Une équipe de l’Institut des sciences de la mer de Rimouski de l’UQAR (ISMER-UQAR) est impliquée dans une exposition multidisciplinaire présentée en France. « ARTIC BLUES » offre un regard intime de la recherche en océanographie dans des milieux nordiques.

Les professeures Gwénaëlle Chaillou et Gesche Winkler, le professeur Réjean Tremblay, les chercheurs et plongeurs Jonathan Flye Sainte-Marie et Guillaume Bridier ainsi que le professeur associé Philippe Archambault, de l’Université Laval, font partis des nombreux actrices et acteurs de cette initiative de résidences au long cours entre art et science restituée aujourd’hui sous la forme d’une exposition présentée jusqu’au 24 avril dans la salle Anita Conti de l’espace des Champs Libres de Rennes, en Bretagne. « ARTIC BLUES » est le fruit d’une belle collaboration entre des artistes et des chercheuses et des chercheurs membres du laboratoire international BeBEST. Cette exposition présente la beauté des milieux nordiques et les dessous du travail de scientifique », mentionne le professeur Tremblay, qui est le directeur scientifique du laboratoire BeBEST au Québec.

À bord du brise-glace Amundsen, Baie de Baffin, 2015. (Photo : Jean- Pierre Aubé)À bord du brise-glace Amundsen, Baie de Baffin, 2015. (Photo : Jean- Pierre Aubé)L’idée de cette exposition en née en 2013, indique la directrice artistique du projet arts et sciences au long court au sein de BeBEST et commissaire de l’exposition, Emmanuelle Hascoët. « A l’époque j’étais responsable d’expositions pour Magnum Photos. Laurent Chauvaud, directeur de recherche au CNRS et chercheur au sein du LEMAR/UBO à Brest, m’a contactée afin d’inviter Jean Gaumy à l’accompagner en mission aux Pôles. Laurent Chauvaud avait été très impacté par une photographie de Gaumy issue de sa série « Pleine mer » alors exposée à Brest. La mission fut un succès et nous avons souhaité poursuivre ensemble l’aventure avec d’autres artistes. » « ARTIC BLUES » restitue dix années de résidence entre artistes et chercheurs du Laboratoire BeBEST dans lesquelles plusieurs chercheurs de l’UQAR et artistes québécois sont impliqués. 

Photographies, vidéos, installations, écriture, création sonore, musique et fresque dessinée constituent cette exposition à l’interface de la recherche scientifique et des arts. Les expéditions se sont déroulées en Arctique et au Groenland et visaient à mieux comprendre comment des organismes marins réussissent à s’adapter à la vie sous la banquise dans un contexte de réchauffement climatique. « Le résultat est un amalgame où deux univers se révèlent et apportent des couleurs nouvelles, complémentaires et imprévisibles », observe Emmanuelle Hascoët.

Laurent Chauvaud remonte d’une plongée sous la banquise. Daneborg, Groenland, 2018. (Photo : Jean Gaumy/Magnum Photos)Laurent Chauvaud remonte d’une plongée sous la banquise. Daneborg, Groenland, 2018. (Photo : Jean Gaumy/Magnum Photos)Les internautes peuvent avoir un aperçu de l’exposition sur le site de l’agence artistique Fovearts. En plus de l’équipe de l’ISMER, l’activité artistique a réuni côté québécois la plasticienne Emmanuelle Léonard et le plasticien Jean-Pierre Aubé, qui sont également tous deux vidéastes. La directrice générale de Culture Bas-Saint-Laurent, Dominique Lapointe, et le directeur culture et patrimoine chez ID Territoires, Frank Michel, ont aussi été impliqués à titre de conseiller artistique. « Nous avons le souhait de faire voyager l’exposition au Québec. Nous sommes d’ailleurs à la recherche de lieux d’exposition en ce moment », conclut Emmanuelle Hascoët.