Le gouvernement du Québec vient d’accorder un financement de près de 550 000 $ à l’UQAR pour réaliser deux projets de recherche sur les risques liés aux inondations. Les travaux seront dirigés par le professeur en géographie et responsable du Laboratoire de géomorphologie et dynamique fluviale Thomas Buffin-Bélanger.

L’aide financière provient du Cadre pour la prévention de sinistres. Elle permettra de poursuivre le déploiement d’un atlas géomatique visant à avoir une meilleure connaissance des risques liés aux inondations à l’échelle provinciale (un projet de 220 000 $) et de concevoir des outils pour déterminer les caractéristiques de tronçons de cours d’eau sujets à des obstructions susceptibles de générer des inondations (un projet de 327 000 $).

« Nous poursuivons nos actions et nos investissements pour rendre le Québec et ses citoyens plus résilients aux sinistres », souligne Geneviève Guilbault, vice-première ministre, ministre de la Sécurité publique et ministre responsable de la région de la Capitale-Nationale. « Cela implique entre autres de se doter d’une meilleure connaissance relativement aux risques liés aux inondations en appuyant des projets comme ceux de l’UQAR, qui ont déjà produit d’excellents résultats à ce jour. »

Rappelons qu’en 2021, le gouvernement du Québec avait mandaté l’UQAR pour réaliser une évaluation préliminaire du risque lié aux inondations pour les grands bassins versants du Québec méridional. « Le nouvel investissement nous permettra de poursuivre nos travaux visant à déployer un atlas géomatique en utilisant des données récentes sur l’aléa inondation et sur les bâtiments et à former les personnes qui l’utiliseront », précise le professeur Buffin-Bélanger.

Le second contrat de recherche vise à créer des outils semi-automatisés pour déterminer les caractéristiques de tronçons de cours d’eau qui sont à risque d’être obstrués lors d’inondation pour poser les bases d’une évaluation du risque lié aux dynamiques fluviales des plus petits cours d’eau. Mentionnons que la professeure Pascale Biron, de l’Université Concordia, participe également à ce projet de recherche, et que plusieurs MRC du Bas-Saint-Laurent seront impliquées dans le projet.

« Plusieurs MRC souhaitent améliorer leurs connaissances sur les cours d'eau susceptibles de causer des inondations. Or, pour ce faire, il faut des investissements importants et diverses ressources spécialisées. Je me réjouis de cet appui à la recherche, qui va répondre à de réels besoins en matière de gestion sécuritaire des cours d'eau au Bas-Saint-Laurent », explique Caroline Proulx, ministre du Tourisme, ministre responsable des régions de Lanaudière et du Bas-Saint-Laurent.

« Devant l’urgence climatique, une partie de nos efforts et de nos investissements doit aller au renforcement de la résilience de nos communautés face aux impacts des changements climatiques. Les risques liés aux inondations étant déjà très concrets pour plusieurs de nos municipalités, il est important d’en saisir la portée de manière à planifier et à implanter des solutions d’adaptation et de prévention appropriées. C’est là où le travail de l’UQAR prend toute son importance », observe Benoit Charette, ministre de l'Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, ministre responsable de la Lutte contre le racisme et ministre responsable de la région de Laval.

Une équipe de trois chercheuses et chercheurs et de trois étudiantes et étudiants à la maîtrise travaillera avec le professeur Buffin-Bélanger pour la réalisation des travaux de recherche. Le projet de déploiement d’un atlas géomatique se poursuivra jusqu’au printemps 2024 et celui sur l’identification des tronçons de cours d’eau sujets à obstruction jusqu’à l’hiver 2025.