L’Université du Québec à Rimouski a inauguré le tout premier laboratoire de recherche universitaire implanté en territoire protégé. Aménagée au Parc national de la Gaspésie, la Station d’études montagnardes des Chic-Chocs (SEM) favorisera l’avancement des connaissances liées aux effets des changements climatiques en milieu montagnard et alpin.

Unique dans l’Est du Canada, cette infrastructure est située dans le massif gaspésien où se trouvent les plus hauts sommets du Québec méridional.   L’environnement montagnard gaspésien offre une accessibilité remarquable pour la réalisation de recherches en sciences naturelles. « Nous sommes heureux du partenariat de la SÉPAQ, et de son accueil, qui a rendu possible l’existence de cette station au pied du mont Albert. Cette collaboration permettra aux membres du corps professoral, à leurs équipes et aux scientifiques du Québec et d’ailleurs de faire avancer les connaissances par l’étude des éléments patrimoniaux de ces territoires », explique le doyen à la recherche de l’UQAR, Pietro-Luciano Buono.

Déjà, au cours de l’été, plusieurs projets de recherche en botanique, en géologie et en entomologie et plusieurs activités d’enseignement ont directement bénéficié de la SEM. « Ça fait plus d’un siècle que les caractéristiques biogéographiques singulières de la région sont examinées par des scientifiques d’ici et d’ailleurs et cette station va permettre éventuellement de positionner le territoire comme un exemple d’envergure mondiale pour la recherche en sciences naturelles », explique le concepteur initial du projet, Luc Sirois.

(Photo : SÉPAQ)(Photo : SÉPAQ)Chercheur principal dans l’octroi accordé par la Fondation canadienne de l’Innovation pour la création de la SEM, le professeur de biologie Martin-Hugues St-Laurent et ses collègues, le professeur de biologie Luc Sirois, et les professeurs de géographie, Thomas Buffin-Bélanger et Francis Gauthier, travaillent déjà sur plusieurs projets de recherche. L’analyse de la structure et du fonctionnement des environnements montagnards et alpins, la compréhension des interactions entre le climat et les composantes de ses écosystèmes et la biogéographie floristique sont à l’étude.

« Véritable laboratoire à ciel ouvert, ce nouvel espace de recherche se situe dans un des rares endroits au Québec se qualifiant au niveau mondial pour ses caractéristiques de biodiversité. Plusieurs plantes, insectes et autres mammifères n’existent que sur ce territoire. Ce sont les îles Galapagos de l’Est de l’Amérique », souligne le professeur Luc Sirois.  

La Station d’études montagnardes des Chic-Chocs permettra la formation de personnel hautement qualifié démontrant une expertise enviable dans l’étude des milieux froids en montagne et de leur adaptation aux changements climatiques. Ces spécialistes seront appelés à contribuer aux efforts d’aménagement durable des ressources naturelles et des territoires, de conservation de l’intégrité écologique des écosystèmes boréaux dans le contexte des changements globaux.

Rappelons que cette infrastructure de recherche au cœur du Parc national de la Gaspésie a été rendue possible grâce à l’appui de la Fondation canadienne de l’innovation (FCI) et au cofinancement du gouvernement du Québec aux programmes de la FCI ainsi qu’à de nombreux partenaires.