Au début du mois d’avril, seize équipes, composées de quatre joueuses et joueurs chacune, se sont retrouvées sur une patinoire …en plein cœur du campus de Lévis de l’UQAR. L’affrontement entre les bandes s’est déroulé …dans le plus grand des plaisirs! La seizième présentation du tournoi le Paradoxe de l'UQAR est l’un des plus importants événements d'improvisation du réseau universitaire et du réseau civil québécois et l’un des seuls tournois tenus cette année. Et une équipe du réseau civil d’impro de Rimouski, « les cinq doigts de la main », a remporté ce tournoi. Échange avec une participante, Charlie Veilleux, étudiante au baccalauréat en éducation préscolaire et en enseignement primaire.

Engagée au sein de l’équipe d'improvisation de l'UQAR-Campus de Lévis, Charlie Veilleux en est la capitaine. Depuis ses études au secondaire et lors de son passage au Cégep Garneau, Charlie pratique l’impro pour le plaisir et pour décrocher. Lorsqu’elle joint l’équipe en 2019; son entraîneuse de l’époque l’a fait grandir comme joueuse et la convainc rapidement de poursuivre.

« L’impro, ça a été un coup de cœur, une passion pour moi. Être devant public, l’adrénaline quand on fait quelque chose qui n’est pas préparé, avoir l’occasion d’être quelqu’un autre, sortir de son personnage du quotidien pour aller en embrasser d’autre, c’est ce qui m’a attiré. Mon parcours n’aurait pas été pareil sans l’improvisation. Ça ajoute à l’expérience universitaire », confie Charlie, amoureuse de la danse contemporaine et de la langue française.

L'équipe Les 5 doigts de la main, formée de Jonathan Imhoff, Julien Tremblay et Xavier Lacroix, a remporté la 16e édition du tournoi.L'équipe Les 5 doigts de la main, formée de Jonathan Imhoff, Julien Tremblay et Xavier Lacroix, a remporté la 16e édition du tournoi.Comment se prépare-t-on pour un match d'impro? « C’est un mélange de toute sorte de choses. L’idéal, c’est de faire des matchs. En pratiquant, on apprend. On réalise des exercices pour travailler la spontanéité, la variété des personnages, créer un environnement et faire en sorte que le public voit cet environnement-là ».

L’étudiante explique que lors des matchs d’improvisation dans un contexte universitaire, « on fait vivre une expérience au public plutôt que de le faire rire, quoique c’est drôle à 90 % du temps. L’ambiance est chaleureuse. Souvent, les équipes qui performent bien en match ont une bonne écoute et ont un lien serré, une belle chimie; elles se connaissent bien. Elles peuvent anticiper un peu ce que l’autre va faire, sa façon de jouer, comme si ça avait été pratiqué à l’avance. »

« L’UQAR est un endroit pour s’épanouir en tant que nouveau joueur ou plus expérimenté. Il y a une place pour tout le monde, c’est un milieu florissant. C’est la bonne place pour commencer à faire de l’impro, ou encore pour les joueurs d’expérience, pour prendre plus leur place », souligne-t-elle.

Pour Charlie, ce fut également une belle expérience en organisation d’événements. « Il y a plusieurs personnes à inviter : arbitres, DJ, etc. Une équipe d’élèves d’une école secondaire de la région est venue pratiquer dans les bandes de l’UQAR. Même le photographe officiel de la Ligue nationale d'improvisation – la réputée LNI – était présent lors du tournoi ».

Cet événement fut un franc succès. Un total de six universités et de dix équipes civiles étaient du rendez-vous. L’équipe de Charlie a d’ailleurs connu sa meilleure performance en 16 ans d’histoire à ce tournoi avec une fiche de 2 victoires et 1 défaite et fut la meilleure équipe universitaire lors du week-end.

Elle souligne également le soutien apporté par Pierre Miousse, membre de l’équipe des Services à la communauté étudiante, passionné de théâtre d’improvisation et l’un des instigateurs du tournoi. « Ça n’aurait pas été possible sans sa contribution. L’improvisation est un beau monde qui permet à bien des étudiants et des étudiantes de s’épanouir. La place de l’impro est reconnue à l’UQAR ».