L’Université du Québec à Rimouski a développé au fil des ans une expertise multidisciplinaire unique en sciences forestières. Qu’il s’agisse de la régénération de la forêt, de la cohabitation entre la faune forestière et les activités humaines ou encore de l’adaptation aux changements climatiques, les chercheuses et les chercheurs de l’UQAR mènent des travaux de pointe dans ce secteur clé de l’économie du Québec.

On compte une quarantaine de personnes qui s’intéressent à la forêt à l’Université, dont plusieurs sont membres réguliers de réseaux d’envergure comme le Centre d’étude de la forêt (CEF). « Notre masse critique de chercheuses et de chercheurs est en croissance depuis plusieurs années. Les travaux menés par ces spécialistes sont remarquables en raison de leur qualité et de leur originalité, mais également parce qu’ils sont souvent menés en collaboration avec des acteurs et des organisations du milieu. Ces travaux couvrent par ailleurs plusieurs facettes complémentaires et importantes pour assurer une meilleure compréhension et un développement durable de la forêt dans son ensemble », observe le recteur de l’UQAR, François Deschênes.

De nombreux travaux de recherche en sciences forestières sont réalisés en partenariat avec des parties prenantes de l’environnement forestier. « Cette dimension partenariale de la recherche permet de s’intéresser à des problèmes concrets auxquels font face les personnes ou organisations qui exploitent la forêt. Les travaux réalisés à l’UQAR permettent d’apporter des solutions innovantes pour améliorer l’aménagement forestier ou encore pour comprendre l’adaptation des forêts à l’évolution du climat », indique le doyen de la recherche, Pietro-Luciano Buono.

(Photo : Dominique Arseneault)(Photo : Dominique Arseneault)L’Université du Québec à Rimouski compte deux chaires de recherche en sciences forestières. Dirigée par les professeurs Robert Schneider et Luc Sirois, la Chaire de recherche sur la forêt habitée mène ses travaux dans les forêts du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie, deux régions où près de 40 % de l’économie est liée à l’écosystème forestier. À l’interface de la recherche fondamentale et de la recherche appliquée, les travaux de la chaire sont orientés vers le développement de méthodes d’aménagement novatrices. Depuis 2001, la Chaire de recherche sur la forêt habitée a fait avancer les connaissances sur la gestion des habitats fauniques, le fonctionnement des écosystèmes forestiers, la structure des forêts, la sylviculture, la productivité forestière, l’écologie des perturbations par les feux et les impacts socioéconomiques de l’exploitation forestière sur les collectivités, entre autres.

Lancée en 2018, la Chaire de recherche du Canada en biologie intégrative de la flore nordique réalise des travaux sur la migration et l’adaptation des espèces aux changements climatiques de même qu’aux perturbations naturelles et anthropiques. Sous la direction du professeur Guillaume de Lafontaine, la chaire s’intéresse aux mécanismes écologiques et évolutifs permettant le maintien des espèces végétales nordiques à la marge sud de leur aire de répartition dans un contexte de réchauffement climatique de même que la capacité d’expansion à leur limite nordique afin de proposer des pistes pour assurer la conservation du patrimoine écologique et génétique de notre flore.

(Photo : Dominique Arseneault)(Photo : Dominique Arseneault)La cohabitation entre la grande faune forestière et les activités humaines est un enjeu majeur du développement du territoire. Reconnus comme une référence en gestion de la faune terrestre, le professeur Martin-Hugues St-Laurent et son équipe sont impliqués dans des travaux visant à concilier la conservation des écosystèmes naturels et la réalisation de projets d’infrastructures. Le professeur St-Laurent s’intéresse notamment à la conservation du caribou de la Gaspésie dans un contexte d’exploitation forestière ainsi qu’à la re-végétalisation des chemins forestiers.

Avec son laboratoire d’écologie historique et de dendrochronologie dirigé par le professeur Dominique Arseneault, l’UQAR est une figure de proue pour l’étude des changements climatiques et des perturbations naturelles et anthropiques. L’équipe du professeur Arseneault a d’ailleurs mené, de 2005 à 2019, une recherche sur l’évolution de la forêt québécoise de 1780 à 1940. De plus, elle réalise des travaux offrant un nouvel éclairage sur l’aménagement des forêts et des territoires nordiques par l’étude des cernes des arbres, soit les anneaux de croissance des troncs. Ces cernes permettent de retracer les changements climatiques d’un territoire de même que l’histoire des feux dans une forêt en remontant plus de 1000 ans en arrière.

Rappelons que l’Université du Québec à Rimouski a reçu, depuis 2017, deux subventions totalisant 2 M$ du ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs pour la réalisation de projets de recherche sur l’aménagement durable de la forêt. « L’UQAR est de mieux en mieux positionnée pour appuyer les recherches en sciences forestières. Notre approche partenariale est une force qui a fait la marque de l’Université depuis de nombreuses années. L’appui financier reçu du gouvernement du Québec au cours des dernières années représente une belle reconnaissance de la pertinence des travaux réalisés par nos équipes de chercheuses et de chercheurs », conclut le recteur Deschênes.