L’Institut des sciences de la mer de Rimouski (ISMER-UQAR) accueille annuellement près d’une quarantaine de nouvelles étudiantes et de nouveaux étudiants. Qu’ils poursuivent leurs études au diplôme d’études supérieures spécialisées (DESS), à la maîtrise ou au doctorat en océanographie, leurs parcours témoignent de la diversité de la relève en recherche dans ce domaine phare pour le Québec.

Deux candidates et trois candidats au doctorat en océanographie ont soutenu avec succès leurs thèses au cours des derniers mois. « La réalisation d’un doctorat est très exigeant et s’échelonne sur des années. Il est important de souligner la réussite de ces chercheuses et de ces chercheurs qui font avancer les connaissances en sciences de la mer et dont la formation les prépare à occuper des postes stratégiques. La persévérance et la résilience dont ont fait preuve ces étudiantes et ces étudiants sont également remarquables », indique le directeur de l’ISMER-UQAR, Guillaume St-Onge.

Dirigé par le professeur Cédric Chavanne et codirigé par le professeur Louis-Philippe Nadeau, Jean Clary a consacré son doctorat en océanographie aux transferts d’énergie liés à la vitesse des courants marins. Les travaux de recherche de M. Clary ont permis de mieux comprendre les interactions entre les processus qui fournissent de l’énergie et ceux qui en consomment.

Efflam Guillou a réalisé son doctorat sur les mécanismes de production d’un naissain de moule bleue de qualité sous la direction du professeur Réjean Tremblay et la codirection de Nicolas Toupoint, de Merinov. Mariant la recherche fondamentale et la recherche appliquée, le chercheur a travaillé avec des équipes de Merinov et des producteurs de moules des Îles-de-la-Madeleine pour définir les modalités permettant d’obtenir un stock de juvéniles de moule bleue de qualité en élevage selon les pratiques mytilicoles qu’on retrouve dans la région du golfe du Saint-Laurent.

Yijie Li a pour sa part mené son projet de recherche doctorale sur la dispersion du méthane dans le système du Saint-Laurent. Dirigée par le professeur Huixiang Xie et codirigé par Michel Scaratt de l’Institut Maurice-Lamontagne, Mme Li a recueilli le premier ensemble de données sur le méthane dissous dans le Saint-Laurent afin de caractériser le processus qui contrôle les distributions et les flux air-mer de méthane dans ce système.

Dirigée par la professeure émérite Céline Audet et codirigée par Marie Vagner de l’Unité mixte de recherche Le LEMAR, Maria-Angelica Martinez-Silva a réalisé son doctorat en océanographie sur deux espèces de poisson qui ont beaucoup d’intérêt pour les industries aquicole et halieutique, soit l’omble de fontaine et le sébaste. Ses travaux ont apporté un nouvel éclairage à la compréhension de la régulation endocrinienne de la croissance et de la régulation enzymatique du métabolisme de ces espèces.

Laélien Bassi a consacré son doctorat aux mouvements migratoires des poissons. Réalisés sous la direction du professeur Pascal Sirois, de l’Université du Québec à Chicoutimi, et la codirection du professeur Réjean Tremblay, ses travaux de recherche ont permis d’améliorer les connaissances pour améliorer la gestion des espèces de poissons exploitées, dont le Flétan du Groenland.

Enfin, Arthur Bieber soutiendra quant à lui sa thèse de doctorat le 30 mars prochain. Cette thèse réalisée en cotutelle est dirigée par Guillaume St-Onge, directeur de l’ISMER-UQAR et titulaire de la Chaire de recherche du Canada en géologie marine, et Nathalie Feuillet de l’Institut de physique du globe de Paris. Ses travaux ont permis d’identifier et de dater des couches sédimentaires déposées à la suite de séismes de forte magnitude dans les Petites Antilles au cours du Quaternaire, permettant à la fois de comprendre les mécanismes de dépôt et la récurrence de tels tremblements de terre au cours des derniers 70 000 ans.

Le doctorat en océanographie comporte quatre domaines de spécialisation : l’océanographie chimique, l’océanographie biologique, l’océanographie géologique et l’océanographie physique. Ce programme vise à former des scientifiques à l’avant-garde de l’océanographie et à faire avancer les connaissances en sciences de la mer.