Une équipe dirigée par le professeur en histoire Jean-René Thuot présente un premier ouvrage publié chez VLB éditeur. Intitulé « Récits de naufrages », il s’agit d’une édition critique d’un manuscrit inédit rédigé par un gardien de phare de la Côte-Nord, Placide Vigneau.

« Manuscrits » est le nom de cette équipe de l’UQAR qui s’est donné comme mission la mise en valeur des documents mettant en scène l’estuaire et la vallée du Saint-Laurent. Coordonnée par le professeur Thuot, elle regroupe une étudiante et un étudiant à la maîtrise en histoire, soit Amélie Blanchette et Billy Rioux, ainsi que l’archiviste-coordonnateur de Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ) à Rimouski et Gaspé, Guillaume Marsan.

« Récits de naufrages » est le premier ouvrage publié par l’équipe Manuscrits. « L’ouvrage contient notamment le récit spectaculaire de l’une des plus terribles histoires d’anthropophagie du monde occidental contemporain qui s’est déroulée sur l’île d’Anticosti », indique le professeur Thuot. « Notre équipe a travaillé pendant plusieurs mois à réaliser une édition critique du manuscrit laissé par M. Vigneau. Ce texte apporte un éclairage étonnant sur notre histoire maritime. »

Né à Havre-aux-Maisons en 1842, Placide Vigneau a été pêcheur, capitaine de goélette, puis gardien du phare de l’île aux Perroquets, dans l’archipel de Mingan. « Il fut un témoin privilégié de la vie dans les territoires bordant le golfe du Saint-Laurent. En mémorialiste de son état, il a laissé un texte qui montre à quel point l’univers maritime de la Côte-Nord du XIXe siècle est riche et complexe en raison des différents groupes de pêcheurs et chasseurs qu’on y retrouve et, bien sûr, des nombreux épisodes de naufrages », observe le professeur Thuot.

« Récits de naufrages » a été publié le 12 mai dernier chez VLB éditeur. L’ouvrage est disponible en librairie et sur le site de la maison d’édition. « Avec ce premier livre, l’équipe Manuscrits a pu se donner de bonnes bases pour former des étudiantes et des étudiants au travail d’édition critique. Ce travail d’édition est un bon exemple de que ce que le milieu universitaire peut faire pour mettre en valeur des documents d’archives qui apportent un éclairage nouveau à notre histoire collective », conclut le professeur Thuot.