confinement. »

Christian Mc Nicoll a déjà un projet professionnel bien arrêté pour la fin de ses études. « Je prépare présentement la mise en place d’un organisme communautaire à Rimouski. Il offrira des services pour accompagner les hommes ayant subi des agressions à caractère sexuel dans l’enfance. Le projet a été mis sur la glace au début de la pandémie, juste après que nous eûmes reçu les lettres patentes. J’ai ce projet à cœur, et je souhaite le mettre de l’avant tout en découvrant dans quel domaine j’aurai l’opportunité d’œuvrer dès l’obtention de mon diplôme universitaire », conclut-il.

Des études en psychosociologie des relations humaines vous intéressent? Il est encore temps de faire une demande d’admission pour un début des cours au trimestre d’automne. Pour plus d’information, on visite le site de l’UQAR.